↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Critique d'album

Gazpacho


Firebird


(01/01/2005 - Kscope - Néo prog moderne - Genre : Rock)
Produit par T. Andersen

1- Vulture / 2- Symbols / 3- Swallow / 4- Orion I / 5- Orion II / 6- Prisoner / 7- Jezebel / 8- Black Widow / 9- Firebird / 10- Do you know what you are saying? / 11- Once in a lifetime
Note de 4/5
Vous aussi, notez cet album ! (5 votes)
Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 3.5/5 pour cet album
"Un oiseau de feu majestueux annonciateur de la magnifique nuit à venir"
Quentin, le 23/09/2025
( mots)

Après deux premiers opus de grande qualité et une tournée européenne en première partie de Marillion, les Norvégiens de Gazpacho peinent à obtenir un contrat et c'est donc sur le label du groupe de Steve Rothery qu'ils sortent ce troisième opus baptisé Firebird. Un coup de pouce salutaire de plus de la part des pontes du néo-prog qui ont trouvé dans les Scandinaves leurs dignes successeurs, bien que ces derniers ne puissent pas encore vivre de leur musique.


Dans la continuité de l'opus précédent, le groupe affine son style marqué par la singularité du chant ensorcelant et exalté de Jan-Henrik Ohme qui met parfaitement en valeur des thèmes mélodiques ampoulés. Le groupe prend une nouvelle fois le temps de construire ses ambiances avec des tempi lents et soigne ses effets avec une certaine grandiloquence, particulièrement sur son attaque et sa conclusion, toutes deux magistrales. L'entame "Vultures" constitue ainsi un véritable tour de force construit tout en tension sourde avec un crescendo porté par le lyrisme de Jan-Henrik Ohme tandis que le conclusif "Once in a Lifetime"  ferme l'album sur une atmosphère de western mélancolique et crépusculaire avec ses chœurs qui évoquent le bruit du vent.


Entre ces deux réussites, on note encore sur cet album quelques tâtonnements de jeunesse avec un certain éclatement stylistique. Le groupe a du mal à choisir entre les approches rock plus directes et radiophoniques à la Muse qui prédominent sur "Prisoner" ou "Black Widow", le trip-hop mystérieux et atmosphérique sur "Swallow" ou les atmosphères plus progressives qui bénéficient d'un traitement particulièrement réussi. L'influence de Marillion est ainsi palpable sur le très délicat et étiré  "Do You Know What You Are Saying ?" qui voit Jan-Henrik Ohme atteindre des sommets de fragilité sur les refrains et bénéficie d'un solo de guitare à la mélancolie flamboyante signé Steve Rothery. Gazpacho commence également à affiner sa signature sonore avec un "Jezebel" révélateur de l'esthétique du groupe avec des contrastes entre couplets empreints de douceur et envolées épiques puissantes sur les refrains, les guitares guerrières succédant aux gouttes de piano dans une alternance jouissive du temps faible au fort. Enfin, bénéficiant de colorations épiques sur le diptyque "Orion" qui décline un thème vibrant soutenu par de multiples textures de synthétiseurs ou au contraire d'une ambiance plus sombre qui gagne progressivement en puissance avant de trancher dans le vif sur le titre éponyme, l'oiseau de feu permet définitivement au groupe de prendre son envol sur ce troisième disque.


Accessible et direct dans son approche, Firebird rend compte de la jeunesse d'un groupe qui explore encore des voies différentes avant de recentrer son propos sur l'album suivant, plus uni et cohérent. Si Night est habituellement considéré comme le chef d’œuvre des Norvégiens, on aurait ainsi tort de passer à côté des premiers albums de groupe, hautement recommandables.

Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !