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Critique d'album

Anthrax


Spreading the Disease


(00/10/1985 - - Thrash metal - Genre : Hard / Métal)
Produit par

Note de /5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Le meilleur du Thrash américain en 1985 ?"
François, le 13/12/2025
( mots)

Cinquième roue du carrosse davantage que quatrième membre du Big Four, Anthrax ne jouit pas du prestige des trois autres membres de la confrérie des mousquetaires du Thrash Metal américain. Pourtant, le combo newyorkais mérite bien sa place au sein de cette fameuse tête de proue, et pas uniquement pour avoir fait figure de pionnier en ayant sorti un premier album dès 1984 (Fistful of Metal).


En effet, Anthrax propose une modalité du Thrash Metal tout à fait originale au regard des productions de ses comparses : à Metallica la place de l’idéaltype et la version progressive du genre, à Megadeth l’authenticité du Thrash puriste, à Slayer la démesure extrême au seuil du Death Metal, à Anthrax l’esthétique la plus proche du Heavy Metal canonique – soit mutatis mutandis, la plus accessible.


Cette caractéristique n’est jamais aussi sensible que sur leur deuxième opus, Spreading the Disease, du fait d’une amélioration considérable du savoir-faire du groupe et de l’arrivée de Joey Belladonna dont le chant, mélodique et volontiers haut perché.


La plupart du temps, Anthrax parvient à maintenir un équilibre parfait entre les dimensions Thrash et Heavy : si "A.I.R." est un pur titre Thrash, on retrouve vite des touches Heavy dans l’introduction épique et dans la mélodie très NWOBHM à la manière du premier Metallica, sans parler de variations bienvenues – changement de riff, variations tonales. De même, "Lone Justice" emploie des gimmick Thrash (solo d’ouverture en déluge de notes) mais revendique ses racines dans la nouvelle vague britannique, du côté des débuts d’Iron Maiden (la basse, certains ponts, le refrain) ou de Diamond Head. Le résultat peut réellement atteindre l’excellence sur le diabolique "Madhouse" qui alterne riff Thrash à la Metallica et riff typé NWOBHM sur les couplets (comme l’est également le solo très classe).  


Ainsi, Anthrax plonge rarement de la tête aux pieds dans des eaux extrêmes, si ce n’est sur les speeds "Aftershock" et "Gung-Ho". Mais même ici, le groupe finit par citer le rondeau baroque de Jean-Joseph Mouret, agrémentant le titre d’une petite folie dont il use à plusieurs reprises. On pense à l’introduction orientalisante et au chorus introductif virtuose de "S.S.C./Stand or Fall", un des morceaux les plus speed de l’album qui sonne néanmoins toujours à la manière d’un Raven avec des lignes mélodiques encore Hard-rock.


Cette écriture subtile les entraîne dans d’autres contrées metalliques. Ainsi, "Armed and Dangerous" commence par évoquer Fates Warning par ses superbes arpèges en introduction, pour basculer dans un registre plus traditionnellement Thrash de haute volée, non sans trace de Diamond Head sur les refrains. Même constat pour "Medusa", qui pourrait rappeler Queensrÿche dans une version plus sauvage. Enfin, "The Enemy" dispose de quelques traits sudistes qui peuvent lorgner sur l’AOR dans l’introduction et dans les refrains, quand une transition finale amène le titre vers le Power Metal.


J’espère que ces quelques mots inciteront de nombreux auditeurs à reconsidérer la place d’Anthrax dans l’histoire du Thrash Metal, sauf bien sûr s’ils sont lus par des amateurs déjà convaincus. En tout cas, nous n’hésitons pas à le considérer comme le meilleur cru de la scène Thrash américaine pour l’année 1985 – juste devant Megadeth.


À écouter : "A.I.R.", "Madhouse", "The Enemy", "Armed and Dangerous"

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