Jaymay

Que dire d'un disque dont on ne pense rien ? Ni du bien, ni du mal ?

Jamie Kristine Seerman, alias Jaymay, débarque sur un terrain bien tendance où les Feist, Keren Ann et autres Yael Naïm font déjà recette. On nous la présente comme issue de la scène anti-folk new-yorkaise, pourtant le son est ici bien trop propre pour qu'on puisse à un seul moment la comparer à des ténors tels que Against Me. Non, on a plutôt l'impression que la belle tente d'enrober ses simples folk songs d'arrangements taillés pour les charts. Sur quelques morceaux, elle y parvient. On se dit qu'un "Blue Skies" pourrait connaître les joies du matraquage FM. Que pas mal d'autres morceaux pourraient faire la joie des feux de camps, ceux où il y a toujours un gros lourd pour en rajouter des tonnes avec sa guitare désaccordée et qui reprend en chœur avec ses comparses quelques jolis titres rock aux textes tristes. Les filles sont systématiquement sous le charme.
Mais finalement, il faut attendre "You Are The Only One I Love" qui clôture l'album pour être un minimum satisfait. On pense alors à CocoRosie de par l'aspect brut. C'est ça qu'il te faut Jaymay : revoir à la baisse tes prétentions et offrir à tes chansons l'humble écrin qu'elles méritent, c'est à dire dégagées de toutes velléités commerciales.

Que dire d'un disque dont on ne pense rien ? Presque rien.