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The Cure


Collectif, le 09/01/2017

Disintegration (1989)

Oxfordshire, 1988. Les Cure s'apprêtent à entrer en studio pour enregistrer ce que Robert Smith espérait la pièce iconique de la discographie du groupe. A l'approche de ses 30 ans, le frontman se sentit saisi de l'angoisse profonde du déclin, et d'un besoin de créer un disque exceptionnel, quitte à se dissocier de ses comparses en cas de désaccord. Avec la sortie de Kiss me, kiss me, kiss me l'année précédente, le groupe avait franchi les frontières des Etats-Unis et acquis une notoriété et une image populaire de groupe de pop déplaisant à Smith. Ce dernier souhaitait donc renouer avec l'essence de The Cure, les ambiances froides et gothiques de Pornography, des textes sombres à l'image des états d'âmes du songwriter, et de l'ambiance au sein du groupe.

En effet, Disintegration ne marque pas seulement une rupture musicale avec le précédent opus du groupe, mais également une déchirure interne lors de l'enregistrement du disque ; Lol Tolhurst, hanté par ses démons et incapable d'assurer son rôle de claviériste, est remercié. C'est à contrecoeur que Robert Smith se séparera de son ami d'enfance, menacé de démission par les autres membres du groupe las du comportement du claviériste.

Disintegration sort donc le 2 mai 1989, au grand dam du label Elektra qui accusera le groupe de commettre un suicide commercial. Quelle fut leur surprise de constater que Disintegration deviendra le plus gros succès commercial du groupe, malgré son atmosphère sombre et cette volonté de Robert Smith de lutter contre la démocratisation de la musique des Cure et l'image de « groupe de stade ».

Pourquoi un tel engouement ? 

Une richesse musicale inégalée


Disintegration est d'une densité musicale incroyable. Dès l'ouverture de l'album, "Plainsong", l'auditeur est immergé dans une bulle, porté par les différentes couches de synthétiseurs, les sons de cloche cristallins, les guitares lancinantes. Cet album fait réellement la part belle aux arrangements, par de longues intros progressives finement orchestrées, des ponts étoffés ; le groupe crée des atmosphères, s'y attarde, aucun empressement dans le déroulé des morceaux. Certains titres sont d'ailleurs quasi-exclusivement instrumentaux, tels que "Closedown" ou "Homesick".


Et ces atmosphères, malgré la noirceur des thématiques abordées par Smith, sont lumineuses, offrant un contraste singulier avec l'état d'esprit de Robert Smith lors de l'écriture de l'album ; il suffit d'écouter "Pictures of You" pour s'en convaincre, un titre dont le texte est relativement douloureux et évoque l'échec amoureux, et dont la partie instrumentale est au contraire aérienne et délicate.


Sans parler de "Lovesong" qui contribuera au succès faramineux de l'album ; honni par les membres du groupe, ce titre était écrit pour l'épouse de Robert Smith, Mary Pool, et intégré à l'album sur demande du label. Mais la présence de cette balade amoureuse, simple et sincère, créera l'engouement.

Des titres phares


"Lullaby", "Fascination Street", "Disintegration", "Pictures of You", les succès ne manquent pas. Toujours portés par des compositions de qualité, l'album Disintegration révèle la palette interprétative de Robert Smith. Tantôt d'une sensualité provocatrice par des murmures mordants, tantôt au bord du vide par des cris de désespoir, le chanteur des Cure offre un chant incarné, d'une sensibilité à fleur de peau, qui ne peut qu'atteindre par son authenticité.


Et la meilleure illustration qui soit est bien la performance délivrée sur le titre éponyme "Disintegration", où Smith lâche totalement prise, et déverse un flot d'anxiété et de colère, d'émotions brutes portées par un texte sublime et une instru saccadée.


Fanny


"But I never said I would stay to the end


I knew I would leave you and fame isn't everything
Screaming like this in the hope of sincerity
Screaming it's over and over and over
I leave you with photographs, pictures of trickery
Stains on the carpet and stains on the memory
Songs about happiness murmured in dreams
When we both of us knew how the end always is


How the end always is" 


En savoir plus sur The Cure,
Commentaires
patroc, le 05/05/2017 à 17:40
Le groupe que j'ai vu le plus de fois en concert (6) et mon 1er concert aussi. Presque une vie! Un très grand groupe et un leader aussi simple qu'ultra charismatique. Un chef d'oeuvre (desintegration) et des albums tous différents (The head on the door, pornography pour mon triplé personnel..
patroc, le 05/05/2017 à 17:29
Desintegration. Comment dire? Un chef d'oeuvre, non?
lolo05, le 27/02/2017 à 17:56
Bonjour, J'étais à Lyon deux jours plus tard à la Halle Tony Garnier. Vous résumez parfaitement les concerts de The Cure ... Dantesques !!!! Avec une passion et une émotion qui vous prend les tripes. Ces types sont des très très très grands ... Robert est est génie .... et d'une humilité à prendre en exemple. Trois heures de concert aussi, les musiciens étaient juste heureux d'être là, de jouer et de partager. Je les ai vu aux Eurockéennes de Belfort en 2012 ... idem.. trois heures de communion totale avec la foule... Un groupe rare et précieux.