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Critique d'album

Aerosmith


Permanent Vacation


(31/08/1987 - Geffen - Hard rock - Genre : Hard / Métal)
Produit par Bruce Fairbairn

1- Heart's Done Time / 2- Magic Touch / 3- Rag Doll / 4- Simoriah / 5- Dude (Looks Like a Lady) / 6- St. John / 7- Hangman Jury / 8- Girl Keeps Coming Apart / 9- Angel / 10- Permanent Vacation / 11- I'm Down / 12- The Movie
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Vive l'été, le soleil et le congés payés !"
François, le 20/10/2025
( mots)

D’un point de vue purement chronologique, la résurrection d’Aerosmith date de 1985, avec la sortie de Done with Mirrors. Néanmoins, la deuxième vie du gang de Boston ne commence réellement qu’avec Permanent Vacation, album grâce auquel le combo renoue avec le succès et surtout, sur lequel il développe une nouvelle esthétique qui dominera les grands albums du tournant des années 1980-1990.


Pour ce faire, Aerosmith choisit une nouvelle méthode dont le prix est la soumission aux règles du show business : à partir Permanent Vacation, le groupe fait en effet appel à des compositeurs extérieurs, aux compétences éprouvées dans l’industrie du disque, soit Jim Vallance, Desmond Child ainsi que le producteur Bruce Fairbairn, auquel Bon Jovi doit le succès de Slippery When Wet en 1986 - l’album sur lequel se trouvent "You Give Love a Bad Name" et "Livin' on a Prayer", justement coécrits par Desmond Child. 


Les effets sont immédiats, puisque c’est l’avènement du nouveau son d’Aerosmith. Le sautillant "Rag Doll", qui revisite le blues-rock cuivré à guitare slide, est l’exemple même de cette modernisation parfaitement maîtrisée du style d’Aerosmith version 80s, là où les albums précédents avaient échoué. D’autres titres s’inscrivent dans la même perspective de renouvèlement esthétique du groupe, et ce dans toutes ses variations, plus aseptisées ("Simoriah"), ou plus Heavy, sur l’introductif ampoulé "Heart's Done Time", où les grosses guitares débarquent bruyamment pour développer un riff échevelé de locomotive hard-rock et des duels solistes – une ouverture qui est largement au-dessus de l’ensemble des titres de l’album précédent. 


La direction artistique est parfois plus FM, en témoignent les sons de guitare et le refrain de "Magic Touch" qui semble préfigurer Trash d’Alice Cooper (qui paraîtra deux ans plus tard et qui sera produit par Desmond Child) mais qui reste un très bon morceau grâce à l’équilibre maintenu avec les 70s. Permanent Vacation contient également la première power-ballad version 80-90, "Angel" qui, sans être la meilleure du genre, reste irrésistible malgré toute la mièvrerie mélodique et le kitsch de ses orchestrations.   


On demeure un peu plus dubitatif face à la légèreté un peu imbécile de "Dude (Looks Like a Lady)", avec sa pseudo fanfare et son rythme de madison – mais la vox populi a parlé, si bien que son statut de tube est incontestable. Dans une veine similaire, les cuivres de "Girl Keeps Coming Apart" deviennent vite insupportables (le bon chorus à la Van Halen sauve un peu le titre) et le rock caribéen "Permanent Vacation" déborde d'une bonne humeur qui sera appréciée des amateurs de steelpan – ce qui n’est pas notre cas.


Quant aux nostalgiques de l’Aerosmith old-school, ils trouveront du réconfort auprès d’"I'm Down", reprise fidèle du titre des The Beatles au style Beach Boys électrifié, du blues-rock de badboys "St. John" et du blues à papa acoustique "Hangman Jury". L’album se conclut sur l’instrumental atmosphérique inclassable "The Movie", très cinématographique comme son nom l’indique, et qui sonne un peu comme Blue Oyster Cult du début de la décennie. 


Ainsi, Permanent Vacation trace la voie pour les années suivantes, dessinant le renouvèlement esthétique d’Aerosmith et la recette des succès à venir. Mais selon nous, il manque de compositions vraiment mémorables pour se démarquer, notamment en comparaison de ses successeurs. 


À écouter : "Heart's Done Time", "Rag Doll", "Angel", "The Movie" 

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