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Critique d'album

Riot


Thundersteel


(24/03/1988 - CBS - - Genre : Hard / Métal)
Produit par Mark Reale

1- Thundersteel / 2- Fight Or Fall / 3- Sign Of The Crimson Storm / 4- Flight Of The Warrior / 5- On Wings Of Eagles / 6- Johnny's Back / 7- Bloodstreets / 8- Run For Your Life / 9- Buried Alive (Tell Tale Heart)
Note de 4/5
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Note de 4.5/5 pour cet album
"Nouvelle carapace pour Riot, et nouveau chef-d'oeuvre ! "
François, le 19/03/2020
( mots)

Avec son nom aussi caricatural que sa pochette est cartoonesque, Thundersteel signe le retour et l’apogée du groupe de Hard US Riot. Après cinq ans d’inactivité (depuis Born in America, 1983), Riot revient avec une formation totalement remaniée autour du guitariste Mark Reale accompagné, entre autre, du chanteur Tony Moore, très marqué par le style Rob Halford (Judas Priest). Précision qui n’est pas superflue : Thundersteel marque pour le groupe le passage du Hard-Rock au Metal, après avoir emmagasiné les nouveautés stylistiques de la perfide Albion (la fameuse NWOBHM) au profit d'un Heavy assez robuste, speed et épique. De plus, inutile de tergiverser, c’est également un des chefs-d’œuvre du genre outre-Atlantique. 


Pour autant, le Hard-Rock n’est pas complétement abandonné, en témoigne l’excellent "Sign of the Crimson Storm", dont le riff lorgne du côté de chez Deep Purple, quand on peut aisément faire des parallèles avec … Bad Company (Tony Moore nous fait parfois du Rodgers sur les couplets) ! "On Wings of Eagles", malgré sa batterie très énervée, est un entre-deux parfait entre Hard et Heavy, la production aidant à amenuiser la dureté du titre. Le riff et le son de guitare rappellent davantage Rainbow, alors que le solo, ultra véloce et mélodique, est clairement inscrit dans un registre métallique. 


En effet, Thundersteel est avant tout un album de Heavy US de la plus belle facture. Le titre éponyme ne passe pas par quatre chemins : introduction à la guitare acérée, double pédale, riff joué au marteau-piqueur, chant haut-perché … Tout est présent pour mettre en place un hymne épique capable de secouer des stades entiers. De quoi préparer l’auditeur au décollage proposé ensuite : le speed "Fight or Fall" et son refrain guerrier (les chœurs à la Accept), le tube "Fight of the Warrior" au refrain rassembleur, le priestien "Run for your Life" …


Saluons Mark Reale, dernier des mohicans de Riot Mark I, qui est un guitariste hors-pair et un compositeur brillant. Ses chorus sont tous impressionnants, mélodiques, pleins de surprises, et exécutés sans accrocs. C’est un vrai plaisir de capter la moindre de ses notes, de ses thèmes et des petits ponts qu’il installe pour effectuer les transitions entre les soli et le retour au chant. Rendons également hommage à Tony Moore et à ses capacités vocales titanesques, capables de monter très haut dans les aiguës, de pousser sa voix au maximum et de la poser avec plus de chaleur. Les quelques effets employés, typiques des 1980’s, donnent une esthétique retro séduisante. 


La force de  l’album est de passer par des registres nombreux, ce qui lui apporte une réelle densité. "Bloodstreets" et son introduction en arpèges lorgne directement chez Scorpions, c’est un titre assez riche entre les ponts, les temps d’accalmie … Les Allemands semblent être une référence, puisque le très bon "Johnny’s Back", bien que relativement speed, possède aussi des couleurs proches des Germains à l’aiguillon. 


Il y a enfin "Burried Alive (Tell Tale Heart)", long de presque neuf minutes … Après une introduction calme, avec des arpèges et des thèmes de guitare langoureux, apparaît un riff à la Judas Priest très incisif en contraste avec un refrain sombre … Le tout marqué par une théâtralité dans la composition et le chant, avec ce qu’il faut de bruitages, de cris, de chœurs, de thèmes cinématographiques … Les New-Yorkais s’imposent comme une référence. 


Si vous n’avez pas été conquis par le Riot des premières années, quand il était un groupe de Hard-Rock assez costaud du tournant de la décennie, vous pourrez peut-être accrocher à cette nouvelle mouture beaucoup plus speed et heavy qui s'élance sur un premier album tout simplement dantesque. 


 

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