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Critique d'album

Steamhammer


MK II


(00/02/1970 - CBS - Blues rock / rock progressif - Genre : Rock)
Produit par Fritz Fryer

1- Supposed To Be Free / 2- Johnny Carl Morton / 3- Sunset Chase / 4- Contemporary Chick Con Song / 5- Turn Around / 6- 6/8 for Amiran / 7- Passing Through / 8- Down Along the Grove / 9- Another Travelling Tune / 10- Fran and Dee Take a Ride / 11- Junior's Wailing [Single Version] - Remastered / 12- Windmill / 13- Autumn Song / 14- Blues for Passing People
Note de 3/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Blues progressif"
François, le 19/03/2024
( mots)

Acteur de la deuxième vague du British Blues Boom, Steamhammer rencontre un succès limité mais mérité grâce à "Junior’s Wailing", très belle pièce de blues-rock grâce à laquelle le groupe obtint même un écho international – notamment en Allemagne. En 1969, les musiciens sentent les évolutions qui marquent l’air du temps et décident de se tourner vers un nouveau genre en plein essor, qui n’est même pas encore appelé de la sorte : le rock progressif – d’ailleurs, cette adaptation est plus sûrement la manifestation d’une inscription logique dans leur époque. Cette transition est favorisée par un changement de personnel, avec l’arrivée d’un nouveau batteur, Mick Bradley, qui diversifie l’approche des percussions, et surtout de Steve Jolliffe, un multi-instrumentiste habile au clavecin et aux différentes flûtes et saxophones. 


C’est ainsi qu’au début de l’année 1970, Mk II voit le jour et s’ouvre sur une sorte de proto-prog’ naïf mais très plaisant, puisque le lumineux "Supposed to Be Free" orchestre de belles montées en puissance associant à merveille la guitare et le saxophone ou des chorus jazzy de belle facture. On parlera plus volontiers de proto-prog’ plus que prog’, à cause d’une certaine simplicité et d’aspérités 1960’s très présentes - "Turn Around" est presqu’un cas d’école à ce titre, mais nous pensons aussi aux clavecins et au rythme de cavalcade de "Johnny Carl Morton", à la brève pièce folk "Sunset Chase". Bien souvent, on sera amené à penser aux premiers albums de Jethro Tull à cause d’une réelle similarité dans le chant et de la persistance de quelques touches blues : particulièrement facile à dresser sur "Passing Through", ce parallèle devient plus clair encore quand intervient la flûte sur "6/8 for Amiran" (un titre peut-être un peu répétitif).


D’ailleurs, l’orientation blues se maintient, sur un "Contemporary Chick Con Song" volontairement très old-school (quoiqu’intervienne une envolée au saxophone), et peut prendre la forme d’un picking atmosphérique (le final bien pensé et bien placé "Fan and Dee Take a Ride"). Paradoxalement, le plus long titre de l’album – qui dépasse les seize minutes (!!), "Another Travelling Tune", est une longue suite bluesy mise à part son introduction worldmusic (sans compter le prélude "Down Along the Grove") – et quelques relents jazzy sur la partie soliste (principalement du fait d’un saxophone bavard).


Avec Mk II, Steamhammer est parvenu à sentir l’esprit du temps pour renouveler intelligemment son esthétique qui risquait de se perdre dans un formalisme blues rock éculé. Il aurait mérité une meilleure réception et surtout, davantage de soutien de la part de son label.


À écouter : "Supposed to Be Free", "Another Travelling Tune"

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