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Critique d'album

Alice Cooper


The Revenge of Alice Cooper


(25/07/2025 - - - Genre : Hard / Métal)
Produit par

Note de 3/5
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Note de 2.5/5 pour cet album
"La nuit des morts-vivants"
François, le 30/07/2025
( mots)

Et de trente pour Alice Cooper ! Peu d’artistes ou de groupes peuvent s’enorgueillir d’avoir produit trente albums réunis au sein d’une seule et même discographie – nous entendons par-là sans accumuler les opus éparpillés entre celles de différents groupes. Or, il y a une petite subtilité en ce qui concerne Alice Cooper : ce dernier renvoie à la fois à l’avatar de Vincent Furnier depuis le début de sa carrière solo en 1975 et, précédemment, au nom du groupe actif jusqu’en 1974, au sein duquel ce même Furnier jouait le rôle de chanteur. Ainsi, The Revenge of Alice Cooper est à la fois le trentième album d’Alice Cooper (Furnier) et le huitième album du groupe, dont la reformation a largement été mise en avant par la campagne promotionnelle accompagnant cette sortie.


Ce come-back exceptionnel est tout de même une grosse ficelle marketing. Dès 1975, Alice Cooper se fait accompagner par ses anciens compagnons pour interpréter ses albums solos, une collaboration mainte fois réitérée depuis, si bien que la dernière en date remonte à 2021 pour Detroit Stories. Il y avait également eu une reformation en 1999 et de toute façon, comme pour brouiller les pistes, Alice Cooper n’a jamais cessé de nourrir ses setlists de très nombreux morceaux issus de la première moitié des années 1970. Bref, inutile de reprocher à l’artiste américain et à son label de pousser un peu l’activité publicitaire, et ce d’autant moins que celle-ci nourrit l’univers artistique d’Alice Cooper : la pochette, très bien réalisée, fait de The Revenge of Alice Cooper un slasher drapé de références au cinéma de genre du meilleur goût, auquel renvoyait déjà le maquillage grandguignolesque d’Alice Cooper.


Sans surprise, cette réunion de famille tourne vite à la nostalgie, mais les musiciens peuvent encore regarder dans le rétroviseur tout en roulant droit : en ouverture, "Black Mamba" fait évidemment référence au serpent qui accompagnait Alice Cooper sur scène, et joue encore sur l’identité d’Alice Cooper en rappelant l’esthétique de Welcome to My Nightmare, album cinquantenaire avec lequel Furnier avait commencé sa carrière solo. Cette brillante introduction n’est pas le seul beau moment de l’opus : "Wild Ones" et son introduction chevaleresque, le Stranglers-ien "One Night Stand", "Blood on the Sun", aux arrangements heureux et à l’écriture quasi progressive, qui invite à la fois The Who, Manfred Mann’s Earth Band et David Bowie. Ce dernier vient également à l’esprit sur le final "See You on the Other Side". Rarement original, Alice Cooper réussit néanmoins une percée dans le jazz de salon sur "What a Syd", avec un solo à la Django plutôt bien fait.


Or, la volonté de proposer une musique retro et de combler tout l’espace disponible sur les sillons, font courir le risque du remplissage qui, du reste, est un écueil récurrent de la discographie d’Alice Cooper ces dernières années. Le classic-rock adolescent "Up All Night" n’a pas peur de la caricature (au point de singer "Highway to Hell"), "Kill the Flies" louvoie tant bien que mal entre les années 1950 et le punk, et le manque d’inspiration se fait sentir lors des variations finales sur le thème du rock’n’roll plus ou moins bluesy ("Inter Galactic Vagabond Blues", "What Happened to You", "I Ain't Done Wrong" - une reprise des Yardbirds). Et Alice Cooper recycle, voire pompe et repompe, The Kinks sur le titre garage "Crap That Gets in the Way o Your Dreams", The Clash (au ralenti) sur le midtempo "Famous Face" ou lors d’un des plans de "Money Screams", évoquant un peu "I Fought the Law" qui aurait été mêlé au rock du tournant des années 1950 porté par un crooner.


Finalement, The Revenge of Alice Cooper se situe dans la lignée des derniers opus, d’une façon peut-être un peu moins fantasque et plus brute, mais avec des longueurs de plus en plus lassantes. Inutile de préciser qu’il ne parvient pas à détrôner Paranormal (2017), dernier sommet atteint par l’artiste. Ou le groupe. Qui sait ?


À écouter : "Black Mamba", "Wild Ones", "Blood on the Sun"

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