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Chapel Club
Palace
Produit par
1- Depth / 2- Surfacing / 3- Five Trees / 4- After The Flood / 5- White Knight Position / 6- The Shore / 7- Blind / 8- Fine Light / 9- O maybe I / 10- All The Eastern Girls / 11- Paper Thin


Des airs austères, des chemises boutonnées jusqu'à l'ultime bouton, pas de doute possible, Chapel Club est bien l'une de ces formations qui trouve son inspiration dans un post punk un peu dépressif. Malheureusement pour eux, la concurrence commence à être franchement rude dans le domaine. Pas sûr qu'il reste une place dans notre discothèque pour Palace leur premier essai sorti chez Loog/Universal.
Dés la première écoute, l'influence de Morissey et de ses Smiths est palpable sur Palace, autant dans les mélodies que dans la voix de Lewis Bowman. Attention cependant, c'est le genre de filiation qui, typiquement, va passer comme une lettre à la poste. Là où d'autres groupes feront figure d'ersatz ou de pâle imitation, Chapel Club sonne comme un digne descendant torturé et clairement plus énervé. On retrouve aussi un peu de shoegaze ci et là ("Five Trees") et un côté un peu mégalo avec des guitares noisy et grandiloquentes façon The White Lies. Le chant se fait parfois plus tendu et plus sombre et rappellera la cold wave du regretté Ian Curtis. En résumant et surtout en exagérant, on a un peu à faire à 30 années de rock anglais trié sur le volet, synthétisé puis remanié à la sauce Chapel Club. Résulte de ceci une recette appliquée sur les 11 chansons de Palace. Oui, une seule et unique recette appliquée sur toutes les chansons. Malheureusement, les différentes pistes sont parfois légèrement répétitives dans les sonorités et de manière plus occasionnel dans les procédés. Certaines chansons sont un peu interchangeables et se noient dans la masse. C'est dommage, surtout que l'on ne doute pas de la capacité de Chapel Club à étoffer leur éventail de possibilités comme ils le font sur la balade "The Shore" ou la plus pop "O Maybe I" par exemple.
Loin d'être l'un de ces nouveaux groupes qui nous donnera envie de crier aux génies trop vite (et que l'on passera certainement à la trappe dans les mois qui suivent), Chapel Club propose ici un premier album plutôt réjouissant et efficace. Rien de bien nouveau sous le soleil de Palace avec ses influences plutôt marquée et déjà vues mais ce serait se priver de quelques chansons de qualité que de le bouder pour cette mauvaise raison.