↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Critique d'album

Focus


Hamburger Concerto


(00/04/1974 - Polydor - Rock progressif - Genre : Rock)
Produit par

1- Delitae Musicae / 2- Harem Scarem / 3- La Cathedrale de Strasbourg / 4- Birth / 5- Hamburger Concerto / 6- Early Birth
Note de 4/5
Vous aussi, notez cet album ! (4 votes)
Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 3.5/5 pour cet album
"Laat ons juichen, Batavieren!"
François, le 02/06/2024
( mots)

Rien n’est trop grand pour Focus, le groupe de rock progressif néerlandais le plus important des années 1970, puisqu’après un double-album ambitieux et pompier (Focus 3, 1973), le combo décide maintenant de composer un "Hamburger Concerto", une longue suite d’inspiration classique de plus de vingt minutes qui donne son nom à leur quatrième album (Hamburger Concerto donc).


Découpé en six mouvements, le titre se joue des orientations stylistiques tout en assumant ses emprunts aux musiques savantes, ici à Johannes Brahms, à l’image de "Focus III" sur l’album précédent. Des orgues baroques et ampoulées auxquelles viennent se greffer des lignes de guitare électrique très Heavy, à l’approche résolument rock, permettent de mettre en scène une symphonie moderne. Le reste est affaire de progressivité, c’est-à-dire de mélodies soigneusement mises en musique, de passages solistes virtuoses, de vocalises, d’onomatopées et de yodle (qui évoquent autant "Hocus Pocus" que Gong), le tout dans une construction très fluide et planante qui culmine sur une dernière phase plus hard-rock et synthétique. Focus se tient loin des longs titres épiques progressifs qui partent dans tous les sens, pour défendre l’homogénéité de son concerto électrique, au risque de quelques longueurs cependant, il faut bien le reconnaître.


Au-delà de cette pièce qui occupe toute la seconde face, le groupe remonte au XVIIème siècle sur le court et dansant "Delitiae Musicae", une gaillarde traditionnelle du répertoire de Joachim van den Hove, dont l’arrangement rappelle les travaux solistes d’Akkerman. Le contraste est total avec le fougueux "Harem Scarem", écho plus classiquement hard-rock (mais aussi jazzy) à "Hocus Pocus", (en moins réussi, mais était-il possible de l’égaler ?), et avec la variété camélienne et jazzy de "La Cathédrale de Strasbourg" (en français dans le texte, les paroles évanescentes le sont également dans un esprit "La Folie" avant l'heure). Mais le chef-d’œuvre d’Hamburger Concerto reste "Birth", qui s’ouvre sur des clavecins somptueux pour amener un rock progressif élégant et subtil, aux plans de guitare judicieux et aux soli de flûte magistraux, et qui pourrait donner à entendre ce qu'aurait pu être un Jethro Tull symphonique.


Hélas, Hamburger Concerto sera le dernier grand album du groupe, et rien de ce que Focus ne fera par la suite n’atteindra le niveau de leurs quatre premiers opus : la fin de la décennie s’avère très décevante et, depuis leur retour aux affaire au début des années 2000, le combo propose des albums plus ou moins intéressants mais jamais aussi marquant que ceux de leur âge d’or.


À écouter : "Birth", "Hamburger Concerto"

Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !