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Critique d'album

Aerosmith


Nine Lives


(18/03/1997 - Columbia - Hard rock - Genre : Hard / Métal)
Produit par Kevin Shirley, Aerosmith

1- Nine Lives / 2- Falling in Love (Is Hard on the Knees) / 3- Hole in My Soul / 4- Taste of India / 5- Full Circle / 6- Something's Gotta Give / 7- Ain't That a Bitch / 8- The Farm / 9- Crash / 10- Kiss Your Past Good-Bye / 11- Pink / 12- Falling Off / 13- Attitude Adjustment / 14- Fallen Angels
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"AeroShiva"
François, le 08/12/2025
( mots)

Après le succès de Pump (1989) et le triomphe de Get a Grip (1993), nul ne pouvait remettre en cause l’avènement d’un second âge d’or d’Aerosmith durant les années 1990. Celui-ci avait commencé dans la deuxième moitié des années 1980, porté par la collaboration avec Run-DMC en 1986 et la bonne réception de Permanent Vacation (1987), mais d’un point de vue qualitatif, cette deuxième ascension culmine avec l’excellent album aux pies de vache.


Hélas, les premiers remous se font sentir du côté de Joey Kramer, dont la santé mentale est de plus en plus fragile, tandis que le combo connaît des tensions internes. En outre, les morceaux composés pour le nouvel album – sans Kramer qui ne revient qu’à la fin de l’année 1996 – sont rejetés par Columbia, entraînant un conflit avec le groupe qui repousse sa date de sortie. Les ventes, élevées mais décevantes par rapport à celles de Get a Grip, confirmeront ce léger retour de flamme.


Bref, Nine Lives est le produit d’un contexte moins favorable au groupe, malgré un budget faramineux, le soutien de nombreux co-auteurs dont l’habituel Desmond Child mais aussi Marti Frederiksen auquel on devra les écueils ultérieurs. Il ne faut pas négliger le travail spectaculaire de Stefan Sagmeister à l’illustration, puisqu’il réalise douze planches différentes pour le livret, qui communiquent entre elles grâce à des détails renvoyant les unes aux autres – un peu à la manière d’un effet Droste. Le dessin originellement choisi pour la couverture fut néanmoins censuré pour prévenir du blasphème vis-à-vis de l’hindouisme – nouvelle preuve que l’obscurantisme touche toutes les religions.


L’Inde reste néanmoins dans l’esthétique de l’album. Aerosmith invite Ramesh Mishra à jouer du sarangi et emprunte des traits hindoustanis sur "Taste of India", de façon certes un peu caricaturale mais indéniablement séduisante au moment des développements instrumentaux, de l’introduction et du final sur le mode des musiques du monde. Cependant, cette esthétique aurait pu être davantage utilisée : on ne la retrouve que sur le conclusif "Fallen Angels", principalement dans sa dernières partie orientalisante.


Car Nine Lives met surtout en scène un groupe accompli et toujours capable de composer de bons titres de hard-rock énergiques et fiers de leurs racines malgré une modernisation de l’écriture. Les traits du groupe sont donc conservés, mais le rendu est tout sauf démodé ; ainsi vont "Nine Lives", le heavy-blues "Something's Gotta Give", le cuivré "Falling in Love (Is Hard on the Knees)"). Aerosmith se montre même intransigeant au moment d’amener le cadencé "The Farm" (un incontournable), et il devient quasi punk sur le surprenant et survolté "Crash". Il y a bien sûr des choses plus conventionnelles, de la pop-roots de "Pink" au hard-rock classique "Attitude Adjustment".


La seule limite de l’opus est de multiplier les slows et autres powerballads, qui s’avèrent plus ou moins originales, mais dont le nombre élevé fait courir un risque d’indigestion : "Hole in My Soul" invoque l’esprit de Noel, "Full Circle" est assez bluesy avec des aspects folks et un bon solo, "Ain't That a Bitch" jouit d’une belle prestation de Tyler, et "Kiss Your Past Good-Bye" ne manque pas de charme.


Dernier grand album d’Aerosmith, Nine Lives mérite de gagner en considération dans la série de ce second âge d’or dont il est l’acte ultime.


À écouter : "Falling in Love (Is Hard on the Knees)", "Taste of India", "Something's Gotta Give", "The Farm"

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