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Interview Rococo


Emilie, le 05/12/2011
Rapidement entre leur concert et celui d'Alex Beaupain aux Bains Douches de Lignières, je stoppe Eléonore Jouy et François Poggio de Rococo, les pousse dans une loge, les assois et les ligote pour qu'ils se prêtent au jeu de l'interview. Enfin ça s'est presque passé comme ça. Il ne manque que Pierre Lavandon pour compléter le trio qui a sorti son premier album en juin dernier, Bedtime Story. Juste avant les questions avec micro sous le nez et spot lumineux sur le front, François m'explique sur le beau palier en bois des nouveaux Bains Douches, que leur changement de nom passant de Idol à Rococo n'a pas du tout été un frein à leur notoriété naissante, et que bien au contraire elle leur a servi de boost. Le soucis de la question que je ne voulais pas poser, mais dont j'attendais la réponse vient d'être résolu, merci bien François, maintenant on peut débuter tranquille.


Dans cet album vous mélangez un peu tous les styles ..

François : C'est un peu nous en fait, on a des cultures différentes mais des groupes en commun qu'on adore. Mais c'est ce qu'on a voulu faire pour notre premier album, on pensait à Damon Albarn, le chanteur de Blur et Gorillaz, et surtout sur Gorillaz où il y a beaucoup de mélanges. C'est assez pop dans les guitares, hip hop dans les batteries, il y a des claviers ..

Et justement au sujet de Damon Albarn, c'est une influence qu'au niveau de la musique ou davantage ?

François : Oui pour la musique
Eléonore : On parle du chanteur de Blur, de Gorillaz, et The Good the Bad ans the Queen, il est sur plein de projets, il les multiplie comme beaucoup de chanteurs en Angleterre, ils sont pas dans un groupe mais dans cinq, et lui ce qui est génial c'est qu'il a réussi à bien développer tous ses projets. Dans Gorillaz justement, un peu dans The Good the Bad and the Queen mais surtout dans Gorillaz, il fait un mélange vraiment de fond, ça peut être très pop, très hip hop, avec des morceaux britpop … Donc c'est vraiment Damon Albarn dans Gorillaz qui nous fascine
François : On aime beaucoup ce qu'il est et ce qu'il fait mais on a pas du tout chercher à copier

Là vous avez un membre en plus, à la batterie alors que ça fait un moment que vous tournez à trois, est ce que ça vous a fait tout retravailler au niveau du rythme ?

Eleonore : Non parce qu'on a eu plusieurs phases, un étape de déconstruction de disque, puis on a voulu y coller complètement, ensuite une étape où on ajoutait une part un peu plus live avec notamment Jocelyn (le batteur).. On est passé par plein d'étapes différentes, le live est quelque chose qui se travaille sur la durée, qu'il faut renouveler sans cesse. C'est pas intéressant si on reste dans le même confort.
François : D'ailleurs ça nous est arrivé de se dire qu'on travaillait dans un même confort, que ça ne bougeait pas, et dès qu'on se rend compte de ça on essaie de réagir.
Eleonore : La plupart des gens qui vont à un concert y vont, le regardent et parfois sont déçus parce que ça colle pas assez à l'album, parfois sont déçus parce que ça colle trop au disque et qu'ils voudraient entendre autre chose. C'est un travail d'évolution, ça change tout le temps.


On vous définit comme groupe pop, mais comme on l'a dit vous touchez à pas mal de style, donc y a-t-il un squelette aux morceaux ?

François : On revient toujours à la guitare voix, que ce soit un morceau lourd en basse ou aux allures hip hop, ça marche toujours en guitare voix. On a envie que ça sonne quand Eleonore est en face de moi, ou Pierre et qu'ils sont à la guitare, on a envie que ça sonne comme ça.


Et quand vous avez enregistré l'album vous pensiez au live un peu quand même, ou c'était plutôt ''on fait le studio'' puis ''on fait le live'' ?

Eleonore : C'était chacun leur tour, ce sont deux métiers vraiment différents


Et comment ça se passe entre vous pour la composition ou l'écriture des morceaux ?

Eléonore : On compose tous les trois, ou alors Pierre ou François m'envoie un truc que je renvoie à l'autre et c'est pas mal. Ou alors ça m'arrive d'avoir juste une mélodie et on compose derrière, ou alors ça leur arrive d'avoir juste la musique et on bosse autour après ... Dans tous les cas ça marche pas mal


Le titre de l'album est Bedtime Story, mais est ce que vous cherchez vraiment à dessiner une histoire dedans ? Je pense notamment à ''Mr Brown''

Eléonore : Oui oui on essaye vraiment de tenir une histoire, et ''Mr Brown'', c'est exactement ça c'est l'histoire d'un mec qui pour draguer une fille va braquer une banque et va en mourir.


Eléonore tu es franco-américaine, donc le choix des paroles en anglais s'est imposé de lui même ?

Eléonore : c'est plus facile de chanter en anglais, c'est plus cohérent aussi. Et en plus, je le répète souvent, le français est bien plus compliqué à chanter que l'anglais parce que c'est pas accentué. L'anglais tu as des règles de ponctuation, en français c'est pas le cas, tu peux parler d'une voix absolument monocorde tout le temps il n'y a pas de problèmes, en anglais tu as les accents toniques qui seront toujours sur les mêmes mots, et ce manque de ponctuation ou d'accent sur les mots est très difficile avec le français.


Et je trouve ça plus fluide aussi

François : oui voilà t'as raison c'est plus fluide, et ça se colle plus facile par exemple à une guitare ou un clavier


Il y a un instrumental sur l'album, ''Charly''. C'est un clin d’œil à Charlie ou pas du tout (Charlie Poggio, le frère de François, notamment bassiste de Blankass) :

François : Ouais (rires) Non en fait on avait fait cet instru et on était à la bourre, on avait tous les autres titres et un soir on s'est dit qu'il fallait vraiment trouver un nom à ce morceau là. Je crois que c'est Pierre d'ailleurs et pas moi, qui a dit ''on va l'appeler Charlie'', on lui appelé pour lui demander si ça le dérangeait, il a dit que non pas du tout et voilà !
Eléonore : C'est comme pour Rococo en fait, tout le monde pense qu'il y a une sacrée histoire derrière alors que pas du tout
François : Ouais non Rococo c'est parce que j'aime ce titre … enfin j'aime mon frère aussi en fait (rires)


Vous avez changé de nom après avoir enregistré les albums, et pourtant quand j'écoute l'album j'ai le style rococo qui me vient, donc ça colle plutôt bien
(ndlr : avant de s'appeler Rococo, le trio se nommait Idol, mais le nom étant déjà emprunté ils ont été contraints de le modifier)

Eléonore : Merci merci (rires)
François : peut être parce qu'on retombe sur le mélange des genres
Eléonore : mais le rococo ça vient de l'époque baroque, et c'est un mélange de genres, un explosion de styles en fait au niveau architectural. Donc au départ le nom nous plaisait bien parce qu'on aimait bien la chanson d'Arcade Fire, puis rococo puisque c'était exactement ce qu'on voulait défendre dans l'album, puis ro/co/co trois syllabes, on est trois ..


C'est parfait, et c'est toi qui l'a trouvé François !

François : Ouais c'est un peu vrai ouais (rires)



Merci beaucoup à Eléonore et François pour cette interview croisée, et désolée de leur avoir fait louper le début d'Alex Beaupain.

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