Emma Daumas

Après avoir rencontré un certain succès avec Le saut de l'ange, Emma Daumas a sorti en ce début d'année son deuxième album, intitulé Effets secondaires. Il faut bien avouer que l'on est envahi d'a priori une fois l'album en main, l'étiquette "Star Academy" a vraiment dû mal à s'oublier. En effet, l'album d'une ex-vedette de télé réalité mérite-t-il qu'on s'y intéresse vraiment ? Et bien, certains reverront leur jugement.

Fini le look ado-punkette à la Avril Lavigne, Emma Daumas revient à un style plus glamour et sophistiqué : Effets secondaires se pourrait être "l'album de la maturité" dont on parle si communément. En effet, Emma Daumas y chante ses doutes, ses joies et peines et ses remises en question avec beaucoup de sincérité et de vulnérabilité ("Ailleurs").

Pour cet album, la chanteuse a su s'entourer des songs-writers bankables du moment (Benoît Poher, David Hallyday) : "Regarde-nous" est d'ailleurs le premier extrait de l'album, un titre relativement goupillé, la recette Kyo devrait bien marcher. Emma Daumas signe sur cet album quatre titres : le très cynique "Mon tombeur" (à croire qu'on a toutes rencontré un tombeur comme celui-ci décrit dans la chanson dans nos vies), "A ma place", et les très beaux "Paranoïa" et "Sous tes mains", étonnamment très bien écrits et interprétés. L'album contient aussi des morceaux un peu moins folichons ("Dommage"), à certains moments, les rimes sont un peu faciles ("Celle que tu crois") ; quelques titres sont carrément sans intérêt ("Club Addict"). La dernière bonne surprise de l'album est de retrouver le duo "You got me" avec Eskobar, en titre caché.

Bien sûr, l'album n'est pas à conseiller aux amateurs de "bon vieux rock", Effets secondaires est plutôt un album de pop mielleuse : ce n'est ni mauvais, ni l'album de l'année pour autant mais il dépasse largement tous les jugements qu'on pouvait porter dessus avant de l'écouter.