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Critique d'album

The Divine Comedy


Fin de siècle


(01/08/1998 - - - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Generation Sex / 2- Thrillseeker / 3- Commuter Love / 4- Sweden / 5- Eric The Gardener / 6- National Express / 7- Life On Earth / 8- The Certainty Of Chance / 9- Here Comes The Flood / 10- Sunrise
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Album dantesque"
Quentin, le 06/10/2025
( mots)

Si Casanova est l’album de la percée commerciale pour Neil Hannon, le jeune irlandais traverse une réelle période de doute concernant la direction à suivre pour la suite de sa carrière. Après la sortie rapide d’un nouveau court album visant à profiter du succès engendré par Casanova, Neil Hannon fait le choix d’une approche résolument plus grandiloquente, visant à faire de son prochain album un sommet de pop orchestrale.


Les moyens mis en œuvre sont impressionnants, avec les soixante musiciens du Brunel Ensemble de Brighton (les mêmes que sur A Short Album About Love) et quasiment autant de choristes issus du Crouch End Festival Chorus. Le dandy britannique revendique sur ce Fin de Siècle des inspirations à chercher tant du côté des comédies musicales que des compositeurs classiques, en particulier français, bien aidé en cela par le savoir-faire et les talents d’arrangeur de John Talbot. Ce dernier sert parfaitement la mégalomanie de l’Irlandais qui éclate au grand jour sur cet album à travers "Sweden", construit en montées et descentes chromatiques jusqu'au fracas chaotique final.


Les arrangements sont ainsi particulièrement soignés et chargés : la voix de velours du Britannique est enveloppée par les violons sur "The Certainty of Chance" qui bénéficie d’une coda majestueuse et angoissante tandis que "Here Comes the Flood" semble tout droit sortie d’une scène de Broadway avec ses chœurs et cuivres conquérants. Le romantisme est toujours de mise avec "Life on Earth", en partie chanté en français, qui évoque avec emphase les amours contrariés de l’Irlandais tandis que la longue suite expérimentale "Eric the Gardener" et son motif de piano lancinant dessine un canevas de cordes mouvantes sur fond d’éléments électro.


Malgré cette inclination pour la démesure, Fin de Siècle est considéré comme un des albums les plus réussis de l’Irlandais, qui compose avec "Generation Sex" un hymne décadent autant qu’une ode à la libération sexuelle qui secoue la vieille Europe. Plus loin, l’euphorique "National Express" et ses chœurs hollywoodiens constitue un single pop imparable qui décrochera la plus haute place jamais atteinte par The Divine Comedy dans les charts britanniques. Mais c’est certainement l’enchainement "Thrillseeker" / "Commuter Love" qui constitue le point d’orgue de l’album. Le premier détonne avec ses trilles de flûte qui rappellent le générique de Mission Impossible armé de son refrain dantesque tandis que le second émeut avec son tempo lent habité par un chant mélancolique au possible qui s’efface devant des cordes menaçantes et un solo de guitare déchirant.


L’autobiographique "Sunrise" vient enfin également conclure ce cinquième album avec panache avant que le changement de label et de millénaire ne change radicalement l’orientation musicale de Neil Hannon. Fin de Siècle reste avant tout dans la discographie de l'Irlandais l'album de la démesure, à la limite du comique et de l'outrancier, avant que Regeneration frappe un grand coup et révolutionne sa musique. 

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