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Jim White
Drill a Hole in That Substrate and Tell Me What You See
Produit par
1- Static on the Radio / 2- Bluebird / 3- Combing My Hair in a Brand New Style / 4- That Girl From Brownsville Texas / 5- Borrowed Wings / 6- If Jesus Drove a Motor Home / 7- Objects in Motion / 8- Buzzards of Love / 9- Alabama Chrome / 10- Phone Booth in Heaven / 11- Mystery Track
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
Jim White, un curieux personnage ... Cet artiste hors du commun résume à lui seul toutes les influences musicales du sud de l'Amérique, le gospel, le blues, le country, la soul, le folk rock, tout se marie dans cet album.
En écoutant celui-ci, on repense tout de suite à Tom McRae. C'est assez surprenant d'ailleurs mais on retrouve cette même sensibilité à travers la voix calme et les rythmes doux de l'artiste. Les amateurs de ce dernier ne se tromperont pas à l'écoute, les inspirations sont les mêmes et on retrouve cette magie d'un monde surréaliste et anachronique. Un bluesman comme celui-ci, un cow-boy solitaire, qui soigne autant ses textes que sa musique. Sans être très proche du blues noir américain brut qui nous plait aussi, l'album n'est pas dansant pour ainsi dire, c'est un album qui nous relaxe, nous transporte autre part, dans une autre dimension.
La première chanson, une des meilleurs de l'album, "Static on the Radio" donne le ton tout de suite, sa voix calme et rassurante s'allie à celle d'Aimee Mann (nombreux featuring dans cet album Joe Henry, The Sadies, Oh Susanna), un peu comme dans la chanson phare du dernier Eskobar "Someone New", cette alliance sucré-salé donne une puissance au titre qui ne peut qu'envoûter l'auditeur. Celle-ci revient dans Borrowed Wings en écho de Jim White dans une interprétation country (banjo inside) très réussi.
Après "When Jesus Gets A Brand New Name" du précédent album, Jim continue dans la voie blasphématoire avec un surprenant "When Jesus Drove a Motor Home" (Quand Jésus conduisait un camping car). Cela résume le personnage, il ne se prend pas la tête, aime les petites chansons tranquilles et sans grande portée philosophique mais qui s'écoutent avec beaucoup de plaisir.
Sans révolutionner le genre, Jim White nous sort un album qu'on pourrait qualifier de pop mélodique voir pop émotionnelle qui s'écoute avec grand plaisir.