↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Critique d'album

Faust


Faust IV


(21/09/1973 - - Krautrock - Genre : Rock)
Produit par

1- Krautrock / 2- The Sad Skinhead / 3- Jennifer / 4- Just a Second (Starts Like That!) / 5- Picnic on a Frozen River, Deuxieme Tableux / 6- Giggy Smile / 7- Läuft... Heisst Das Es Lauft Oder Es Kommt Bald... Läuft / 8- It's a Bit of a Pain
Note de /5
Vous aussi, notez cet album ! (0 vote)
Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 3.5/5 pour cet album
"Faust c'est le Goethe"
François, le 16/12/2023
( mots)

Ils devaient être les Beatles (ou les Rolling Stones) allemands, ils sont devenus l’un des groupes phares du Krautrock, branche du rock progressif venue d’Allemagne encore psychédélique, électroniquement avant-gardiste et hautement expérimentale. Faust est même parvenu à être l’émissaire de ce mouvement germanique au Royaume-Uni, une fois soutenu par Virgin, label qui faisait son commerce avec la scène alternative (Mike Oldfield, Gong, Henry Cow, et bientôt les survivants de l’École de Canterbury et du Krautrock électronique). Après le succès de The Faust Tapes, un album pourtant loin d’être facile d’accès, puis une collaboration avec Tony Conrad pour un résultat minimaliste (Ouside the Dream Syndicate), le groupe revient rapidement aux affaires.


C’est ainsi que sur son quatrième et dernier album (avant reformation), Faust peut revendiquer, avec humour, cette étiquette originellement un peu insultante en intitulant la plage inaugurale de Faust IV "Krautrock", et ce d’autant plus que l’expression Krautrock a été inventée en Angleterre à rebours de la naissance de la scène, justement au moment où Virgin se met à produire Tangerine Dream et Faust, aux environs de 1972-73. C’est donc une réponse aux moqueries britanniques et un pied-de-nez, comme le groupe aime en faire depuis ses débuts. Et musicalement, ce titre électronique et répétitif semble vouloir synthétiser différentes approches de la scène allemande, celle de Faust eux-mêmes bien sûr, mais aussi celles de Can, Neu!, Ash Ra Tempel ou Tangerine Dream. Dans cette veine Krautrock canonique, nous trouvons également "Just a Second / Picnic on a Frozen River, Deuxième Tableau". 


Faust se moque des crânes rasés amateurs de rock steady avec "The Sad Skinhead", une pièce zappaienne à l’accent anglais exagérément mauvais. Son public pourrait également être pris de court par certaines évolutions inattendues qui rendent la musique du combo presqu’accessible. "Läuft… Heisst das es läuft ider es kommt bald…Läuft" est une ballade folk aussi parodique que réussie, qui s’envole petit-à-petit vers des contrées électroniques planantes et angoissantes. Un contraste qui est encore plus saisissant sur "It’s a Bit of a Pain", qui fait surgir des saillies bruitistes au milieu d’une sorte de blues-folk flegmatique, se montrant ainsi fidèle à leur passion du collage. "Jennifer" regarde vers le slow mais un slow à la mode de l’École de Canterbury où persistent quelques effets et les boucles répétitives. Une esthétique qui ressort également sur "Giggy Smile", très semblable aux travaux de Gong (pour les guitares, le chant, l’intermède jazzy).


Par sa modération, Faust IV pourrait être le viatique de ceux qui souhaiteraient entrer dans la discographie du groupe mais sont intimidés par la radicalité de l’œuvre de Faust. Celle-ci connut d’ailleurs une première conclusion à cause d’un conflit avec Virgin qui entraîne la séparation du groupe en 1975, avant une réunion dans les années 1990 – c’en est fini du Faust historique.


À écouter : "Krautrock", "Läuft… Heisst das es läuft ider es kommt bald…Läuft", "Jennifer"

Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !