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Critique d'album

Garbage


Not Your Kind of People


(14/05/2012 - Stunvolume - Electro-alt rock - Genre : Pop Rock)
Produit par Garbage

1- Automatic Systematic Habit / 2- Big Bright World / 3- Blood for Poppies / 4- Control / 5- Not Your Kind of People / 6- Felt / 7- I Hate Love / 8- Sugar / 9- Battle In Me / 10- Man on a Wire / 11- Beloved Freak
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Les 90's triomphantes sont de retour. Faut-il s'en réjouir ?"
Nicolas, le 25/05/2012
( mots)

Il était une fois un petit yankee binoclard à mèche qui avait plus ou moins malgré lui défini le son des années 90 en enregistrant et en produisant Sonic Youth, les Smashing Pumpkins mais surtout l’album emblématique de la décennie, Nevermind. Il était une fois ce même type et deux de ses potes producteurs amerloques qui voulaient à leur tour se lancer dans l’arène du rock et qui, oh chance, tombèrent sur la princesse trash écossaise qui leur permit de concrétiser vocalement cette ambition. Il était une fois une fine équipe qui, en deux albums jumeaux mettant en application le fameux son 90’s dopé à la pop-song pernicieuse et à l’électro acide, a régné sans partage dans le coeur de nombreux adolescents au son des "Milk", "Supervixen", "Push It" et autres "Stupid Girl". Il était une fois Garbage.

Puis vinrent les années 2000, autres temps plus nostalgiques, autres moeurs plus vintages et autre son plus rock n’ roll. Tandis que le carré poursuivait envers et contre tous son combat pour défendre une pop racée et teigneuse, même dans ses atours les plus bubblegum (Beautifulgarbage), même dans ses ultimes traits d’inspiration vacillante (Bleed Like Me), le temps passait, la terre continuait à tourner, les 90’s s’en étaient allées et plus personne ne lui prêtait la moindre attention. Garbage fut le groupe d’une décennie, d’une seule, et dès lors n’eut plus d’autre choix que de disparaître.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là car les années 2000 passèrent elles-aussi, et avec elles les certitudes fragiles de ce début de siècle hésitant. A l’aune d’Internet, alors que plus aucun courant majeur de la musique populaire ne parvenait à s’imposer définitivement face aux autres, alors que fleurissait partout dans le monde une myriade de styles et d’écoles en cohabitation même pas compétitive, les quatre compères se dirent que, finalement, il y avait peut-être encore une place à prendre pour Garbage. Alors ils tentèrent un come-back après plus de sept années d’absence et proposèrent à nouveau à l'humanité leur profession de foi sans en modifier la moindre virgule. Un cinquième album flirtant souvent avec leurs plus beaux succès passés ("Battle In Me", asséné crânement au rythme d’une batterie teigneuse, de guitares crissantes et d’une électro incontrôlée), renouant avec une sorte de désenchantement déglingué ("I Hate Love", lancinant et désemparé), avançant gentiment une pop radio-friendly sèche comme une trique et lourdée d’un traitement vocal plantureux ("Blood For Poppies"), osant même le métissage improbable des ordinateurs et de l’harmonica ("Control", du Garbage pur jus, rugueux et vorace). Tout fut très soigneusement pensé pour que la fête soit totale, le lait laissant sa place au sucre ("Sugar", sensuel et vénéneux) tandis que la dream pop s’invitait aux réjouissances ("Felt" et ses hallucinations béates). Sauf qu’on ne parvient jamais complètement à retrouver sa jeunesse évanouie, preuve en est ce "Big Bright World" fadasse et anecdotique, cet "Automatic Systematic Habit" un peu vulgaire dans sa volonté de sonner moderne dans tout ce que ce terme a de plus racoleur, ou encore ce "Not Your Kind Of People" passablement soporifique.

Quelle fut la fin de cette histoire ? Garbage fit du Garbage, ni plus ni moins, plutôt mieux que dans les années 2000 mais plutôt moins bien que dans les années 90. Dès lors, il n’y eut pas à tergiverser : ceux qui y adhérèrent avant y ont adhéré derechef, plus par nostalgie qu'autre chose d’ailleurs, et les autres non. Quant à savoir si cet album rétablit la bande à Butch Vig et Shirley Manson au sommet des charts, la réponse fut toute trouvée et ne dépendit évidemment en rien des qualités intrinsèques de ce Not Your Kind Of People parfaitement recommandable. Le rock n’était déjà pas franchement à la fête à cette époque, alors le pop-rock has been, vous pensez...

 

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