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Critique d'album

The John Butler Trio


Flesh and Blood


(07/02/2014 - Warner - jam band - Genre : Pop Rock)
Produit par

Note de 3/5
Vous aussi, notez cet album ! (6 votes)
Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 3.0/5 pour cet album
"Dans la peau de John Butler"
Quentin, le 13/03/2024
( mots)

Le tournant engagé par April Uprising dans la discographie de l'Australien pouvait laisser présager du pire quant à la suite des événements. Et pourtant, si John Butler a définitivement cédé aux sirènes d'un rock plus mainstream et calibré, il renoue avec les racines blues-rock de son répertoire pour proposer un sixième album bien moins fade que le précédent. Faisant l’objet d’un processus de composition plus collégial qu’à l’accoutumée, l’enregistrement de l’album se fait en seulement une vingtaine de jours, garantissant un côté plus brut et moins policé dans ses arrangements. Côté trio, la coutume du renouvellement de personnel est bien maintenue : le batteur Nicky Bomba cède sa place à Grant Gerathy en cours d’enregistrement.


Une fois n’est pas coutume, l’album s’ouvre par une très jolie ballade chatoyante aux arpèges bucoliques alors que les chœurs chantent l’ère du renouveau avec l’arrivée du printemps. Le contraste est d’autant plus saisissant avec le morceau suivant et son riff blues-rock gras et crasseux dopé aux hormones qui exprime les vicissitudes et le ras-le-bol de la vie citadine avec des sonorités d’orgue très typées 70’s. Ce "Livin’ in the City" flamboyant est un pamphlet anti-urbain qui donne irrésistiblement envie de quitter son job et de se mettre au vert loin de la pollution, des trains en retard et du stress environnant. Un titre à écouter en jouant des coudes dans un métro bondé en heure de pointe…


L’album excelle de manière générale dans les phrasés électriques, que ce soit sur le rock’n’roll survolté de "Devil Woman" ou sur le blues-rock plein de groove de "Blame it on Me", échappé d’une jam session, et porté par une rythmique lourde, une ligne de basse tonitruante et une guitare aux accents hendrixiens. C’est également un vrai plaisir de retrouver ces sonorités de guitare slide si caractéristiques du jeu de John Butler, notamment sur "Cold Wind", alors qu’elles étaient en berne sur le précédent album.


L’Australien ne peut malheureusement pas s’empêcher de retomber dans ses travers avec des ballades acoustiques un peu trop mièvres, à l’instar d’"Only One", et des morceaux un peu bas de plafond comme le très oubliable "How You Sleep at Night". De la même manière, si "Bullet Girl" avec ses notes de piano Würlitzer et ses chœurs entêtants et "Young and Wild", en duo avec la chanteuse Ainslie Wills qui bénéficie de beaux mouvements de cordes sont des plus agréables, leur structure un peu répétitive participe au remplissage de l’album sans en constituer des points culminants. Tout le contraire de "Wings are Wide" et son superbe ballet d’arpèges aériens. La délicatesse du jeu de guitare rend hommage à la grand-mère de John Butler, à l’origine de son parcours musical initiatique avec le legs du vieux dobro de son grand-père.


Enfin l’album se clôt avec un titre à la puissance cathartique, le lancinant et incantatoire "You’re Free", qui chasse les esprits malins et la noirceur de l’âme au détour d’un jaillissement de guitare slide. Un morceau qui détonne compte tenu de son style inhabituel dans le répertoire du trio mais qui permet de refermer l’album avec une impression positive. Peu importe si tous les morceaux ne sont pas parfaits et si l’on est loin du niveau d’un Sunrise Over Sea, le musicien australien démontre qu’il sait toujours faire vibrer son public.

Avis de première écoute
Note de 2,5/5
John Butler devient de plus en plus mainstream sans forcément faire preuve de plus de pertinence. Avis mitigé.
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