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Critique d'album

Gong


Radio Gnome Invisible Part 3: You


(00/10/1974 - Virgin - Space Rock Progressif - Genre : Rock)
Produit par

Note de 5/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Fin du voyage, début de la transe"
François, le 13/05/2025
( mots)

Oyez, oyez, braves Terriens, le nouvel âge de la joie peut enfin s’épanouir sur la Planète Gong, et le voyage mystique peut se poursuivre dans une épopée mystique de l’autre côté du ciel : You, l’œuvre au temple pyramidal, annonce la parousie cosmique des Octave Doctors et vient clore la trilogie Radio Gnome Invisible. Après un premier album pataphysique et un second opus plus sérieux quoique toujours surréaliste - son jazz-rock zappaien permettait d’effectuer une belle transition vers You - ce dernier album est sûrement le plus accessible de la trilogie par son orientation space-jazz-rock plus formalisée et par les compétences de plus en plus solides de ses musiciens – en particulier de Tim Blake aux claviers et de Steve Hillage à la guitare, mais aussi de Pierre Moerlen à la basse et de Didier Malherbe aux vents, les futurs capitaines du vaisseau Gong.


Mais pour l’instant, c’est bien Daevid Allen qui demeure aux commandes et ses capsules narratives qui ouvrent l’album maintiennent le style Gong-ien originel et foutraque : se succèdent ainsi la magmatique et éthérée "Thoughts for Naught", l’enjoué et débridé "A P.H.P.'s advice" et le cérémoniel "Magick Mother Invocation", qui permet de glisser lentement mais sûrement vers l’esthétique space-rock et psychédélique de l’album. Plus loin, "Perfect Mystery" rappellera les facéties de l’esthétique Allen-ienne, dans un style proche de Kevin Ayers par sa dimension mystico-grivoise. 


L’essentiel de l’album se trouve néanmoins ailleurs, dans son mélange unique de jazz-rock et space-rock qu’inaugure le rituel cosmique "Master Builder", une transe heurtée par des délires jazzy du saxophone, et poursuivit par le space-rock orientalisant "A Sprinkling of Clouds" doté d’excellentes démonstrations instrumentales à la guitare, à la batterie (notamment dans sa seconde partie) et même aux claviers – ici dignes de la Crystal Machine. Il y a même du Popol Vuh dans le final à la flûte – les expérimentations du Krautrock ne sont jamais très loin.


De plus en plus longs, les titres s’améliorent également au fil de l’album : l’incroyable "The Isle of Everywhere", le meilleur titre du répertoire de Gong, se situe au croisement du space-rock et du jazz-rock funky, comme si Hawkwind avait rencontré en chemin d’Herbie Hancock. Du chorus tamisé de saxophone aux explorations guitaristiques sublimes de Steve Hillage, tout est réuni pour faire du morceau une pièce d’anthologie. En outre "You Never Blow Yr Trip Forever" réalise la synthèse de la trilogie, en alimentant le rock spatial des délires vocaux typiques de Gong.  


Ainsi se conclut l’une des trilogies les plus fantasques de l’histoire du rock, en même temps que le premier âge du groupe, celui qui fut le plus canterburyen et le plus space-rock de son histoire : les départs de Gilli Smyth et Daevid Allen ne pouvaient être sans conséquences – soit un tournant beaucoup plus jazzy d’abord, puis la multiplication de ramifications complexes au sein de la famille Gong.


À écouter : "The Isle of Everywhere", "Master Builder"

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