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Critique d'album

Aerosmith


Draw the Line


(01/12/1977 - Columbia - Hard rock - Genre : Hard / Métal)
Produit par Aerosmith, Jack Douglas

1- Draw the Line / 2- I Wanna Know Why / 3- Critical Mass / 4- Get It Up / 5- Bright Light Fright / 6- Kings and Queens / 7- The Hand That Feeds / 8- Sight for Sore Eyes / 9- Milk Cow Blues
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"S'il vous plaît... Dessine-moi un Boston"
François, le 14/10/2025
( mots)

Avec Toys in the Attic (1975) puis Rocks (1796), et entre les deux la réédition de "Dream On", l’âge d’or d’Aerosmith correspondait exactement à l’âge d’or du hard-rock américain – l’un ne pouvait se penser sans faire référence à l’autre. Pour autant, le flot de l’inspiration finit par se tarir, notamment du côté de Steven Tyler, si bien qu’il est possible de situer la fin de cette époque faste à la sortie de Draw the Line en 1977.


Entendons-nous, l’album est loin d’être dénué d’intérêt. La pochette, dessinée par Al Hirschfeld, est de très bon goût : bien que le trait – un peu à la manière de Sem - soit différent, son style renvoie à Revolver (1966) des Beatles et à Stand Up (1969) de Jethro Tull. En outre, l’illustration joue avec le titre de l’album, dans une correspondance littérale et humoristique qu’on retrouvera à chaque nouvelle sortie.


En outre, les musiciens demeurent capables de composer de beaux titres, à commencer par "Draw the Line", un morceau typique du groupe, c’est-à-dire puissant, lourd et subtil, bien que Tyler chante parfois d’une façon un peu poussive. Dans un tout autre univers esthétique, "Kings and Queens" est sans conteste la plus belle pièce de l’opus : son introduction Heavy, presque Doom, introduit une envolée épique marquée par son rythme lent, ses arpèges à la mandoline et ses mélodies prenantes.


Néanmoins, la machine volante donne le sentiment de planer dans des cieux confortables ("I Wanna Know Why", "Get It Up"), ce que n’empêche pas quelques expériences sur les effets et les sonorités : à ce titre, le bluesy "Critical Mass", par ailleurs très plaisant, offre une bonne illustration des efforts entrepris dans cette direction (le final en reverse tape effects, l’harmonica). L’album sait même être surprenant, allant jusqu’à marier les Rolling Stones au punk assorti de cuivres à la Chicago sur "Bright Light Fright"– le mélange est aussi détonnant qu’étonnant.


Il n’empêche qu’on peine à trouver un intérêt à "Milk Cow Blues", si ce n’est ajouter une nouvelle reprise, certes réussie mais loin d’être grandiose, à leur répertoire – il s’agit d’un morceau du bluesman Kokomo Arnold réinterprétée dans la version d’Elvis Presley. Pire, pour la première fois de sa carrière, Aerosmith commet une faute de goût inqualifiable – qui devient de fait son pire titre enregistré jusqu’alors – avec "The Hand That Feeds" : cette composition inintéressante voire oppressante, irrite l’auditeur pour avoir remplacé Tyler par un canard enroué. Ce problème au chant revient sur "Sight for Sore Eyes", dans un registre un peu plus dynamique car très (trop en vérité) funk.


Aerosmith parvient donc à garder la ligne, mais celle qu’il dessine dépasse trop rarement le stade de la ligne claire quand ce n’est pas simplement celui du brouillon.


À écouter : "Draw the Line", "Kings and Queens", "Critical Mass"

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