
Liar Thief Bandit
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Dans la lignée des Hellacopters, et surtout dans leur ombre hélas, Liar Thief Bandit rend honneur à l’action-rock débridé et mélodique suédois depuis maintenant quatre albums, auxquels il convient d’ajouter l’excellent mini Diamonds (2022), qui était accrocheur de bout en bout. Bien qu’alignant les tubes à chaque nouvel opus, le trio peine à se faire un nom au-delà de son seul pays - et de l'espace germanique un peu plus intéressé au revival hard-rock suédois brillamment porté par une multitude de formations. Malgré notre couverture constante du combo, nous désespérons de lire des retours français à leur propos - prenez ceci comme un appel du pied.
Car il n’est jamais trop tard pour découvrir Liar Thief Bandit, même s’il faut pour cela s’ouvrir à un univers intergalactique à l’esthétique vidéo-ludique digne d’un space invaders revisitant le final d’Un Nouvel Espoir. Il y a sûrement un sens caché derrière la pochette d’Icon, mais celui-ci nous a échappé.
En revanche, le contenu musical de l’album fut adopté sans hésitation tant une fois de plus, Liar Thief Bandit réussit là où les amateurs de rock pensent que plus personne n’est capable de surprendre : proposer des titres à la grammaire rock élémentaire, simples mais imparables. Ainsi, leurs anciens tubes "Feather", "Catch and Release" ou "Peace with Disasters", se trouveront en belle compagnie avec "Death Pioneer", du pur Hellacopters-like au riff exemplaire et au solo mélodique (et quel plan final !), avec le midtempo "Can’t Slow Me Down" ou avec le final "Icon", le morceaux le plus metallique de l’opus. En effet, le combo dessine une approche Heavy de l’action-rock - et cela lui va bien, comme en témoignent "Dying Efforts" (également un peu punk) et l’intense "It All Goes Away in the End" (aux twin-guitars bienvenues).
Brillent aussi le speed "Residence Sorrow" et le très bon "The Ultimate Sign", bien que ce dernier soit un peu attendu, dans une forme de classicisme qu’on retrouve sur "Recoil", sur le direct "Retaliation", sur "Traces of Use" ou encore sur "Red Out of the Blue". Il y a toujours quelques chose à se mettre sous la dent et souvent de bonnes idées de ponts (notamment en ce qui concerne les deux derniers titres mentionnés), mais il demeure un léger sentiment de ventre mou en matière d’inspiration (mais non d’énergie).
Rien, néanmoins, qui ne retire la moindre goutte de plaisir à l’écoute de ce très bon concentré d’high energy rock’n’roll suédois, aussi prévisible qu’addictif.
À écouter : "Death Pioneer", "Icon", "Can’t Slow Me Down", "Residence Sorrow"