↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Critique d'album

Dove Ellis


Blizzard


(05/12/2025 - - - Genre : Chanson / Folk)
Produit par

Note de /5
Vous aussi, notez cet album ! (0 vote)
Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 3.5/5 pour cet album
"La révélation indie-folk de cette toute fin d’année"
Quentin, le 31/12/2025
( mots)

Peu de choses ont pu filtrer sur Dove Ellis depuis la découverte de son premier E.P baptisé To the Sandals il y a maintenant un an. L'histoire s'est cependant accélèrée en cette fin d’année puisqu’après une première partie assurée cet automne pour les New-Yorkais de Geese, l'actuel résident de Manchester faisait paraitre début décembre son premier album. De quoi se prendre une dernière claque avant d’enchainer sur une nouvelle année de découvertes. Car oui, L’Irlandais frappe fort en cette fin d’année. 


Dove Ellis c’est avant tout une voix au croisement de Jeff Buckley et Thom Yorke (rappelons d’ailleurs que le premier a beaucoup influencé le second), à la fois délicate et vibrante, qui rayonne de toute sa mélancolie, bien secondée par des envolées de chœurs lyriques qui peuvent rappeler certaines merveilles vocales de Rufus Wainwright ou Beirut.


Si un tel organe se suffit à lui-même, l’instrumentation est également particulièrement riche, faite de piano, violon, violoncelle, saxophone, clarinette et même accordéon diatonique. Les premières secondes dépouillées de "Little Left Hope" suffisent ainsi à nous envelopper dans un cocon acoustique délicat et chaleureux quand « Heaven Has No Wings » réveille plus loin une fibre plus pop avec son piano sautillant. Entre ces deux titres, le tempo se ralentit sur "When You Tie Your Hair Up" avec une lente montée en puissance qui rappelle les premiers albums de Radiohead pour véhiculer une grande tension dramatique. Dove Ellis évite ainsi le piège de la redondance et se permet quelques pas de côtés bienvenus comme cette gigue irlandaise inattendue et un peu barrée sur "Jaundice" et des arrangements décalés qui évoquent parfois Black Country New Road. Le tout est toujours bien mis en valeur par une production aguerrie dans le milieu de l’indie (Dani Benett-Sprag, Sophie Ellis) qui prouve l’espoir placé en Dove Ellis malgré ses 22 printemps.


Les paroles usent souvent de formules abstraites et poétiques avec des images qui font mouche. Dove Ellis évoque ainsi ce passé écrit "sur une pierre avec un peu de craie" chanté sur le court mais superbe "Pale Song", accrocheur en diable. Parfois c’est le souvenir d’une main sur notre épaule qui est évoqué à travers le délicat "It is a Blizzard" ou une leçon de vie avec l’émouvant tube pop-folk "Love Is" qui déconstruit l’idée romantique de ce qu’est l’amour ("un sourire chuchoté qui n’a rien à perdre") et ce qu’il n’est pas ("l’antidote à tous tes problèmes").


Que ce soit sur le sommet de délicatesse tout en nuances de "Feathers, Cash" ou les accords plus percutants de "To the Sandals" inspiré par un mariage raté, le tout avant la conclusion élégiaque "Away You Stride" qui évoque directement la grâce du chant de Jeff Buckley, Ellis fait preuve d’une maturité d’écriture étonnante pour son âge qui laisse songeur pour la suite. Cette livraison de saison fait donc bien les choses et Blizzard saura nous accompagner dans le froid de l’hiver qui s’annonce pour nous réconforter à travers sa douce mélancolie et ses mélopées entêtantes.

Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !