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La série d'été Albumrock : #20 Green Day


Julien, le 26/07/2022

Pour occuper votre été, Albumrock vous offre cette année une série au principe assez simple : un rédacteur vous propose de découvrir ou de réviser un groupe plus ou moins culte en dix titres. Vous aurez droit à une sélection représentative qui vise à mettre en avant des morceaux par rapport à leur place dans le répertoire du groupe, sans toutefois renoncer à la subjectivité avec des choix parfois plus inattendus. Aujourd’hui, retour sur un peu plus de trente années de punk-rock avec le trio Green Day. 

 

10 – “Give Me Novacaine”, American Idiot, 2004. Un morceau qui démontre toute la force du cultissime American Idiot. Un album sans temps faible, en plus de sa profusion gargantuesque de hits, dont la meilleure illustration est peut-être “Give Me Novacaine”. D’apparence très chill entre la guitare acoustique, l’approche vocale mielleuse de Armstrong et des slides au bottleneck digne d’une après-midi farniente sur une plage californienne, le titre va peu à peu gagner en épaisseur électrique avant d’exploser majestueusement sur un solo à la force poignante. Un réel temps fort émotionnel. 

 

9 – “Christie Road”, Kerplunk, 1992. En 1992, la bande de Berkley est complètement établie sur la scène punk locale en attendant de basculer dans une autre dimension via la signature chez une major. L’album Kerplunk, au rendu très organique, a le charme de cette indépendance. Une essence qui en fait aussi son principal défaut : le travail de production étant inexistant. Cela n’empêche pas le titre “Christie Road” de rayonner de par la construction de cette composition. On se délecte d’un texte qui s’apparente à une vraie ode à l’ennui avant la rupture et ce riff saccadé joué frénétiquement qui emporte tout sur son passage dans le couplet final. Les prémices de la déflagration qui surviendra deux ans plus tard avec Dookie

 

8 – “Bab’s Uvula Who”, Insomniac, 1995. L’explosion de la carrière du trio californien survenue après la publication de Dookie en 94 n’a pas eu que des effets heureux sur la vie de Billie Joe Armstrong et sa troupe. En effet, leur racine locale, le milieu underground qui les a vu émerger s’estime trahi par l’orientation mercantile de Green Day et le fait savoir aux intéressés. D’abord touché, Armstrong va absorber toute cette haine pour la faire rejaillir en 1995 sur l’album Insomniac qui donne au disque sa teinte colérique et furieuse absolument délectable. “Bab’s Uvula Who” est l’incarnation parfaite de cette intention : le chanteur de Green Day crache un venin acide à un rythme effréné pendant deux minutes. Guitare, basse et batterie ne sont pas en reste et tout ce beau monde va imploser le temps de 40 dernières secondes schizophrénique. Un sommet de furie punk. 

 

7 – “Brutal Love”, Tre, 2012. Rare sont les perles contenues dans la trilogie d’album Uno, Dos, Tre publiée en 2012, alors ne nous privons pas de les exposer une fois dénichées. La piste d’introduction du troisième disque (Tre) est de celle-ci. Les arpèges des premiers couplets donnent au morceau un côté glam-rock, jamais entendu jusqu’alors chez les américains sur lequel la voix d’Armstrong fait des merveilles. Le texte, pour d’attendrissant loosers, déroulé ici est, par instant, absolument exquis :
Loners and fools are tearing me appart. Here comes trouble, the uninvited, this brutal love” (Les solitaires et les imbéciles me déchirent. (Voici venir le problème qui n’était pas invité : cet amour brutal”). Puis le morceau tourne, les instruments font corps avec la force vocale tous grandis par une énergie dont on ne peut que contempler ses multiples éclats. 

 

6 – “Hitchin’ A Ride”, Nimrod, 1997. Un riff implacable qui fait mouche par une construction tout aussi étrange qu’atypique avec cette forme de faux shuffle soutenue impeccablement par le duo basse/batterie. Un matraquage permanent dont on savoure chaque coup avant que les enfers ne se déchainent dans une partie finale incandescente. “Hitchin’ A Ride” est aussi un incontournable du show des américains sur lequel Armstrong s’en donne à cœur joie en jouant allègrement avec ses assemblées de fans sur les “one, two, three, four” qui précèdent les refrains.

 

5 – “Welcome To Paradise”, Dookie, 1994. Un titre bourré d’anecdotes réellement vécues par Armstrong lorsque celui-ci a quitté le concon familial sans un sou en poche : “a gunshot rings out at the station” (“une arme a feu retentie près de la gare”).
“Welcome To Paradise” est surtout la bombe contenue dans l’album Dookie. L’introduction est un modèle du genre avec le riff et la rentrée de la batterie ; l’approche du refrain en decrescendo alliée à quelques chœurs est absolument fantastique. Enfin que dire de ce pont où la technicité de la basse de Mike Dirnt fait des merveilles avc l’entrée de la guitare sur la pointe des pieds avant que le rythme s’accélère au glas des coups de cymbale signés Tre Cool. Phénoménal.

 

4 – “Good Riddance (Time Of Your Life)”, Nimrod, 1997. Tout l’art de l’ironie contenu sur un titre. Car il faut bien avouer qu’appeler une balade acoustique pour cœurs sensibles “Bon Débarras”, il fallait le faire. Le contenu est absolument parfait : le parti pris minimaliste d’une chanson acoustique/voix convient impeccablement à Billie Joe Armstrong. Les passages avec la section de cordes sont distillés à bonne dose, parfait pour apporter encore un peu plus de profondeur et de sensibilité à une composition qui pourtant n’en manquait pas.
“Time Of Your Life” est un morceau charnière dans l’histoire du trio californien qui les voit se détacher de l’étiquette 100% punk-rock, leur ouvrant ainsi le champ des possibles en termes de créativité. 

 

3 – “Boulevard Of Broken Dreams”, American Idiot, 2004. Quand bien même le second single extrait d’American Idiot à des airs plus qu’approchant avec “Wonderwall” de Oasis, il n’en reste pas moins un morceau implacable d’efficacité. En un titre Green Day réussi à condenser un panel d’émotions avec une aisance et surtout une fluidité exceptionnelle. Les deux solos entrecoupés par le passage guitare/voix rajoute la dose épique qui emporte “Boulevard Of Broken Dreams” dans la sphère des morceaux désormais culte du rock. 

 

2- “Brain Stew”, Insomniac, 1995. Nous connaissons tous cette sensation infernale d’être en pleine nuit et dans l’incapacité de fermer un œil. “Brain Stew” (littéralement “bouilli de cerveau”) rend gloire à ces nuits d’insomnie : “my mind is set on overdrive” ; “the clock is laughing in my face” (“ma tête est en mode surmenage” ; “l’horloge me rit au nez”)…
Le riff à la fois aigre, lourd, saccadé, convient à merveille au propos lyrique avec son abattage permanent. Un must de l’œuvre musicale des américains aux émanations sombres finalement assez rares dans le reste de la discographie de Green Day. 

 

1 – “Jesus Of Suburbia”, American Idiot, 2004. Le pinacle de Green Day, 9 minutes qui donnent la sensation de n’en faire que trois tant la seconde piste de American Idiot est efficace mais surtout très bien construite. Découpé en cinq parties le morceau n’en reste pas moins harmonieux. Ces sections permettent surtout de voyager le temps d’un morceau au travers de toute la panoplie musicale de Green Day : d’instant punk hystérique sur le passage “I don’t care“ jusqu’aux charmes mélancolique de “Dearly Beloved”. Dépeignant avec maitrise et précision la vie de ceux que le rêve américain a laissé sur le bord de la route, Billie Joe Armstrong le fait en sortant sa plus belle plume. Les instants poétiques sont légions à l’image de ce passage : “Home is where your heart is but what a shame ‘cause everyone's heart doesn't beat the same” (“Tu te sentiras chez toi là où ton cœur te le dit, c’est bien dommage car tous les cœurs battent différemment”).
Une œuvre unique pour une synthèse fabuleuse de ce que le trio californien sait faire de mieux.

 

 

 

Vous pouvez également écouter la playlist sur votre application préférée (Deezer, You Tube Music, Qobuz et autres) via ce lien : https://www.tunemymusic.com/?share=91xjxddnv1ro

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