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Critique d'album

Structures


A Place For My Hate


(17/11/2023 - Ground Zero - Post Punk - Genre : Autres)
Produit par

1- Attitude / 2- Strange Feeling / 3- Mod3rn / 4- Best Friend / 5- Cold Touch / 6- Sometimes (feat. Rebecca Baby / 7- Disaster / 8- Roses / 9- Pigs / 10- A Place For My Hate / 11- Home / 12- The Monster Hero
Note de /5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Ode à l’amour et la haine"
Mathieu, le 23/12/2023
( mots)

La vie n’a pas été des plus tendre avec Structures. Malgré une entrée remarquée sur la scène hexagonale avec un alléchant EP en 2018, et une promo amorcée autour d’un premier long format armé de quelques singles tranchants, des aléas allant bien au-delà de la dimension artistique a contraint l'initial quatuor à se délester de la moitié de son effectif. Suite à la succession de ces évènements regrettables, Pierre (Guitare, chant) et Marvin (basse), nos deux Amiénois toujours debout, ont dû repenser l’intégralité de leur projet, en commençant par définitivement écarter un album déjà quasi finalisé.


En vadrouille dans les quatre coins de la France pour bosser sur un nouveau recueil, le duo brise finalement la glace en cette fin d’année avec cette première galette, A Place For My Hate, véritable chassé-croisé entre ombre poisseuse et chaleur lumineuse, ode à l’amour et la haine, confrontant les émotions d’un début de carrière en dent de scie. Pas tout à fait post-punk, la cold wave de leurs débuts laisse place à quelque chose de plus frontal, mais plus aérien aussi. Bien que certains gimmicks évoquent encore inévitablement Interpol et consorts (le bien nommé “Cold Touch”), les guitares tendent globalement à s’éclaircir, laissant fleurir autres synthés baveurs typiques de la new wave du début des années 80 (“Mod3rn”, le refrain de “Strange Feeling”).


L’ambiance, parfois bien plus indus et électronique qu’attendue, se partage dans ses moments les plus agités entre saturations abrasives (“Pigs” à la sauce Nine Inch Nails, l’urgence de “Disaster”) et gros son (le refrain massif de l’introductif “Attitude”), bien souvent poussé par une basse volumineuse (il faut bien remplacer le personnel manquant). Pierre de son côté n’hésite pas à s’époumoner pour renforcer l’impact de ces titres tout en tension, jouant des différents timbres à sa portée. La véritable nouveauté, permettant par ailleurs d’alléger une atmosphère déjà bien tendue, vient s’insérer dans les moments les plus calmes. La versatilité de nos deux musiciens s'approprie successivement pop rayonnante (“Roses”), downtempo hypnotique (“Sometimes” avec le soutien de Rebecca Baby officiant chez Lulu Van Trapp), alt rock sur un éponyme captivant ou encore shoegaze aérien avec “Home”, pièce la plus développée du haut de ses 8 minutes. Le duo s’amuse sur ces trois quart d’heures à traverser les époques, écumant avec panache les courants musicaux qui ont forgés leur personnalité.


En difractant les influences de ses géniteurs au travers un prisme aux multiples facettes, ce premier long format s’impose sur un terrain mouvant qui ne lui était pourtant pas prédestiné. Même si de structure, il n’en est pas vraiment question tant le panel de styles abordé est ahurissant, la cohérence n’en est rien affectée, la patte singulière du groupe étant apposée tout du long. Malgré une genèse des plus compliquée, Structures semble avoir réussi à enfouir leurs démons, la musique comme échappatoire, et semblent décidés à passer un cran au-dessus autour de ce projet hybride, un peu touche à tout, qui n’invente finalement rien de bien nouveau mais qui peut se targuer d’une maitrise époustouflante. En somme, une énième grande réussite à ajouter au panier des productions francophone de l’année.


A écouter : “Strange Feeling”, “Roses”, “Home”    

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