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Critique d'album

Humulus


Flowers Of Death


(01/09/2023 - - Doom stoner psyché - Genre : Hard / Métal)
Produit par

Note de /5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Stoner psychédélique et baudelairien"
François, le 12/03/2024
( mots)

Malgré notre volonté de développer une véritable ouverture internationale, nous ne mettons que trop peu en avant la scène actuelle d’Europe du Sud et ce n’est pas faute de productivité de la part des groupes italiens, espagnols ou grecs qui sortent régulièrement des œuvres intéressantes. La responsabilité revient donc aux rédacteurs d’Albumrock (rédacteur en chef en tête) qui devraient essayer d’équilibrer un peu les choses et d’accorder une plus grande attention à cette région – c’est-à-dire équivalente à celle accordée à l’Europe du Nord ou à la France.


L’Italie par exemple, dont nous avons souvent souligné la qualité de la scène progressive (historique surtout, mais également actuelle), possède aussi une belle sélection de groupes de stoner/doom/psyché, comme Tenebra ou Humulus qui, en 2023, propose un quatrième et excellent album intitulé Flowers of Death.


Les formations inscrites dans ce style musical à la forte dimension revival, ont non seulement emprunté aux années 1960 et 1970 des traits musicaux, mais encore leur esthétique visuelle – pendant que les formations de cette époque qui sont encore en activité se fourvoient dans les illustrations numériques parfois générées par IA. Ici, la camarde fleurie dans un camaïeu de couleurs froides et plutôt sombres, nous projette dans l’ambiance occulte qui irrigue l’album. Ainsi, "Black Water" ouvre Flowers of Death de sa lenteur pachydermique inhérente au genre, tout en étant porté par des mélodies bien pensées et entraînantes, ainsi que par un chant incantatoire à la Hawkwind – qu’évoque aussi le solo fuzzy, planant et space-rock. Le combo prend le temps de déployer son univers ésotérique sur des pièces consistantes, tel "Seventh Sun", un doux voyage progressif qui se conclut merveilleusement par une accélération finale et une envolée soliste irrésistible. L’album se termine sur les dix minutes du bien nommé "Operating Manual for Spaceship Earth", un rituel intersidéral propice à la transe, exercice de style prisé par la scène stoner psychédélique qui est ici parfaitement accompli – c’est clairement le pinacle de Flowers of Death.


Certes, Humulus ne réinvente pas le genre, mais même sur les titres plus courts et moins marquants, il explore des idées qui apportent une valeur ajoutée, au-delà de la seule structure fondée sur une alternance entre phases Heavy et intermèdes atmosphériques - des mélodies chantées assez catchy sur "Secret Room", un riff entêtant sur "Shimmer Haze" (un titre certes peu innovant bien que son final soit bien pensé), une montée en puissance instrumentale comique sur "Buried by Tree". On percevra même un touche 60’s bienvenue sur "Flowers of Death", un morceau à la fois joyeux et dansant dans un registre digne du 13th Floor Elevators.


C’est pourquoi le nouvel opus d’Humulus se démarque au sein de la production massive du stoner-psychédélique et participe ainsi à faire de l’Italie un haut-lieu du genre qu’il conviendrait d’explorer davantage.


À écouter : "Seventh Sun", "Black Water", "Operating Manual for Spaceship Earth"

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