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La Route du Rock 2007


Pierig, le 01/08/2007

Vendredi 17 Août

Sans doute la plus complète et fascinante journée, avec la seconde grande tête d’affiche du festival, Sonic Youth.


20H30. ELECTRELANE : D'un dernier album réussie, "No Shouts, No Calls", on pouvait s'attendre à sa douce pop électronique, sa voix caressante, ses titres brillants, succinctement voilés d'un rock léger ("At Sea, In Berlin"). Malheureusement, la frivolité des 4 anglaises n'offrit que trop de titres instrumentaux. L'essence d'Electrelane réside dans sa capacité de marier son clavier et sa guitare et non dans un rock classique assourdissant. Trop de solo, trop de riffs hargneux ont délaissé la force majeure du groupe, celle de l'élégance ("Cut and Run"). C'est pour dire, Verity Susman n'ouvrit la bouche qu'à 3 reprises. On était en droit de s'attendre à un instant magique. Et l'on repart avec un sentiment de gâchis par l'amnésie inconcevable du dernier album (seulement 2 titres joués). Cependant, le concert en lui-même reste de bonne facture, mais en deçà de l'enregistrement studio, exception faite, qui en vaut le double.

21H45. ALBERT HAMMOND, JR. : Le génial guitariste des Strokes s’échappe en solo pour conclure un album pop sensationnel et saisissant. Partant de titres le plus souvent refoulés par le groupe new-yorkais, il en tire une performance inouïe. Et en live, ça donne quoi ? Après des Transmusicales de Rennes des plus timide, hésitant et perdu, Albert revient tête haute, saoul et nerveux. Mieux. Il hurle et prend des risques dans ses compositions parfaitement produites, saute comme un hard rockeur en fusion, balance sa blanche guitare sur une pauvre batterie solitaire et envoie une pop qui n'aura jamais eu autant allure de rock garage ("Scared,"Back to 101"). Sous ses allures de gentleman endormi, il gratte, effaré sur sa fender, et fait pleurer le premier rang tant la force mélodique de ces titres ("Blue Skies", "In transit", "Everyone get's a star") n'invitent qu'à brailler des "AAlbbertt", tendance groupies. Du bon, du très bon Albert Hammond,Jr., confirmation d'un talent solo incommensurable. En bonus, 3 titres fraîchement débarqués qui annoncent un second album des plus ravageurs. Et sans doute plus rock.

23H05. SONIC YOUTH : Légende et référence, intense et post, Sonic Youth a toujours eu de l’avance. Père de nombreux groupes d’aujourd’hui, le quartet new-yorkais revient avec "Daydream Nation" donner une leçon de rock et d’expérimentation à sa descendance. Sous un ciel clément, sur un terrain cabossé et pollué de bière, devant une marée humaine avachie au devant de la scène, embellie pour l'occasion d'un immense totem blanc, arrive Sonic Youth. Le décor est planté. Que la musique règne. C'est alors que vient à nous une indescriptible sensation, entre désuétude et avant-gardisme dans une sonorité inégalable, des vibrations intemporelles et des distorsions aigues incomparables. Près de 2 heures de concert, les tubes mythiques de "Daydream Nation" s'empilent ("Teenage Riot", "Candle",…), se croisent et s'associent pour ne former qu'un instant unique. Celui d'un concert unique. Le rappel fut long. Et l'occasion fut trop belle pour extirper une dernière lueur de plaisir aux festivaliers, avec le sublime " Do You Believe In Rapture", dans Rather Ripped. Sonic Youth est une machine à voyager dans le temps, sans arrêt ni entracte. Elle voyagera jusqu'au bout des temps.

01H20. TURZI : Difficile d'enchaîner après Sonic Youth. Le public repart rassasié, ému et assommé. Et voilà que débarque le nouveau phénomène français et son premier album, "A". Plus hype que Justice, plus rock que Sébastien Tellier, Turzi s'envoie en l'air devant un public décimé mais amoureux de fraîcheur. Mais c'est bien un moment inconcevable que nous allons vivre. Imaginez une prière chrétienne (le "Notre Père") dans une ambiance électronique psychédélique et hallucinogène, en plein festival de la Route du Rock…"A notre père" et Turzi l'a fait. Indescriptible instant. Au-delà de ça, haranguant la foule comme il peut, le frenchy envoie du lourd car, devant nous se présente sans nul doute la découverte de l'année. "Afghanistan" est déjà un titre culte, sensationnel dans sa conception et son rythme. "Acid Taste" à des semblants de Thievery Corporation dans son univers primaire. Autre ambiance, celle inquiétante et stressante de "Aigle" : après un voyage dans le temps, Turzi nous propose un voyage des sens et des émotions. Intense moment du festival.
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