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The Clerks
Demo
Produit par
1- The Dissidents / 2- Echoin' / 3- Outbreak 1 / 4- Long Lost Wind / 5- Get Off Stage
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
The Clerks a le vent en poupe. Formé de quatre français qui se sont rencontrés à Paris dans une école de cinéma, ce groupe n’a d’existence officielle que depuis un an et demi et déjà tous les feux de la réussite sont au vert. L’année 2004 leur a servi à enregistrer une première maquette de douze titres puis à tourner dans les régions de Lille et Paris, se payant même le luxe de jouer au Printemps de Bourges en novembre. Ils décident finalement de s’expatrier en Angleterre dès début 2005 et entament deux tournées au Royaume-Uni et un peu en France, la première d’avril à août (dont le moment fort fût la première partie de Mercury Rev en juin à Lille) et la seconde qui débutera fin Septembre à l’Aéronef de Lille.
Alexandra, Maximilien, Camille et Gaspard ont décidé de proposer un genre peu exploité, l’indie-pop, mélange de pop avec un soupçon de rock, une pointe de New-Wave, pas mal de bidouilles sonores au niveau de la guitare et de la voix et une rythmique qui se rapproche de la boîte à rythmes sans jamais perdre de vue une dimension humaine mais structurée. Tout cela est contenu dans cette nouvelle démo auto produite de cinq titres, reflétant au mieux tous les aspects de leur musique planante par moments, enivrante ou énervée.
Cet EP contient quelques morceaux très intéressants tels que "The Dissidents" bien sûr qui lance les hostilités : une pop assez linéaire avec un charlet qui soutient tout du long les vocaux distordus de Max et le refrain d’une seule phrase répétée par Alex. Ou encore le sublime "Echoin’" avec son petit riff électronique entêtant lancé sur une base rythmique rock et Max trouve encore la petite mélodie accrocheuse et filtrée de multiples effets. "Outbreak 1" est chanté par Alex et dévoile le petit côté énervé de The Clerks, une légère odeur de My Bloody Valentine se fait sentir dans l’atmosphère de cette chanson. Par contre, "Long Lost Wind" peut s’apparenter à du Sonic Youth light avec des chœurs très Pixies : les harmonies vocales sont intéressantes, se superposent sans jamais en faire trop et la partie de guitare finale fait du bien aux conduits auditifs. Par contre, "Get Off Stage" tente de montrer un autre aspect de The Clerks, le côté doux, sirupeux et acoustique mais sans réel impact affectif.
Bien sûr, on aurait souhaité en avoir un peu plus pour se faire une idée approfondie de l’univers de The Clerks. Bien sûr, la production et surtout le mixage qui rend le son un peu trop sourd et étouffé ne donnent pas à ces cinq titres tous les atouts pour s’exhiber complètement. Et bien sûr, on ne peut pas encore parler d’identité propre et vraiment distinctive. Néanmoins, cette noisy pop bien ficelée et bien amenée ne pourra que plaire à quiconque désireux d’écouter un rock peu représenté et qui sort (enfin) du lot. À suivre de très près donc. Et pourquoi pas tout de suite sur leur site officiel bien conçu qui présente quelques titres à écouter ?