Black Box Revelation
Set Your Head On Fire
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1- Love, Love Is On My Mind / 2- I Think I Like You / 3- Gravity Blues / 4- Love In Your Head / 5- Stand Your Ground / 6- Never Alone, Always Together / 7- Cold, Cold Hands / 8- We Never Wondered Why / 9- Set Your Head On Fire / 10- I Don'T Want It
Comme le disait si bien mon grand père : "le mieux est l'ennemi du bien". Alors à quoi bon vouloir empiler les couches, les musiciens ou les instruments quand le strict minimum suffit amplement ? Avec une guitare, une batterie et quelques cordes vocales, il y a déjà largement de quoi s'occuper. Cette petite révélation, que les White Stripes ont depuis longtemps laissé éclater dans les oreilles du monde entier, a fait son petit bout de chemin, entraînant dans son sillon tout un tas de groupes plus ou moins inspirés. Et plutôt que d'attendre un retour hypothétique des "sauveurs du rock", autant se pencher sur ceux qui semblent bien partis pour assurer la relève. Surtout quand on connait déjà l'engouement de nos voisins belges pour ce groupe capable de mettre en transe un chapiteau entier durant le Pukkelpop 2008, sans même un album en poche. A peine quelques EP. Et encore.
Et après avoir pas mal râpé leurs jeans de l'autre côté de la frontière, les deux membres de The Black Box Revelation ont donc décidé de s'attaquer au reste de l'Europe avec la sortie de ce premier album (Set Your Head On Fire) rappelant aussi bien les vapeurs d'un Detroit du début de la décennie, que le fleuron actuel de la scène de nos voisins d'outre manche. Avec de tels riffs, bluesy à souhait, et cette maîtrise du refrain power-rock, dire que Meg et Jack ne figurent pas en tête de liste des influences du duo serait une sombre ineptie ("Gravity Blues", "Never Alone, Always Together"). Mais heureusement, ils ne sont pas les seuls, Jan Paternoster et Dries Van Dijck allant aussi bien piocher dans l'électro-rock de Kasabian ("Love In Your Head") que dans les intonations de voix d'un Liam Gallagher ("Cold, Cold Hands", "I Don'T Want It"). Quand ce n'est pas pour emprunter la hargne punk des Stooges comme sur l'excellent "Love, Love Is On My Mind" chargé d'ouvrir la galette. Mais malgré cette accumulation de mentors à peine dissimulée, le groupe réussit à accoucher d'un premier effort d'une grande homogénéité, évitant la correctionnelle en ne piochant chez ses aînés que de quoi se bâtir une base musicale des plus alléchante. Un rock-garage rugueux et catchy, sans détours ni artifices, où les envolées de slide viennent s'entrechoquer aux rythmiques binaires. Qu'il est loin le temps où, pour prétendre faire partie de la grande famille du rock, il fallait s'équiper d'aux minimum deux gratteux, d'un chevelu à la basse et d'un bûcheron pour s'occuper des fûts. Car finalement, du moment que ça groove...