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Critique d'album

Creeper


Sanguivore II: Mistress of Death


(31/10/2025 - - Horror Punk - Genre : Pop Rock)
Produit par

Note de 5/5
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Note de 4.5/5 pour cet album
"Jeepers Creepers"
François, le 23/12/2025
( mots)

Le fait est méconnu, mais deux liens unissent Meat Loaf et The Sisters of Mercy. Le premier est la participation de Jim Steinman à la production de Floodland (1987), l’album de la résurrection qui faisait suite aux divisions internes du fleuron du rock gothique et qui permit au combo d’obtenir une aura internationale sans commune mesure. Le second est le tournant esthétique emprunté par le groupe anglais Creeper sur l’excellent Sanguivore en 2023, passant du punk à la fusion entre la grandiloquence saturée de Meat Loaf et l’ambiance gothique synthétique des Sisters of Mercy. Ainsi, la présence de Patricia Morrison sur ce nouvel album vaut imprimatur : elle joue le rôle de narratrice sur la superbe introduction cinématographique angoissante "A Shadow Stirs" puis apparaît sur la merveilleuse conclusion "Pavor Nocturnus", qui referme l’opus sur une pop orchestrale légèrement progressive.


Entre les deux, il y a le reste de Sanguivore II: Mistress of Death, une production tout droit venue des années 1980 (selon les propres dires des membres du groupe), rebondissant sur le succès de Sanguivore (2023) qui avait été tel qu’en effet, il pouvait apparaître judicieux – quoique scabreux – de lui offrir une suite. Ce faisant, Creeper s’enfonce un peu plus dans son univers cinématographique et horrifique – en l’occurrence celui des vampires – bien qu’en tant qu’amateurs de série Z et plus généralement des années 1980, ils devaient savoir que surfer sur le succès pour créer une licence pouvait s’avérer risquer. Freddy, Jason et Pinhead peuvent en témoigner.


Fort heureusement, il n’en est rien : ce deuxième volet est largement au niveau du précédent tant et si bien qu’il s’agit indéniablement d’une des plus belles sorties de l’année 2025.


À nouveau, Creeper aligne, et ce dès les premières minutes, une succession époustouflante de tubes : "Mistress of Death" - ses ohohohoh, sa fanfare synthétique, son refrain prenant ; "Headstones", qui depuis sont riff à la Motörhead jusqu’à son refrain emphatique, possède tout du morceau parfait (et se permet même des passages en gospel). Les paroles sont empreintes d’humour, le second degré s’accouplant aux métaphores sexuelles et vampiriques ("So give us head…stone"), dimension qu’on retrouve sur le Ghost-ien "Parasite" ("suck suck suck" – associé à une talkbox de très bon goût) et sur "The Black House" ("I wanna hold you like a hammer in my hand"), très influencé par The Sisters of Mercy dès son introduction délicatement horrifique ("From the Depths Below").  


Et si vous abhorrez les 80s, sachez que rien ne vous sera épargné, ni les cloches sur le très heavy "The Crimson Bride", ni le faux live sur "Razor Wire", par ailleurs assez langoureux par le chant féminin très soul, le saxophone et le piano-bar derrière des synthés enlevés. Les nostalgiques des sons froids de claviers numériques pourront savourer "Prey for the Night", qui demeure pourtant très rock avec des lignes de guitares sublimes (et à nouveau, du saxophone). On notera même un clin d’œil à Eurythmics dans les paroles qui se retrouve sur le plan musical dans l’introduction de "Daydreaming in the Dark", également assez proche de Depeche Mode. Côté Heavy, "Blood Magick (It's a Ritual)" regarde plutôt vers Alice Cooper période Trash. Sur ce titre comme sur l’ensemble de l’opus, les soli mélodiques sont d’une finesse qui atteint bien souvent l’excellence.


Au rayon des œuvres inspirées par le mythe des vampires, Creeper peut donc se targuer d’avoir fait mieux que Carpenter, Coppola ou Polanski – parole d’un mélomane modérément cinéphile.


À écouter : Absolument tout, mais dans le détail, "Headstones", "Mistress of Death", "Blood Magick (It's a Ritual)", "Prey for the Night", "Daydreaming in the Dark"

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