
The Dresden Dolls
No, Virginia...
Produit par
1- Dear Jenny / 2- Night Reconnaissance / 3- The Mouse And The Model / 4- Ultima Esperanza / 5- The Gardener / 6- Lonesome Organist Rapes Page Turner / 7- Sorry Bunch / 8- Pretty In Pink / 9- The Kill / 10- The Sheep Song / 11- Boston


Les Dresden Dolls ne croient plus au Père Noël. Et pourtant, ce nouvel opus est bien un petit cadeau à destination des fans. En effet, on sait depuis quelques temps qu'Amanda Palmer prépare son premier album solo. Brian Viglione quand à lui, gambade de projet en projet. Il a entre autre participé à l'album instrumental de Nine Inch Nails (Ghost), et prépare l'enregistrement d'un album avec World/Inferno. De quoi s'inquiéter sur l'avenir musical du groupe, d'autant plus qu'après une ascension fulgurante, la lassitude guette... No, Virginia tombe à pic, et rassure : oui, les Dresden Dolls sont toujours là !
Alors, No, Virginia..., après un second album intitulé Yes, Virginia... ? L'album comprend en fait des titres plus ou moins anciens du groupe. Certains déjà joué en live, d'autres issus de la session d'enregistrement de Yes, Virginia.... Sans oublier la reprise des Psychedelic Furs, "Pretty In Pink". Soyons clair, rien de vraiment neuf.
"Dear Jenny" et "Night Reconnaissance" donnent le ton : on est en terrain connu. Amanda nous expose au piano ces mélodies dont elle a le secret, et cette voix si particulière, volant d'octave en octave. Titres calibrés pour une diffusion facilitée, la surprise ne sera pas pour tout de suite. Il faudra attendre "The Mouse And The Model", non pas comme surprise, que l'on ne souhaite pas vraiment, mais pour sentir à nouveau cette vague d'émotions nous traverser. "The Gardener" fait également parti des très bons titres de l'album. Ballade toute en douceur, agrémentée d'une basse, prenant ici tout son sens. Tout comme "The Sheep Song", ou l'on se laisse bercer au son de quelques arpèges, avant de s'envoler lors de deux montées surprenantes. On retient également la présence d'une reprise, chose tout à fait logique quand on connait la quantité de titres repris sur scène par le groupe sur l'ensemble de sa carrière. "Pretty In Pink" est un agréable moment, mais l'on aurait quand même préféré avoir enfin une version studio du "Port d'Amsterdam" ou de "War Pigs".
Quelques regrets également au niveau de l'objet. Le groupe nous a effectivement habitué à de beaux livrets, aux graphismes travaillés, présentant paroles et lot de photos. A l'heure de la dématérialisation, on est cette fois ci invité à se connecter à une page internet nous permettant d'accéder à ce contenu, et surtout, à acheter un beau livre fournissant le tout. Et c'est d'autant plus dommage qu'à l'heure ou ces lignes sont publiées, ce contenu se limite encore à l'écoute des deux derniers albums en streaming.
No, Virginia... ravira les fans, qui se seront certainement rués sur les quelques concerts donnés cet été. Rappelons d'ailleurs que c'est en live que l'énergie des Dresden Dolls se fait la plus intense, la scène étant avec eux un véritable catalyseur d'émotion entre les deux membres et son public. Pour ceux qui veulent maintenant découvrir le groupe, penchez-vous plutôt sur le premier album éponyme. Enfin, pour les autres, l'écoute de cet album n'est de loin pas déconseillée, et n'en reste pas moins agréable, même s'il manque clairement d'assaisonnement. Les épices se trouvent peut-être dans l'album solo d'Amanda, arrivé fraichement dans les bacs...