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Le punk, histoire d'une rebellion


Caroline, le 19/08/2007

Iggy Pop, Godfather of Punk


Comme le MC5, les Stooges viennent de Detroit. Ce sont d'ailleurs les critiques de rock de Detroit qui ont choisi le terme "punk" pour décrire cette scène locale en pleine ascension, comme nous l'explique Alain Dister dans l'interview qu'il nous a accordée. En 1970, Iggy et les frères Asheton ébranlent le rock avec le fabuleux Funhouse. Dès les premières notes, on a tout compris. Celui qui se fait encore appeler Iggy Stooge promène sa voix nasillarde sur une batterie plus binaire que jamais et des riffs de guitare métalliques. Ces guitares amplifiées, comme dans le titre Loose, vont inspirer plus d'un musicien. Il y a de tout dans Funhouse : un peu de blues, de jazz, du rock, mais surtout beaucoup de rage. En tournée, L'Iguane se révèle être une vraie bête de scène : "il pouvait tout à loisir faire son numéro de roi de la jungle inspiré par James Brown, avec toute la gymnastique, les cris perçants et les grognements d'animaux adéquats" écrit Nick Kent dans L'Envers du Rock, avant de préciser le rôle des acides dans tout ce déchaînement. Iggy hurle, à demi-nu, se contorsionne, entre en transe (les acides, toujours), et ose des paroles qui scandalisent. L'influence de l'Iguane et de ses shows sera telle qu'on surnommera Iggy "Godfather of Punk".

Deux ans plus tard, les Stooges sont à Londres pour enregistrer Raw Power. Iggy Pop joue la provoc, face à un public anglais pas tout à fait préparé. Mais quelques musiciens sont là. John Lydon par exemple, qui deviendra quelques années plus tard le chanteur des Sex Pistols sous le pseudonyme de Johhny Rotten. Jusque là, sur les platines des jeunes rockers, on trouve le Velvet Underground, les Kinks, les Who. Et le MC5.
En 1972, aux Etats-Unis, les New York Dolls émergent du Lower East Side. Lou Reed sort Transformer, et se met à écrire Berlin. Le MC5 se sépare. Une lame de fond s'apprête à engloutir le rock.
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