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Last Train et le bon sens du rock français


Mathilde, le 05/09/2022

   Critique rock depuis maintenant plus de dix ans, j’ai toujours aimé m’intéresser aux groupes émergents, et moins à ceux dont la notoriété est depuis longtemps installée. Je constatais en 2010 un rock of course bien présent outre-manche, biberonnée que j’étais par des magazines tels Q et NME. Le rock était pré-disposément anglais, comme la gastronomie était un truc français. Entre temps internet s’est beaucoup développé, les frontières sont devenues poreuses dans tous les domaines, devenant une énorme base de données fourre-tout, pour la musique y compris: Youtube, vidéos tutorielles, ressources musicales et plateformes du même genre... RIP la presse rock.

On arrive ainsi - un peu avant cet adoré covid - au moment où l'on commence à voir émerger de très nombreux labels et des nouveaux groupes de rock. Et français quoi, qui viennent de villes improbables de nos régions qui ont du talent. Stupeur d’écouter par exemple Cathedrale et son post-punk qui ne vient pas de Manchester mais de la ville du cassoulet. De fil en aiguille donc je découvre avec grande joie tout un vivier de formations françaises qui n’ont rien à envier à mes références du début des années 2000, et sa flopée de rock bands indépendants. Et même qu'il y a des femmes là-dedans.

Cet écrit n’est pas un article de fond, ni un scoop, mais vraiment un ressenti et aperçu de la situation rock française actuelle, croisés à différentes observations et témoignages. Rédigé en partie à la première personne, il diffère un peu des publications habituelles d'Albumrock, et aussi de ma manière usuelle de procéder. Et ça tombe bien, car ici de toutes façons, on parle de changement. C’est maintenant.

 

 

Prendre le train en marche

Suite à l'interview de Jean-Noël Scherrer, chanteur/guitariste du groupe Last Train

 

   Vient le moment où on - les pages Facebook et Instagram et leur incitation médiatique, le frérot et même Albumrock - me suggère d’écouter Last Train. Et ce groupe va - c’est une histoire de moment - être un genre d’ illustration du changement de mentalité/ d’organisation dans le rock, que je ressentais depuis déjà un moment. Mais pour l'heure je traine les pieds. Face à un groupe comme Last Train, il y a plusieurs possibilités. Celle d’apprécier spontanément leur(s) énergie(s), les "grosses guitares"… Et aussi celle de se prendre un peu plus la tête, d’analyser et d’appréhender (hâtivement ici) la démarche des gars. Qui sont-ils ? Quelle est leur intention ? Leur projet ? Comment en sont-ils arrivés là ?  Pourquoi sont ils si "remarquables" ? Je ne comprenais pas le truc, les contours du groupe, le style (trop polymorphe pour être sincère ?). Face à tant de bruits autour d’eux, je décide implicitement de ne pas y aller. Plus on m’incite, plus je reste sur ma réserve aussi. On a tous deux-trois raccourcis de pensée malgré nous qui nous amènent à se représenter un groupe selon les clichés usuels qui peuvent s’y coller. Surtout s'il a du succès. Français. 

 

   En vrac les Last Train pouvaient être : des opportunistes (avec un contact dans l’industrie du disque), des show-offs, des branleurs, des chanceux. Ou un énième groupe de "pâle copie". Rechignant à la tâche carrément, je me contentais d’écouter un titre ("On Your Knees") avec attention pendant un an. Un titre pour découvrir un groupe pendant un an. Bien ou pas ? J’avais entendu qu’ils étaient ce qu’on appelle des "bêtes de scène" (une terminologie pénible, sans doute à revoir aussi, au même titre que "fer de lance" ou "rock couillu"). QU'A CELA NE TIENNE, je demande une interview à l’occasion du festival des Eurocks - auquel je  ne pourrai finalement pas aller, vraiment ce cercle vicieux - pour percer le mystère et ma léthargie pleine de doutes face à eux. Leur attachée de presse organise gentiment un entretien par téléphone avec Jean-Noël, le chanteur/ compositeur/ guitariste. J’ai alors pigé. 

 

   Oui, on peut imaginer de Last Train qu’ils ont du tomber dans les pièges d’une uniformisation rock au regard de leur succès. Je découvrais bien autre chose durant l’interview. Last Train a créé sa propre boite de booking (Cold Fame), et se revendique autant acteur qu'observateur de son propre groupe, des rouages de l'industrie musicale et de comment s'y insérer avec pertinence (façon Lara Croft). Avec un désir de contrôle certainement, et une envie de préserver son intégrité sans doute. Il faut écouter les silences dans Last Train, quoi. Et écouter leurs deux albums. En entier ça va sans dire. Au-delà du fait que le groupe est parvenu à éviter des écueils dans le biz, il ont comme réussi à contourner des pièges mélodiques et - en ce qui me concerne - à me projeter à nouveau dans les mêmes émotions musicales de mes dix-huit piges. Aux tout débuts de Muse notamment. Un vrai tour de force j’vous dis. Donc, même bien placée pour aller découvrir le groupe, j’avais loupé un truc. Et bien des concerts d’eux, puisque je ne les ai aujourd'hui toujours pas vus sur scène. Damn. Pour ceux qui habitent Paris, Mulhouse ou Lyon, Last Train y projettera son court métrage How Did We Get There? au cinéma en septembre. Une autre façon encore de découvrir ce groupe décidément prolifique.

 

   Comme à l’épicerie, il est toujours de bon ton de s’intéresser à la production. Qu’on apprécie Last Train ou pas, là n’est pas la question. Leur documentaire et leur fonctionnement de groupe (leur éthique musicale carrément) ont en tous cas remis en lumière certaines de mes observations, qui avaient commencé à être abordées dans mon co-hostage du podcast Les Zérockéennes. Ce groupe n’est pas du tout le seul à avoir choisi de taper juste à côté des rails (car ici on aime les jeux de mots moyens). Nombreux sont ceux qui font (/ ont déjà fait) un pas de côté, apprennent et entreprennent de leur côté. Pas des rebelles qui emmerdent le système, mais des musiciens bosseurs qui veulent comprendre et faire les bons choix, et qui préfèrent parfois décider que déléguer. Qui veulent faire découvrir aussi, et éduquer la next génération. Des groupes français qui choisissent le DIY et la débrouille plutôt qu’une certaine systémisation. Après tout, c'est très dans l'air du temps que d'être davantage responsable et conscient-isé.

 

 

 

Le rock en marche dans les concerts français

Propos recueillis auprès d’Aurélien Gainetdinoff, musicien lillois qui fait partie de beaucoup beaucoup de groupes, entre autres implications. On citera au moins Okay Monday, Paprika Kinski et Almost Lovers.

 

  Musicien depuis une quinzaine d’années, Aurélien a eu tout récemment l’idée de créer Radiationvibeinc qui organise des concerts pour permettre notamment au groupe espagnol Yawners de venir jouer à Lille. Sans vouloir en faire une mission ni endosser une grande responsabilité par rapport à la mise en place du gig, la volonté est simplement d’accueillir le groupe, avec la certitude que ça plaiera aussi aux copains, donc que ça ramènera un peu de monde. Car la motivation première d’Aurélien réside dans le fait de faire revenir les concerts dans les bars/caves, et avec eux du public car le prix y est accessible. "Moi les concerts que j’allais voir quand j’avais seize ans, ils étaient organisés par des mecs qui avaient le double de mon âge. J’ai longtemps profité des initiatives des autres pour aller voir des concerts qui m’ont plu, si je peux faire pareil et faire kiffer quelques dizaines de personnes dans une cave en septembre, bah c’est trop cool". A Lille, il y a de moins en moins d’endroits qui accueillent des petits évènements du genre. Aujourd’hui il n y a que trois rues qui ont le droit d’ouvrir un peu plus tard leurs bars, et en leurs murs, des gérants qui ne voient pas l’intérêt de faire jouer des groupes au vu de l’organisation que ça demande. 

 

   Et puis le covid est passé par là, et au sortir de la crise sanitaire les gens ont continué à déserter les "petits concerts". D’un côté des habitués, désormais parents, voguent vers d’autres activités et de l'autre les étudiants nouveaux-venus n’ont possiblement jamais mis les pieds dans une salle de concerts. Le rock, pourtant, c’est un truc qui se vit : "Tu peux écouter les morceaux les mieux enregistrés de la terre avec ton casque à trois cents balles, ça remplacera jamais un mec qui joue devant toi, même avec un son de qualité relative". Et puis mettre une trentaine d’euros par concerts, c’est pas possible pour tous les budgets. Dans une cave, le prix est petit, on peut passer une bonne soirée même si on est fauché. "En plus le concert dans un bar, ça n’arrive qu’une fois, c’est excitant, il peut y avoir des accidents heureux ou malheureux qui vont te surprendre". Peut-être que cela permettra de ramener les jeunes dans ce genre de soirée. Le tout est de trouver à nouveau des endroits qui peuvent recevoir cinquante personnes correctement "sans attendre qu’un truc se passe à St Sauveur". Au risque aussi de se planter, c’est aussi le goût du danger: "A l’Aéronef, pour Frankie Cosmos on était cinquante, alors qu’elle a fait huit albums. Je comprenais pas. Mais le problème aussi à Lille c’est qu’il y a plein d’autres concerts en simultané … ".

 

   Ne nous méprenons pas, des organisateurs de concerts et des gens curieux et motivés, il en existe déjà, mais le flambeau est en train de se transmettre. Un nouveau cycle, quoi. Après, vouloir auto-produire son groupe, c’est une affaire de tempérament. Le rêve parfois serait de revenir aux années 70 où tu ne pensais qu’à ce que tu allais composer pour ton prochain album. "Moi en tant que musicien, j’ai pas très envie de faire du booking, je préfère faire de la musique. Organiser des gros concerts c’est beaucoup de travail". Mais en tous cas il y a de quoi faire niveau concerts. "Dans le rock, je trouve qu’il y a toujours plein de groupes cools qui sortent chaque année. J’ai du mal à prendre du recul car je suis beaucoup dedans, mais c’est sûr qu’il y a des formations qui parviennent à sortir leur épingle du jeu, comme Johnnie Carwash cette année". Et puis il y a des labels français (Howlin Banana Records par exemple) qui pullulent de bons groupes, qu’on a évidemment envie d’aller voir sur scène. Aller les voir en concert est une manière différente de découvrir le rock, et ce qu’il nous propose aujourd’hui. "Ça a aussi un rôle social. Je serais quelqu’un de très différent si les concerts dans les bars n’avaient pas existé. Depuis dix-sept ans je vais voir quatre concerts par semaine si je peux".

 

   Et l’égalité des genres dans le monde des concerts émerge elle aussi. Ça commence par l'éducation chez les jeunes: "Il n’y a pas beaucoup de petites filles de huit ans qui sont incitées à faire de la guitare, de la basse ou de la batterie. On leur refuse même certains instruments car elles n’auraient pas assez de force physique". Du coup, souvent les nanas font de la flûte, du violon ou du piano. Ou chantent. Et puis est-ce que les adolescentes se rendent aux concerts et festivals au vu des faits relatés de viols, d’insécurité pour elles? "Aujourd’hui on peut afficher le gros porc qui pense qu’il peut faire tout ce qu’il veut. Il existe aussi des organisations qui font en sorte que les filles se sentent plus en confiance d’aller en concert, des équipes qui changent…". Pour que ta petite soeur puisse venir sans problème, quoi. L’association lilloise Loud’her milite notamment dans ce sens. C’est vraiment pour les femmes une façon de prendre et réclamer leur place sur les scènes. Place qui devrait même pas poser de problème, dans un monde plein de bon sens. "C’est en bonne voie, même si on est encore loin d’une parité. Ce qui est sûr c'est qu'avant qu’un groupe tourne, il faut bien lui donner l'opportunité de jouer une première fois."

 

 

Le rock indépendant: un genre qui marche en France ?

Propos recueillis auprès de Didier Gosset, de Charleroi, porte-parole de la FFMWB (Fédération des Festivals de Musique Wallonie Bruxelles), anciennement directeur de la communication à IMPALA( Independant Music Companies Association) et prochainement directeur du Vecteur (plateforme culturelle à Charleroi).

 

   Force est de constater que le monde de la musique évolue avec son époque et qu’un vent de fraicheur souffle haut, bien au-delà d’Universal Music. "Le business de la musique tel qu’on le connaissait change, il y a une frilosité des labels historiques à signer des nouveaux artistes. Et puis aujourd’hui on peut enregistrer à moindre coût. Ce qui fait que la FELIN (Fédération Nationale des Labels Indépendants) regroupe aujourd’hui huit cents labels indépendants, ce qui place les français dans le Top 3 auprès des britanniques et des allemands". On se défend donc pas mal. Il faut dire aussi que le covid a été une période qui a fait naitre une très grande production musicale, puisqu'on constate que Spotify enregistre 60 000 nouveaux morceaux par jour. Ce qui est cool c’est que le rock indépendant permet de fournir une grande diversité de styles, et de lancer des tendances: "Il est aussi le gardien du temple de certains genres, tel le métal qui pèse très lourd dans le streaming. Même s’il passe inaperçu à côté des supers stars mondiales de la pop, on sent son frémissement. Si bien que des majors rachètent des labels dans ce secteur". Le rock est donc loin d’avoir disparu même si c’est encore le rap/ hip hop et l’électro qui tiennent le haut du panier. 

 

   Il est aussi devenu facile de gérer sa production musicale "depuis chez soi", de nombreux artistes ont enregistré de nouveaux projets durant la crise sanitaire, et, pour penser au futur: "Ils ont pu formaliser leurs envies et mettre des structures sur pied". C’est donc possible, si on a un réseau, des gens à l’écoute et qui filent un bon coup de main. Cela permet de garder une certaine liberté par rapport à son image. De ne pas nourrir de haine envers sa maison de disque comme c’était le cas dans les années 80 ou des Van Morrison ou Bérurier Noir se sentaient "cantonnés dans un rôle, poussés à l’intérieur d’un cadre pour des raisons de business", "les journaux ne parlent jamais des groupes indépendants (…) avec un tel ciblage musical et intellectuel, des gens comme nous n’ont pas leur place, et il y a un blocage rédactionnel" (L'Âge du Rock d’Alain Dister).  "Sur papier aujourd’hui un artiste pourrait tout gérer de A à Z", déclare Didier "mais plus le groupe aura de succès plus ce sera complexe. C’est pourquoi les labels ont encore un grand rôle à jouer. Ils proposent aujourd’hui des "services labels" qui visent à prendre en charge seulement l’édition ou alors la recherche de licence pour que le groupe soit distribué à l’étranger etc… ". Il faut ainsi que l’artiste se pose les bonnes questions à différents stades de son évolution.

 

   Dans les salles et les festivals, il y a énormément de tickets qui se sont vendus en 2022 pour des groupes tels Coldplay par exemple. Les gens ont eu besoin de grands rassemblements. Le bilan est beaucoup moins positif pour les plus petits groupes de rock. "Il y a ce qu’on a envie de de voir et ce qu’on peut espérer voir. On peut facilement se foirer si on organise aujourd’hui un concert dans une petite salle. Ça galère assez solidement. Peut être que 2023 sera une année plus clémente avec les plus petits groupes. C’est encore un peu tôt pour le dire." . Les festivals permettent tout de même d’exposer l’après midi des formations émergentes, et restent un bon moyen de se faire connaitre. Sauf quand un groupe populaire joue en même temps: "Il y a un signal d’alarme quand on voit un groupe rock jouer devant 400 personnes alors que le chapiteau électro d’à côté déborde de 8000 personnes". Donc le secteur rock n’a jamais vendu autant de tickets et connaît en même temps des plantages et des problèmes de fréquentation.

 

   Les femmes commencent aussi à avoir des postes plus importants dans les labels. "Malheureusement, pour des raisons historiques, les labels les plus anciens ont à leur tête des hommes blancs de plus de cinquante ans. Les femmes ne sont pas souvent à des rôles de direction, mais plutôt d’administration et de communication." C’est un changement lent qui se profile, au gré de la progression des mentalités. Il existe un projet européen, le projet MEWEM, qui aide à la présence des femmes dans l’industrie musicale (où elles ne représentent que 10% des créateurs d’entreprise). Par un système de mentorat, elles peuvent se créer un réseau, via des "role model" féminins si peu visibles aussi. Depuis deux ans, les réseaux européens se tissent à ce niveau, via des valeurs de sororité. D’ici à atteindre les 50%, on se donne un rendez-vous un peu plus tard. Pas dans cinquante ans non plus, si possible.

 

 

   Depuis quelques années le rock français connait un regain d’actualité, donc parler de son fonctionnement est aussi d’actualité. Au sein de chacun des groupes il y a des choix à faire, des directions à prendre en matière d'organisation. Car c'est bien plus que des mecs sur scène dont on parle, mais aussi de tout le staff derrière qui participe à "(ba)lancer" la musique à l'audience.  On parle d'un engagement, de parler de qui on est via la façon dont on "distribue" son art. Dans "écologique" il y a logique, et cette bouffée de fraicheur rock française fait preuve de bon sens. Certes, elle a des limites mais apparait pleine d’énergie dans ce mouvement positif qu’elle initie, avec des salles de concerts aussi qui oeuvrent pour que des projets, des résidences aboutissent.

Comme on peut être attentif à ce qu’il y a dans son assiette et privilégier un circuit alimentaire court, il parait bien venu d’aller et de participer à un élan rock conscient, avec toute la flopée d’espoirs qu’il laisse entr’apercevoir. Depuis le mouvement #metoo, une certaine parole et un espace de tolérance s'est renforcé, et avec lui davantage de place disponible pour les femmes sur scène.

Le covid a aussi laissé derrière lui du temps à rattraper, une soif d'y aller (en concert), une multitude de projets prêts à se dévoiler. Sur ces constats plutôt positifs et enthousiasmants, allons voir des concerts, intéressons nous vraiment aux groupes, inscrivons nous (et ça peut-être de façon naturelle) dans cette démarche de bon sens de rock français car il y a là un sacré voyage - en train, à qui le dites vous - à entreprendre !

 

Liens utiles:

https://www.loudher.fr/

https://fede-felin.org/mewem/

https://www.vecteur.be/

https://www.facebook.com/radiationvibeinc/about/?ref=page_internal

https://www.lasttrain.fr/tour/

https://www.instagram.com/radiationvibeinc/

https://yawners.bandcamp.com/album/just-calm-down

https://johnniecarwash.bandcamp.com/

https://okaymonday.bandcamp.com/

https://paprikakinski.bandcamp.com/

https://howlinbananarecords.bandcamp.com/album/almost-lovers

Podcast "Les Zérockéennes" 

Commentaires
MathildeAR, le 10/09/2022 à 15:21
@Daniel Dat klopt !
Daniel, le 07/09/2022 à 10:57
Malheureusement, ce sont deux mondes totalement différents et hermétiques l'un à l'autre. Par conséquent, il faudrait rédiger deux articles... :-)
MathildeAR, le 07/09/2022 à 08:05
@Daniel, on pourrait faire un article sur les différences entre rock wallon et flamand ;)
Daniel, le 06/09/2022 à 08:18
Cette excellente chronique relative la situation actuelle des groupes de rock français trouve des échos très similaires dans mon pays (qui représente un "marché" encore plus restreint en chiffres potentiels de ventes). Cela fait très longtemps que je défends l'expression rock dans ma région. Depuis les années soixante-dix, j'ai pu recenser des dizaines de groupes qui possédaient des qualités pour "le faire". Mais, malheureusement, il n'y a jamais eu la moindre structure fiable et durable qui permette à ces groupes d'enregistrer, de communiquer, d'être managés et de tourner. Par conséquent, à chaque nouvelle "vague", la créativité s'étouffe petit à petit parce que les musicien.ne.s en sont réduits à vivoter dans leur quartier. La plupart, par dépit, finissent par devenir des cover-bands qui jouent tous les mêmes titres (en anglais, évidemment). Notre principale radio rock régionale (et francophone) ne programme que des groupes étrangers et anglophones tout en s'acquitter d'un simple quota de titres en français (lequel quota se limite en général à Cabrel, Souchon, Renaud et Arno). Il y a du pain sur la planche, les ami.e.s ! Mais ce n'est pas une raion pour renoncer ! Au contraire ! Keep on rockin' in a free world !
FrancoisAR, le 05/09/2022 à 12:54
Article très intéressant et original, et quoiqu'en dise ton avant-propos prudent, la cohérence de l'ensemble est bien perceptible au fil de la lecture ! Vite la suite !