↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Critique d'album

Inglorious


Inglorious


(19/02/2016 - Frontiers - Blues rock, Hard Rock, Heavy - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Until I Die / 2- Breakaway / 3- High Flying Gypsy / 4- Holy Water / 5- Warning / 6- Bleed For You / 7- Girl Got A Gun / 8- You're Mine / 9- Inglorious / 10- Wake / 11- Unaware
Note de 4/5
Vous aussi, notez cet album ! (4 votes)
Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 4.0/5 pour cet album
"Un premier disque très varié, très bien ficelé, qui propose pleins de belles choses dans différentes tonalités"
Erwan, le 17/06/2016
( mots)

Relativement inconnu car tout nouveau tout beau, le groupe britannique Inglorious a surtout fait parler de lui à l’occasion de sa prestation en première partie des Winery Dogs au Trabendo en février dernier. Et force est de constater, après quelques mois passés depuis la sortie de leur premier album éponyme cet hiver, que la nouvelle tête de gondole du label italien Frontiers est responsable d’une des grosses sorties de l’année.


Exercice difficile que celui de faire la critique du tout premier disque d’un groupe, tant la postérité peut faire mal au sentiment du moment. Combien de fois avons-nous, dans nos colonnes et dans celles de tous nos confrères, annoncés tel groupe inconnu comme futur nouveau grand ponte de la scène hard, sans que l’histoire nous donne raison ? Et combien de fois avons-nous descendu en flamme une formation insipide qui aujourd’hui squatte les festivals au point qu’on finit par apprécier cette soupe qu’on ne daignait pas avaler auparavant ? La réponse est simple : certainement moins de fois que nos amis des Inrocks.


Mais revenons-en à ce premier album d’Inglorious, et oublions toute prudence. Inglorious a sorti en février l’une des meilleures productions de l’année en cours sur la scène hard rock. Dévoilé par les singles efficaces que sont "Until I Die", "High Flying Gypsy" ou "Girl Got A Gun", ainsi que l’intrigante voyante de la pochette, Inglorious arrive à trouver un parfait équilibre entre heavy old school, surtout dans le chant, blues rock traditionnel et mélodies plus modernes. Un équilibre qui permet au groupe de sortir de vrais tubes rock accrocheurs et bien ficelés sans pour autant être réellement original dans sa démarche.


On sent dans ce premier disque une assurance qui ne vient pas de nulle part. La formation est en effet nouvelle, mais son leader Nathan James a déjà pris le micro pour Uli Jon Roth ou encore le Trans-Siberian Orchestra. Une expérience qui lui donne toute la légitimité au micro pour emmener toute la troupe, aux côtés de Andreas Eriksson (ex-Crazy Lixx, groupe suédois qui n’a jamais vraiment eu de succès mais qui a un certain vécu). On en sait moins en revanche sur les trois autres membres du groupe Wil Taylor (guitare) Colin Parkinson (basse) et Phil Beaver (batterie), recrutés par audition par Nathan James qui est à l’origine de tout le projet. De plus, Nathan James a eu la bonne idée de faire appel à quelques musiciens de talent pour l’accompagner dans l’écriture, dont Al Pitrelli, dont le CV (Megadeth et Alice Cooper, entre autres) ne laisse pas de doute quant à l’importance de ce qu’il peut apporter.


Tout aussi mystique que sa pochette le laisse entendre, Inglorious prend son temps pour démarrer, le riff lourd et acéré de "Until I Die" étant précédé d’une petite minute d’orgue dont le côté psychédélique ne laisse pas de doute sur les influences du groupe. Inglorious va d’ailleurs régulièrement dépasser les 4 minutes 30 dans ses onze premières compositions, ce qui participe à cet équilibre si précieux entre les phases bluesy rétro et les pulsions plus heavy. "Until I Die" est un modèle de construction dont le pont low tempo laisse au solo qui lui succède tout l’espace pour exploser.


Si Inglorious montre avec ce premier disque toute sa capacité à prendre en main les codes 70’s qui sont aujourd’hui réexploités à tout-va, avec le larmoyant "Holy Water", ou façon Deep Purple sur "Warning", le groupe se révèle finalement beaucoup plus heavy que ce que "Until I Die" pouvait laisser penser. "Breakaway" prend le contre-pied de l’allure rétro que prenait le disque en déroulant un hard rock très moderne très proche de ce que Slash et Myles Kennedy proposaient en 2014 dans Wolrd On Fire. "You’re Mine" ou "Unaware" amènent eux une touche vraiment metal à ce disque aux couleurs finalement multiples. On retrouve même l’ambiance mystique du début dans les intro acoustiques de "Bleed For You" et "Wake", qui sont deux ballades magnifiques et dans lesquelles on ressent peut-être le plus la vraie personnalité d’Inglorious, plus que dans les autres titres où le groupe tâtonne encore sur son identité.


Inglorious présente en effet toutes les qualités d’un groupe à suivre, la voix de Nathan James peut suivre différents tempos et différentes couleurs sans perdre en qualité, les solos peuvent manquer parfois de virtuosité et l’utilisation de la wah-wah n’est pas toujours très propre, mais dans l’ensemble les lignes mélodiques sont très inspirées. Mais un premier disque si intéressant amène forcément déjà la question de la suite, question abordée en introduction. Car ce qui fera de ces quelques lignes une prédiction bien sentie ou un emballement injustifié, ce sera la façon dont Inglorious se définira dans les années à venir, et trouvera son identité en tant que groupe, entre le heavy, le rétro et le blues rock. Et soyez-en sûr, on y sera très attentif.


A écouter sans crainte de perdre son temps : "Until I Die", "Holy Water", "High Flying Gypsy" et même "Wake"

Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !