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The Rakes
Ten New Messages
Produit par
1- World Was a Mess But His Hair Was Perfect / 2- Little Superstitions / 3- We Danced Together / 4- On a Mission / 5- Trouble / 6- Suspicious Eyes / 7- Down With Moonlight / 8- When Tom Cruise Cries / 9- Time To Stop Talking / 10- Leave The City And Come Home


The Rakes aiment la France. Remarqués aux Transmusicales en 2004, et en première partie de la tournée française de Bloc Party, la même année, les anglais ont une tendresse particulière pour l’Hexagone. Ils ont participé à l’album hommage Monsieur Gainsbourg Revisited, sur lequel ils ont repris le célèbre "Poinçonneur des Lilas", devenu "Just a Man with a Job". Si les Rakes aiment la France, reste à savoir si cet amour est réciproque. Au printemps dernier, le groupe jouait sur le campus de Beaulieu, et en octobre dernier au gala Supélec…
Le deuxième album du groupe, Ten New Messages, est pourtant une réussite. Rien de super original, évidemment. Mais un excellent son très « rock du XXIème siècle ». Carré, dansant, efficace.
Déjà, un album qui commence par la chanson « The World Was A Mess But His Hair Was Perfect » attire forcément la sympathie. D’autant que ce morceau, au-delà de son titre alléchant, est très bon. Une basse qui ronronne sagement, une guitare qui sautille, une batterie métronome, et la voix envoûtante de Alan Donohoe : tous les ingrédients sont réunis pour un bon titre sans prétention, de ceux qui vous donnent envie de bouger et vous restent en tête pendant longtemps. Le morceau est coupé en son milieu par un chouette interlude, où la basse prend le dessus pour quelques notes bien grasses. L’ensemble est cohérent.
"Little Superstitions" débute comme une de ces gentilles balades que le rock sait si bien faire. Comme le reste, un titre sans aucune prétention, qui ne changera pas la face du rock. Mais peut squatter votre mp3 pendant un sacré bout de temps. Un coup de cœur pour "Down With Moonlight", l’un de ces titres où la basse imperturbable prend presque le rôle d’une boîte à rythmes. Quiconque est capable d’écouter ce titre sans gigoter sur son siège est prié d’écrire à la rédaction. Suit "When Tom Cruise Cries", un peu décevant malgré son titre alléchant. "Time to Stop Talking" illustre les qualités de Lasse Petersen derrière sa batterie, et la guitare de Matthew Swinnerton dévoile un potentiel que cet album un peu répétitif ne permet pas d’apprécier à sa juste valeur. Ten New Messages se termine sur "Leave the City and Come Home", qui débute comme un milliard de chansons déjà entendues. L’album trébuche un peu sur ce titre, cohérent avec le reste, mais plutôt moins bon. C’est dommage, c’est le dernier morceau.
On ne leur en voudra pas, aux Rakes. Ten New Messages reste un bon album. Il se laisse écouter avec plaisir, sans grande surprise. Si ce n’est celle de se retrouver à l’écouter en boucle pendant un bon bout de temps !