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Critique d'album

Hot Tuna


America's Choice


(00/05/1975 - Grunt - Blues Rock - Genre : Rock)
Produit par

1- Sleep Song / 2- Funky #7 / 3- Walkin' Blues / 4- Invitation / 5- Hit Single #1 / 6- Serpent Of Dreams / 7- I Don't Wanna Go / 8- Great Divide: Revisited
Note de /5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Thon en boîte"
François, le 15/03/2025
( mots)

Il est étonnant qu’un groupe comme Hot Tuna ait jeté son dévolu sur une iconographie pop-art pour illustrer la pochette de son troisième album studio : certes, les critiques du capitalisme et de la société de consommation ravivent la flamme hippie des ex-Jefferson Airplane, prompts à dénoncer la marchandisation de la musique qu’on vendrait comme un paquet de lessive. Néanmoins, nous pouvons être surpris par le côté fun et décalé de cette pochette, qui colle mal au conservatisme bluesy du combo : nous pensons notamment au slogan ironique America’s Choice, argument publicitaire qui ne se cache même pas d’être mensonger étant donné l’aura limitée du groupe. Le titre "Hit Single #1" prolonge la blague en tentant d’apporter, par une technique Austin-ienne, le succès à un morceau blues-rock aux soli mélodiques.


Cette composition confirme la poursuite de la direction plus musclée empruntée sur The Phosphorescent Rat (1974) et ainsi, la prise de distance avec le blues-folk acoustique de son premier manifeste studio (le seul à être entré dans l’histoire), Burgers (1972). Désormais power-trio, à l’image de Cream et plus encore de Jimi Hendrix Experience (qui inspire beaucoup le groupe), Hot Tuna durcit le ton et déploie sa musique vers des horizons plus énergiques – le blues-funk ("Funky #7"), la bonne humeur associée aux invasions guitaristiques ("Invitation"), l’agressivité flegmatique ("I Don't Wanna Go", un peu passif-agressif). Le groupe se montre particulièrement inspiré, à l’exception de "Great Divide: Revisited" qui manque de points d’accroche.


Bien sûr, Hot Tuna ne renonce pas au blues-rock classique (bien que toujours saturé) quand il s’agit de reprendre "Walkin' Blues" de Robert Johnson, et il demeure parfois dans une veine plus apaisée qui rappelle Burgers, sur "Sleep Song" et surtout, sur l’incroyable "Serpent of Dreams", où Jorma Kaukonen déroule tout son savoir-faire mélodique et démontre la qualité de son jeu incisif et varié.


Ainsi, il est impossible de ne pas saluer les efforts d’Hot Tuna pour demeurer fidèles, moyennant quelques ajustements saturés, au blues rock enraciné alors que les États-Unis se trouvent en plein tournant hard-rock, progressif et AOR. C’est dans ce dernier style que leurs anciens collègues de Jefferson Airplane devenu Starship, perdent leur âme et le peu de crédibilité qui leur restait dans le milieu rock : ils en tireront par contre de la popularité, là où Hot Tuna demeurera à jamais un groupe pour connaisseurs initiés.


À écouter : "Serpent of Dreams", "Hit Single #1"

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