Factory Brains
Hard Labor
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1- I'm no Good / 2- Down The River / 3- Coffee Break / 4- Modern Day / 5- Now I Know / 6- Friends are Friends / 7- Fork in the Road / 8- Arty Minds / 9- Machinery / 10- Do it Again / 11- Awful Place to Be
Petit retour en arrière sur le mois de février avec le deuxième album des Factory Brains, qui nous viennent des steppes glacées suédoises – mais n’ont de glacée que leur origine géographique –, j’ai nommé Hard Labor. Un album pour le moins bien intitulé puisque les efforts de nos suédois auront permis à Hard Labor d’être référencé sur les plateformes de streaming, à l’inverse de leur opus précédent Love Like Hours, pour le moins difficile à dénicher.
À l’écoute de l’album, on ne s’étonne pas que les Factory Brains aient été invités à participer à la tournée de The Temperance Movement. Leur son est chaud, un concentré de riffs entêtants et de fioritures très classic rock qui contribuent à dynamiser l’ensemble. L’auditeur est attiré dès l’ouverture de l’album avec ce "I’m No Good" et son piano très Jerry Lee Lewisien, ce refrain entraînant qui évoque rapidement les Stones, et ces bons riffs distordus qui insufflent une touche de modernité à ce titre.
Les titres sont courts et percutants, taillés pour le live (il suffit d’écouter "Arty Minds" ou "Coffee Break" pour s’en convaincre), et laissent entrevoir une palette dépassant l’héritage musical susmentionné ; à écouter "Modern Day", on aurait pu penser que Factory Brains est un groupe de rock US classique, tant il parvient à se réinventer : rythmique beaucoup plus carrée à grand renfort de descentes de toms, harmonies vocales à gogo, accords ouverts, et en l’espace de 2 minutes 48 on oublie le blues rock de "Coffee Break" qui précède.
Après quelques morceaux il serait à craindre que cet opus se révèle finalement trop lisse et convenu, mais on est rapidement détrompés, à coup de titres pleins d’insolence tels que "Friends Are Friends" et ses solos sursaturés, où la voix de velours du frontman s’effeuille et se fait plus brute, plus cynique, de ballades qui respirent le southern rock savamment dosé ("Down the River", "Fork in the Road"), de pépites plus douloureuses et profondes ("Machinery") pouvant évoquer l’enfer de l’addiction ou de la maladie mentale : "Locked in some machinery, fading through a smokestack (…) first it makes you feel safe but its own ideas emerge".
Si cette découverte vous a convaincus, n’hésitez pas à liker leur page Facebook et suivre leur actualité, car ce petit groupe qui monte donne méchamment envie de les découvrir en live sur nos terres françaises !
A écouter: "I'm No Good", "Modern Day", "Machinery", "Fork in the Road"