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Critique d'album

Florence and the Machine


Lungs


(16/11/2009 - Island Records - Pop mystique - folk - soul - Genre : Autres)
Produit par

1- Dog Days Are Over / 2- Rabbit Heart (Raise It Up) / 3- I'm Not Calling You a Liar / 4- Howl / 5- Kiss with a Fist / 6- Girl with One Eye / 7- Drumming Song / 8- Between Two Lungs / 9- Cosmic Love / 10- My Boy Builds Coffins / 11- Hurricane Drunk / 12- Blinding / 13- You've Got the Love
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"La rencontre de la soul, du rock et de la world music : vraiment impressionnant"
Nicolas, le 18/01/2010
( mots)

Florence Welsch a une voix magnifique, inutile de le nier. Un caractère à la fois brut et rond, un timbre brûlant et serein, une solide sensibilité soul mariée à de lourds relents de folk celtique, un feeling capable de retranscrire une palette d'émotion absolument démesurée. Pas étonnant, donc, que ce premier album de Florence + The Machine soit une telle réussite. A la croisée des mondes de Kate Bush et de Sinnead O'Connor, d'Aretha Franklin et de Loreena McKennit, il faudrait être fou (ou sourd comme un pot) pour ne pas succomber à un tel organe.

Seulement, vous le savez, une belle voix ne suffit pas à faire un bon disque, encore faut-il savoir quelle direction prendre. Sur ce point précis, et sans aucune gène, Florence se permet de jouer un peu avec le feu. D'un côté, elle s'est adjoint un backing band très classique (guitare, basse, batterie, clavier) sur lequel s'est greffé une harpe, élément qui peut sembler anachronique ou hors sujet, mais qui prend une place de premier choix dans les arrangements du groupe. D'un autre côté, au lieu de chercher à uniformiser son univers, elle a souhaité se frotter à un entrelacs de styles assez audacieux, qui la mène de pop légère en garage rock tout en passant par le blues, la world music africaine et celtique, la soul black et la chanson à voix. Le tout se mélange pourtant avec une grâce peu commune, et alors que quelques morceaux se contentent d'une belle exposition tout en restant assez classiques dans leur mise en forme, la plupart se permettent de frôler d'emblée l'excellence grâce à la folie furieuse issue de ce choc des cultures.

Si le planant "I'm Not Calling You A Liar", le très rock (et très drôle) "Kiss With A Fist" et le très chaloupé "Girl With One Eye" assurent le minimum en terme d'intérêt (sans démériter pour autant, loin de là), le reste des morceaux se laisse emporter dans un tourbillon mélodique à haute rotation. Dès les prémices du disque, "Dog Days Are Over" impose sa soul puissante sans aucun effort, servi par une rythmique infernale sur fond de petites ornementations au clavier. Introduction idéale à un "Rabbit Heart" faisant vibrer une fibre celtique enfiévrée sur des martellements de piano qu'on croirait échappés d'un gospel blanc. Ensuite, à partir d'un "Drumming Song" complètement assommé par ses percussions tribales - comme son nom l'indique, impossible d'arrêter l'ouragan de la Machine (avec un grand M). Sur ce morceau, les harmonisations héroïques du refrain transforment Florence Welsch en une grande prêtresse nordique invoquant le feu divin face aux éléments déchaînés de Mère Nature. A l'inverse, l'épatant "Between Two Lungs" (qui donnera l'explication du titre étrange de l'album) débute dans un dépouillement complet avant d'éclater sur de grands couplets scandés avec une maîtrise technique exemplaire. Il aboutit ensuite au meilleur morceau du disque : "Cosmic Love", merveille d'instrumentations symphoniques piquées, de force de frappe surnaturelle et de possession auditive, et toujours cette voix gigantesque, qui aspire tout à elle en convoquant les étoiles et la lune au sein d'un grand magma bouillonnant. Sur le reste, il n'y a rien à redire : tout impressionne, que ce soit les cordes se perdant en vagues entrelacées de "My Boy Build Coffins" ou la soul joyeuse et fluide de "Hurricane Drunk". Et quand on pense que le disque a tiré toutes ses cartouches, on s'en reprend encore une bonne rafale par surprise sous la forme de l'incantatoire "Blind", complètement habité par ses pizzicatis électrisés de harpe, ses grands choeurs richement harmonisés et ses aspirations asphyxiantes. Sans oublier, encore, un grand tube soul-rock en fin de piste, le très entraînant "You've Got The Love" sur lequel la demoiselle a une fois de plus tout loisir de démontrer ses talents de cantatrices.

Excellente surprise de 2009, largement (et justement) encensé par la BBC et le NME, Florence + The Machine signe là un disque indispensable pour qui aime se délecter d'une grande voix féminine, en offrant de surcroît un univers d'une richesse sonore éblouissante et dont les diverses influences ont été digérées à la perfection. Que les déjà nombreux admirateurs de Florence Welsch se réjouissent : la rousse demoiselle et son orchestre de folie sont actuellement en studio pour donner une suite à ce Lungs de très haute volée. Dieu seul sait où ils vont s'arrêter, cette fois-ci.

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