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Critique d'album

Avatar


Don’t Go In The Forest


(31/10/2025 - - Death Mélodique - Genre : Hard / Métal)
Produit par

Note de 3/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"It: Welcome to Göteborg"
François, le 19/12/2025
( mots)

D’ici quelques années, il est possible que la scène rock et Metal suédoise gagne davantage en visibilité encore auprès du grand public. Le pays semble être l’un des rares capables de proposer aux grands festivals internationaux des têtes d’affiche solides et ultra-populaires, venant même concurrencer le Royaume-Uni et les États-Unis sur leur propre terrain.


En l’occurrence, deux groupes suédois se disputent actuellement les faveurs d’une audience élargie : Ghost et Avatar – tous deux offrant d’ailleurs des versions assez différentes d’une même hybridation entre le Metal et la pop. D’un côté, Ghost clame son amour saturé pour Abba à travers une esthétique très travaillée et dotée d’un univers visuel et parolier radical, tandis qu’Avatar conserve une identité sonore extrême – issue du Death Metal – mais multiplie les emprunts à des genres variés et radiophoniques au profit de mélanges parfois osés. Et comme Ghost, le combo joue beaucoup sur la culture populaire horrifique : outre le maquillage, Avatar a accordé la date de sortie de cet album avec le jour d’Halloween (coup de chance, c’était un vendredi) et adresse même un clin d’œil à It sur la pochette de ce dixième essai.


De mon côté, j’ai justement découvert le groupe cette année, d’abord du fait d’un ami convaincu et convaincant, puis grâce à la promotion efficace de Don’t Go in the Forest, et enfin, transporté par une expérience live très enthousiasmante en première partie d’Iron Maiden. J’ai été assez immédiatement conquis par les titres qui composaient la setlist du soir, notamment par le côté crossover très intelligent et accrocheur, qu’on retrouve sur les premiers singles de ce dixième opus.


Ceux-ci sont majoritairement placés dans la première moitié de l’album et témoignent bien de l’éclectisme du combo : l’épique et militaire "Tonight We Must Be Warriors" aux lignes de chant imparables, l’antienne de pirate "Captain Goat" à chanter en chœur, ou plus loin, "Don't Go In The Forest" dont la lourdeur de la basse rugissante permet de basculer dans une interprétation très Ghost-ienne avec un pont et un solo plus gothiques.


Ainsi, Avatar s’inscrit rarement dans un registre Death Metal absolu : même les parties chantées du très brutal et intransigeant "Abduction Song" sont pensées pour être accrocheuses, tout comme "Take This Heart And Burn It" n’oublie pas d’être fun. C’est plutôt dans l’hybridation entre cette esthétique extrême et des refrains ou des mélodies très radiophoniques que le groupe se montre convaincant, et à ce jeu, il excelle avec "In The Airwaves", particulièrement violent avec des refrains hauts en couleur. De même, il faut souligner les quelques passages en growl sur "Death And Glitz", avec des dissonances qui ne l’empêchent pas d’être très efficace - d’aucuns (auditeurs français) penseraient à Shaka Ponk. Cette articulation s’avère également intéressante sur le beau final "Magic Lantern".


On regrettera seulement deux emprunts de mauvais goût : "Dead And Gone And Back Again" dont le versant funk rappelle Maroon 5, et le kitch  "Howling At The Waves" qui évoque davantage Coldplay que Ghost. Mais toute expérience n’aboutit pas nécessairement à un résultat probant.


Ainsi, Avatar s’affirme derechef comme un excellent passeur entre les genres et vers les musiques extrêmes. En outre, le groupe offre une musique aussi addictive qu’originale, une fraicheur méritoire qui détonne et qu’il convient de vanter auprès des oreilles curieuses. N’allez pas dans la forêt, mais foncez chez le disquaire pour vous procurer ce bel ouvrage.


À écouter : "In The Airwaves", "Captain Goat", "Don't Go In The Forest"

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