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Terres du Son 2011


Emilie, le 22/08/2011

Samedi 9 juillet


Cette deuxième journée commence tout en douceur, sous un soleil de plomb. Irma joue à un horaire périlleux, à savoir 15h, mais le public, plutôt nombreux pour un horaire de sieste post déjeuner, compte bien faire comprendre à la jeune camerounaise qu'elle est la bienvenue en Indre et Loire. Après avoir tenu son premier titre seule à ma guitare, son percussionniste et son bassiste viennent compléter le tableau pour revisiter les morceaux de son premier album. Souriante de la première seconde à la dernière minute, Irma a trouvé la technique pour amadouer la foule, elle en vient même à le faire chanter : elle fait chanter à une moitié de la foule ''oh oh oh'' et l'autre ''I want you back'', ce sur quoi elle propose une version modernisée du tube des Jackson5. Le bassiste aussi est maestro du public, si bien que sur un titre plutôt mignonnet, il lève le bras de gauche à droite tout en rigolant de sa mièvrerie taquine, et est aussitôt suivi par plusieurs centaines de paires de bras, ce qui ne manque pas de le faire rire. Au dernier morceau, la chanteuse retire son bonnet, et là, à chacun son interprétation.


Changement radical d'ambiance dix minutes après, quand The Psychologist and his medicine band , un groupe de Tours débarque. Sur scène, quatre mecs dont une copie d'Elvis à la basse, un Bob Marley à la guitare, un baba cool à lunettes au tambourin et aux cordes, et au chant une copie de Kelly Jones de Stereophonics. Autour d'eux, un arbre anorexique à rayures blanches et rouges, et une grosse caisse en moumoute. Musicalement, on va et vient entre psyché et rock garage – forcément, quand quatre guitare sont branchées en même temps, l'acoustique n'est qu'une vague notion. Les musiciens jouent aux chœurs, quand ce ne sont pas des lâchés instrumentaux qui occupent l'espace sonore. Niveau transition, on repassera ''Alors là c'est un nouveau morceau .. du gros garage dégueulasse avec de la reverbe''. A coté de ça, on croise aussi dans leur registre des titres virant davantage vers le folk voire country.


Après une virée de l'autre côté des barrières, égale à une promenade en forêt en été, retour dans le grand champ, recouvert de festivalier posté entre les buvettes, l'allée allant du village au chapit'ô, et la scène de l'étang qui est en pleine transition. Je traverse le grand champ (les allers et retours le rendant immensément long), sous les airs folk dégagé de la scène de l'étang par Herman Dune, me manque juste des bottes, un brin de paille dans le coin du bec, et un cheval pour m'imaginer non loin de Lucky Luke. Devant un étendard bleu indiquant ''Herman Dune, monument Park'', un étrange homme en chapeau et en barbe chantonne en anglais derrière sa guitare. Au deuxième morceau, le siège de la batterie est occupé et la guitare basse trouve preneur, ce qui change tout la donne de l'univers vanté par Herman. Le chanteur donne cette impression d'être un jardinier lambda qui, allant jusqu'à son champs, a croisé une guitare sur une scène avec un public devant. Très vite, le concert qui démarrait sur des pentes folk country devient un véritable show rock, lourd en batterie et en guitares électriques. Herman Dune joue de la pédale à effets pour faire valser le son de sa belle six cordes, tout en gardant le même expression faciale stoïque. A sa droite, le bassiste semble vivant que des doigts et du sourcil, devant les écritures jaunes fluo de l'étendard, qui commencent à se faire voir avec le soleil qui se ternit et les spots qui se réveillent.
Côté public, ça va ça vient, ça s'allonge ça se lève, ça se faufile, avec toujours un peu d'herbes sèches dans le dos ou les cheveux.



On monte d'un cran, quand Herman Dune sort sa guitare gold. Il fait rapidement oublier cette vantardise inconsciente en présentant ses deux musiciens, et en oubliant l'immonde nounours bleu qui a le poil synthétique au vent, assis mine de rien sur un caisson. On ne saura jamais son nom. Sans prévenir, le leader effleure sa belle guitare, ce qui fait presque décoller du sol toute la foule du château de Candé. Elle a même le pouvoir de dégourdir les cordes vocales du batteur, deuxième Dune du nom, qui comme Danny Zuko a toujours son peigne dans sa poche pour se recoiffer après un excès de mouvements pas contrôlés. Le spectacle va vraiment crescendo, pour preuve, vers la fin du concert on commence à avoir des sauts en hauteur incontrôlés de Herman, ce qui en fait tomber ses bretelles accrochées à ce jean anachronique se faisant la malle. Pendant que le batteur et le bassiste loupe leur retour du scène post inter-titre, le vigile bat du rythme avec son dos contre un pilier de scène, question de rester éveiller. Courage l'ami, plus que six heures. L'avant dernier morceau folk éléctrique recouvert des applaudissements du public, est une preuve sonore de l'effet Herman Dune, qui va finir son bal sur un bouquet final instrumental. Peut être que sous sa grosse barbe, Herman nous sourit.

Pour les deux heures suivantes, Philippe Katerine finira en calfouette, et Aaron feront un carton, pour ne pas changer.
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