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Critique d'album

Green Day


Revolution Radio


(07/10/2016 - Reprise - Punk Rock - Genre : Ska / Punk)
Produit par Green Day

1- Somewhere Now / 2- Bang Bang / 3- Revolution Radio / 4- Say Goodbye / 5- Outlaws / 6- Bouncing Off the Wall / 7- Still Breathing / 8- Youngblood / 9- Too Dumb to Die / 10- Troubled Times / 11- Forever Now / 12- Ordinary World
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"La suite logique de 21th Century Breakdow, comme si la trilogie n'avait jamais existé"
Erwan, le 30/01/2017
( mots)

Green Day n’avait jamais vraiment connu le creux de la vague. Après un premier disque vraiment basique et pas forcément très apprécié (39/Smooth, 1990), bien que réédité un an après et contenant quelques titres dont on peut encore aujourd’hui être nostalgique ("The Judge's Daughter", "Going to Pasalacqua"), Green Day n’avait jamais vraiment connu de période de disette artistique. Des hauts et des bas tout au plus, cherchant en permanence l’équilibre entre des racines punk et un vrai engagement politique, un goût prononcé pour le rock californien à la cool, et le simple plaisir de juste faire n’importe quoi. Non vraiment, Green Day n’avait jamais connu de vrai trou dans sa discographie. Avant la trilogie de 2012.


Notez que pour un fan du trio, "La Trilogie de 2012" ferait un excellent titre de film d’horreur. Rassurez-vous, nulle intention ici d’énumérer les trop nombreuses erreurs disséminées dans Uno !, Dos ! et Tré !, mais il semble important, pour comprendre le miracle qu’est l’album dont il est aujourd’hui sujet, de revenir à la question d’ensemble que l’on pouvait légitimement se poser en 2012 : et si Green Day ne pouvait plus être Green Day ? Et si à son âge, Billie Joe Armstrong ne pouvait plus se permettre les mêmes conneries qu’avant ? Et si Green Day était devenu has been, incapable de saisir son époque, coincé dans une espèce de cliché de punk rock de papa tentant de paraître cool en plaçant des fuck et des références à la drogue dans tous ses titres ? Entre fans, difficile d’y croire. American Idiot n’était pourtant pas si loin… Comment ? Huit ans déjà… ? La perspective d’une nouvelle production finissait même par faire peur. Pourtant, avec son nouvel album Revolution Radio, Green Day a tout simplement réalisé un miracle, en redevenant pertinent politiquement, en retrouvant un son acéré, en prouvant à nouveau un talent certain pour l’écriture et la composition de vrais tubes, bref, en rappelant à tout le monde ce dont Green Day est capable.


Au niveau du son, Green Day n’a pas eu à aller chercher très loin. Retour, sans véritable révolution, aux idées de 21th Century Breakdown et à des tons plus sombres tout en essayant de donner un côté un peu plus épique à chaque morceau, principalement avec des chœurs et des pré-refrains dynamiques, "Somwhere Now" en est un bel exemple en ouverture de l’album, tout comme "Revolution Radio" et "Bang Bang", qu’on avait découvert en single quelque temps avant l’album. "Bang Bang" fait même plus fort que ça, en reprenant un peu la même structure que "East Jesus Nowhere", et par la même occasion la même rage, le premier titre connu de ce Revolution Radio va jusqu’à retrouver les sonorités mexicaines du Green Day de 2009 façon solo de Peacemaker. Le ton est donné.


Question rage et riffs endiablés, Green Day a fait l’effort cette fois-ci d’en pondre quelques-uns remarquables. Basique au possible et pourtant l’un des plus acérés de tous, celui de "Say Goodbye" a pour lui d’être parfaitement rythmé par Tré Cool, qui sort pour l’occasion les gros coups de massue de "Are We The Waiting" pour accompagner les coups étouffés de Billie Joe. Pourtant, le riff de "Say Goodbye n’arrive pas à la cheville de la plus belle pièce de Revolution Radio, "Troubled Times" et son refrain si jouissif qu’on regrette volontiers sa longueur, trop court et pas assez répété. Heureusement, Billie Joe rattrape tout, comme toujours, avec une petite ligne solo reprenant la mélodie du chant à l’issue d’un pont une nouvelle fois bien fichu.


Avec Revolution Radio, Green Day va aussi chercher à redonner de la profondeur à sa musique, de l’émotion. Si la trilogie contenait quelques morceaux capables d’aller dans ce registre, "Amy" en tête sur Dos !, l’ensemble restait quand même vraiment très plat et lisse. "Somwhere Now" démarre ainsi sur une touche d’acoustique, et l’album contient quelques balades bien construites comme "Still Breathing" et surtout "Ordinary World", chacune dans un registre différent. "Still Breathing" monte vraiment en puissance petit à petit avec un rythme très pop à la batterie alors que "Ordinary World" court plutôt dans la veine de "Good Riddance". Dans les deux cas, Billie Joe va chercher des notes assez hautes au chant, les deux chansons évoluant dans des tonalités assez hautes, mais la seconde, qui clôt l’album, demeure la plus touchante des deux. Peut-être à cause de sa rythmique vraiment naïve, mais surtout parce qu’elle remet BJ en scène tout seul, guitare/voix, une mise en scène qui le fait passer de prophète à messie, remember la fin du DVD "Awesome As Fuck". D’autres morceaux dans l’album prennent le temps de poser quelques mélodies plus mélancoliques, comme "Outlaws".


Mais redonner de la profondeur à sa musique, ce n’est pas que sortir les mouchoirs. C’est aussi aborder des sujets plus importants. C’est d’ailleurs ce qui différenciait vraiment American Idiot et 21th Century Breakdown. Revolution Radio n’est pas vraiment un appel à la révolution comme l’était American Idiot. Mais plutôt un disque écrit par un homme blessé, atteint par les faits qui ont marqué les deux/trois dernières années. Si "Bang Bang" et "Revolution Radio" portent un vrai message, "Bang Bang" racontant l’histoire d’une tuerie de masse depuis la tête du tueur, et "Revolution Radio" tentant de se poser comme l’hymne d’une génération perturbée et invisibilisée par les médias traditionnels, l’ensemble est plus endeuillé qu’en colère. C’est peut-être là que se trouve la maturité de ce disque.


Green Day revient donc avec un album qui met tout le monde d’accord et rassure les fans sur l’avenir du trio, fans qui s’alarment facilement à la moindre rumeur de séparation. Avec sa nouvelle grosse tournée, le retour en force de ce genre de musique et le poids de Green Day dans l’histoire musicale de tous les amateurs de rock qui ont entre 18 et 30 ans aujourd’hui, le groupe a tout pour faire de 2017 son année.

Avis de première écoute
Note de 3/5
Alors que la trilogie précédente m'avait appris que l'on pouvait saigner des oreilles, voilà que Green Day revient là où on ne l'attendait plus. A tous les fâchés, laissez-vous tenter.
Avis de première écoute
Note de 3.5/5
Mince alors... Green Day est de nouveau audible.
Avis de première écoute
Note de 3.5/5
Quelle surprise que ce nouveau Green Day. Après un triptyque raz de bitûme, le trio de Berkeley revient avec un disque coup de poing, à la production maousse, avec des power chords en pagaille, du tempo, de la morgue et même de la mélodie. Leur meilleur album depuis American Idiot, à l'aise. Et qui dit qu'il ne se bonifiera pas à l'écoute ?
Commentaires
pUBLICATION, le 02/12/2019 à 20:44
Un conseil:ACHETEZ CET ALBUM QUI EST TROOOP BIEN
simonritchie, le 10/10/2016 à 13:15
Bon album mais peut mieux faire, surtout pour l'originalité. On oublie "Uno, Dos, Tré" qui était un fourtout sans queue ni tête, mais là Green Day nous ressort la même sauce depuis American Idiot, sauce certes très sympathique à écouter, mais avec l'âge il serait peut-être temps d'essayer d'évoluer... N'est pas The Clash qui veut. Grosse grosse impression de déjà vu (enfin, déjà écouté plutôt). Ca va commencer à se voir (ou s'entendre) à un moment quand même...