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Critique d'album

The Ettes


Wicked Will


(02/08/2011 - Fond Object - Beat-Punk & Rock N' Roll - Genre : Rock)
Produit par

1- Teeth / 2- Excuse / 3- The Pendulum / 4- You Were There / 5- My Heart / 6- You Never Say / 7- One By One / 8- Trouble With You / 9- Don't Bring Me Down / 10- Stay Where You Are / 11- I Stayed Too Late / 12- My Baby Cried All Night Long / 13- The Worst There Is / 14- Enyobeno
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Un dirty rock garage impertinent, doté d'un charme féminin intemporel..."
Marc, le 22/08/2011
( mots)

The Ettes, trio au suffixe féminin formé en 2004 à Los Angeles avec l'apport d'un tiers masculin, ont essentiellement fait connaître leur rock'n'roll garage sur scène, notamment en Europe, avant d'entrer petit à petit dans le gotta du genre à Nashville, ville mythique de l'histoire du rock à la mode country. Lieu où ils résident depuis trois ans et qui leur a permis de faire des rencontres d'importance en assurant les premières parties de la tournée des Black Keys (2008), des Kings Of Leon (2009) et des Dead Weather plus récemment. A la suite de ces expériences notables, ils nous délivrent un cinquième album empli de vigueur et de plénitude sonore avec le retour de leur producteur fétiche Liam Watson (Elephants des Whites Stripes et le premier The Kills). 

A l'écoute de la première fine couche d'acoustique qui est appliquée d'emblée sur Wicked Will, le fond de l'air ne semble pas foncièrement méchant. La preuve avec "Teeth" où Coco Hames montre juste les dents d'une femme à qui on a visiblement fait du mal. Et si cette honky-tonk song a son pendant en toute fin d'album avec la non moins belle et sombrement pianotée "The Worst There Is", l'électricité basse de Jem Cohen, celle beaucoup plus aiguë de Coco Hames et la batterie assénée par Poni Silver se mettent véritablement en action pendant les autres morceaux pour sonder et pulser plus puissamment le coeur des femmes, le sujet principal de toutes les chanson de l'album. Leurs destins et sentiments sont retracés sans fard, elles apparaissent fortes et sûres d'elles, même si elles ne sont pas toujours maîtresses de leurs déboires amoureux : "There was a time when I would have jumped at anything you said / But you took too long to pay attention / Now that dog is dead."

Vocalement, Coco Hames chante sur une gamme étendue, selon les rythmes, naviguant quelque part entre Wanda Jackson et Nancy Sinatra, guère éloignée de Ronnie Bennett la chanteuse des Ronettes. Musicalement, les compositions restent à peu près sur la même ligne, les morceaux ne durent quasiment tous qu'entre deux et trois minutes. Juste le temps idoine pour y entendre un refrain entêtant et apprécier les changements de sons de guitares et de batteries afin de garder un intérêt constant. Les rythmes trapus et la basse fuzz servent la voix et les paroles trempées dans "Excuse" (scandée à la Alison Mosshart), tout comme sur "The Pendulum", "You Where There" ou "You Never Say", épicées de quelques touches psychédéliques assez inédites pour The Ettes. Et si le milieu de l'opus recèle des morceaux rock-garage plus proches des albums précédents, "My Heart", avec une vibration country-rock'n'roll, et "I Stayed too Late", une chanson psyché-pop 60's, reflètent bien l'évolution du groupe dans ses compositions et ses interprétations. Avec une reprise psyché-rock-garage de "My Baby Cried All Night Long" de Lee Hazlewood, également chantée par Nancy Sinatra, la boucle de l'album intemporel finit par être bouclée.

Le passé est salué avec une belle prestance dans ce Wicked Will où ce rock garage à la sauce actuelle n'a finalement pas d'âge. Les Ettes ont simplement réalisé un album tout aussi sexy que percutant qui met en valeur leur talent à composer et à jouer. A son écoute vous pouvez taper du pied avec vos boots, The Ettes vous l'assurent indirectement, elles sont bien faîtes pour marcher rock'n'roll un bon bout de temps.

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