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Critique d'album

Amplifier


Mystoria


(30/09/2014 - Superball - Post Prog / Space / Shoegaze - Genre : Rock)
Produit par

1- Magic Carpet / 2- Black Rainbow / 3- Named After Rocky / 4- Cat's Cradle / 5- Bride / 6- Open Up / 7- OMG / 8- The Meaning Of If / 9- Crystal Mountain / 10- Crystal Anthem
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"L'album grunge d'Amplifier convainc, sans plus"
Nicolas, le 08/10/2014
( mots)

On l'aura tout de même attendu un certain temps, ce Mystoria tout d'abord annoncé pour fin 2012, puis repoussé sine die en cédant la place à un Echo Street posé et réfléchi. Le fameux disque grunge de Sel Balamir demeurait malgré tout dans les cartons, et histoire de bien nous faire comprendre que les mancuniens ne se laisseront jamais corrompre par un label, c'est désormais Superball qui fait suite à Kscope pour héberger le petit dernier. Mais assez parlé merchandising, causons musique.


Mystoria est le disque le plus accessible d'Amplifier, sans aucune contestation possible. Annoncé comme une antithèse à Octopus - une autre antithèse, donc, après Echo Street qui, lui non plus, n'apparaissait pas tentaculaire outre mesure - cet album se veut fédérateur, direct, limite pop, ou disons plutôt aussi pop qu'un groupe à grosses guitares soit capable de concevoir. On sent également un net appel du pied à Black Sabbath dans l'artwork (logo stylisé, couleurs violettes, maison perdue au fond des bois) mais aussi dans certains morceaux, cf le proto metal grincheux de "Darth Vader" ou encore le fameux intervalle du Triton utilisé dans "Open Up". Pop + Sabbath = grunge, CQFD, sauf que dans les faits, Balamir demeure Balamir et n'a nullement la verve mélodique d'un Cornell, d'un Cantrell ou d'un Cobain. Mais qu'importe.


Dans les faits, L'entame est bonne, rien à redire. Un instrumental pugnace, impeccablement mis en guitares, se charge d'introduire un "Black Rainbow" haletant, tendu, avec un chant vorace survolant une division de blindés lancés à toute vapeur. Puis c'est le très FM friendly "Named After Rocky" qui passe comme une lettre à la poste sur un tempo plus martial mais non moins percutant. Dès lors, Balamir peut se laisser aller à quelques délires fantaisistes, comme ce "Cat's Cradle" groovy aux paroles absconses qui séduit en un tournemain. D'autant que derrière, c'est "Bride", le meilleur morceau du disque, qui vient assoir sa suprématie avec un bon riff en flux et reflux, une mélodie altière et des chœurs qui se laissent aller à quelque emphase au rythme de claquements de mains encourageants. Pas de soucis pour l'entame, donc.


C'est après que la partie est plus difficile à jouer. Très vite, Balamir tourne en rond et nous ressort une resucée light d'Octopus avec un "Open Up" qui sent bon le déjà-entendu, ce qui ne nous met pas dans les meilleures conditions pour profiter d'une suite qui se plait à trainer en longueur. "OMG", par exemple, a quasiment tout dit en trois minutes montre en main mais en dure le double, et "Meld (Sommer of Love)" apparaît trop dispersé et confus pour ne pas ennuyer aux entournures, Plus loin, c'est le fameux "Darth Vader" qui prend ses aises et qui développe ses ambiances malsaines plus que de raison. Néanmoins, cette seconde moitié n'est pas à jeter en intégralité. D'abord grâce à "The Meaning Of It" qui recrée la concision, l'efficacité et la pertinence, puis au duo ambivalent des "Crystal", la "montagne" doucement électrique (très belles ambiances) accouchant d'un "hymne" dans ce qu'Amplifier peut commettre de mieux, sombre, impérial, percutant, sur de son fait, et remettant à l'honneur des pédales d'effet que Balamir avait remisé au placard depuis Insider.


Mais le verdict tombe bien vite, d'autant plus vite que Mystoria a tendance à s'épuiser nettement plus rapidement qu'Echo Street. L'Amplifier cru 2014 n'est pas un cru exceptionnel. Un bon cru, certes, bourré de bonnes intentions, attachant par certains côtés, mais souffrant de trop de lacunes et d'inconstance pour pouvoir espérer briller dans l'ombre de la pieuvre. Espérons maintenant que les quatre anglais prennent un peu plus le temps de faire mûrir leur prochain album. S'il faut attendre six ans et que le résultat est à la hauteur de The Octopus, on signe tout de suite et on prendra notre mal en patience.


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