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Interview de Bombay Bicycle Club


Mathilde, le 23/07/2014
C'est dans une petite cour de la citadelle Vauban derrière la grande scène que nous avons rendez vous avec les brillants londoniens Bombay Bicycle Club. Le temps d'en attraper deux (le chanteur Jack Steadman et le batteur Suren De Saram) et c'est parti pour un petit quart d'heure de discussion agréable et relaxante face à un Jack apaisant, et accompagné d'un petit dessert.


- Votre premier album était indie rock, le second davantage acoustique, quelle a été l’approche pour ce nouvel album So Long, See You Tomorrow (sorti en février 2014) ?

Jack : Je pense que depuis le début du groupe, il y a toujours eu deux projets parallèles, Bombay Bicycle Club d’une part, et mon projet personnel, d’autre part, plus électronique et avec beaucoup de samples. J’ai pendant longtemps voulu séparer ces deux univers, puis il est arrivé un point où je me suis dit que l’on pouvait les combiner. Cela s’est fait de façon graduelle, mais c’était déjà manifeste sur le troisième album, et ça l’est d’autant plus sur le dernier.

- Vous êtes en constante évolution, est-ce parce que vous voulez éviter que votre musique devienne répétitive ?

Jack : Je pense que c’est la seule façon de débuter un album, il faut que cela soit nouveau. Et on est des personnes qui s’ennuient assez rapidement (rires).

- Vous avez parcouru le monde pour écrire cet album, pouvez vous nous en dire un peu plus ?

Jack : Nous avons été aux Pays Bas pendant trois semaines dans un petit cottage à la campagne, histoire d’être au calme et pouvoir se concentrer. Et dans une toute autre ambiance nous sommes allés en Inde, et là c’était beaucoup moins reposant (rires). Nous étions dans un studio à Mumbay où nous nous sommes penchés sur des musiques de Bollywood, et tu peux retrouver cette influence sur l’album, notamment sur " Feel".

- C’est vrai. Et c’était pas trop "sauvage", est ce que ça a été facile de travailler là bas ?

Jack: C’était en effet tumultueux mais c’est justement la raison pour laquelle je suis parti là bas. C’était plein d’énergie et c’est ça qui a inspiré la plupart de nos chansons. Cette atmosphère nous a vraiment boosté.

- Comment travaillez vous pour créer un titre ?

Suren : C’est toujours jack qui amène les idées, après bien sûr on se réunit mais je pense que le processus créatif d’une chanson est quelque chose d’individuel.

- Et il n’y a jamais de disputes ?

Suren : Non, Jack nous tient au courant des ses pérégrinations, nous envoie des sons régulièrement. Et nous donnons notre avis honnêtement (rires). Parfois ça nous plait, parfois moins…

Jack : On a la chance de ne pas avoir de problème d’égo dans le groupe (rire). Il y a quelques jours nous avons regardé un reportage sur Metallica. L’ambiance de travail en studio a l’air d’être un vrai cauchemar, chacun y va de son avis, critique l’autre. Pour nous c’est la chanson qui prime, et on fait fi du reste.

- Vous avez produit cet album vous-mêmes, pourquoi ?

Jack : Au début on a essayé de travailler avec des producteurs, on a appliqué la méthode classique. Mais on s’est vite rendu compte qu’avec eux on se contentait de coller à la maquette originelle. Et ça n’a aucun sens. Si tu veux recréer, faire évoluer le son, il ne faut pas simplement utiliser les sons de départ, sans rien y ajouter. Et puis on s’est dit qu’après trois albums on avait suffisamment de confiance et d’expérience pour s’en charger nous-mêmes.


- Parlons un peu de la pochette de l’album. D’où vient l’idée, qu’est ce qu’elle signifie ?

Jack: Ed (le bassiste), qui est en quelque sorte notre directeur artistique, a contacté une agence de design graphique au Royaume Uni qui s’appelle La Boca . On leur a donné des idées de départ, des thèmes dont ils pouvaient s’inspirer. On a voulu faire transparaitre que dans la musique et dans les paroles, il y a toujours une idée de répétition, que c’est toujours une histoire de "samples" et de "loops" qui se réitèrent… D’ailleurs si tu analyses le titre de l’album So Long, See You Tomorrow , tu peux y voir deux idées : d’un côté avec "so long" tu dis au revoir à quelque chose, quelque chose qui peut être une mauvaise habitude et que tu veux stopper, et puis d’un autre côté le "see you tomorrow" signifie que tu vas y revenir inévitablement, quoi que tu veuilles… Et c’est la même chose sur la pochette, on voit une image cyclique, une animation sous forme de rond qui en revient toujours à son point de départ.

- C’est très spirituel en fait. Il n’y a pas de début et pas de fin en quelque sorte…

Jack : Exactement

- Et votre nom Bombay Bicycle Club, d’où vient-il ?

Suren : En fait on l’a pris un peu par hasard (rires). On avait 15 ans et on avait besoin d’un nom pour pouvoir jouer notre premier concert et on est passé par un restaurant qui portait ce nom.

- Donc en fait ça aurait pu être n’importe quel autre nom

Suren : Oui tout à fait (rires), mais on n’avait pas beaucoup de temps donc on a pris le premier nom qui s’est présenté. Et après c’était trop tard pour en changer, donc on s’en est accommodé.

- Il y a une voix féminine qui accompagne la plupart des titres. Cette chanteuse, Lucy Rose, vous la connaissez depuis longtemps ?

Jack: Oui depuis quelques années déjà. Elle s’est présentée après un concert, nous a dit qu’elle était chanteuse et nous a indiqué son site web. Je suis allé écouter ce qu’elle faisait et j'ai été conquis par sa voix. Et c’est bien tombé car à l’époque j’écrivais notre second album Flaws qui était acoustique, et j’avais besoin d’une deuxième voix pour faire les harmonies etc comme c’est souvent le cas dans les chansons folks traditionnelles. Et il se trouve que ça a plutôt bien fonctionné.

- Oui, en effet. Et sinon, quelles chansons, quels artistes écoutez vous en ce moment ?

Jack: Aujourd’hui justement j’ai redécouvert une chanson que je n’avais pas écoutée depuis des années, et j’ai vécu un grand moment d’émotion dans ma loge (rires). C’est "Public Image" du groupe Public Image Limited. Je crois que c’est une de mes chansons préférées de tous les temps.

- Ah oui c’est un groupe assez culte

Jack : Et rempli de colère (rires)

- Eh oui du punk quoi (rires). Et toi ?

Suren : J'écoute en ce moment un groupe avec qui on a tourné aux Etats Unis, il s’appelle Royal Canoe, et le titre c’est "Exodus Of The Year".


- Est-ce que vous avez préparé la saison des festivals d’une façon particulière? Je me souviens qu’à Glastonbury il y a quelques années vous aviez joué avec des percussions brésiliennes sur "Always Like This", c’était vraiment cool. Vous allez refaire la même chose, au vu de la coupe du monde de foot ?

Jack : Ah oui tiens ça aurait été une bonne idée (rires). En Angleterre on peut se permettre parfois d’amener des cuivres sur scène, ça met une belle ambiance festive, mais bon c’est difficile à transporter partout.

- Donc ce sera tout simple ce soir

Jack : Simple mais classique (rires)

- Est-ce que vous avez prévu d’aller voir un concert aujourd’hui sur le festival ?

Jack: Certainement les Blacks Keys... Euh sinon … (on leur transmet le programme de la journée) ah merci (rires). Le truc c’est qu’on a tourné avec pas mal des artistes présents aujourd’hui. Mais si on est encore là dans la soirée, j’aimerais bien aller voir Skrillex, pas parce que j’aime sa musique, mais juste pour essayer de comprendre ce phénomène (rires)

- Vous êtes venus en France à quelques reprises, à Paris notamment…

Suren : On y vient pas aussi souvent que l’on voudrait…

Jack : … En fait on y était le week end dernier, mais c’est parce qu’on a eu une panne avec notre tour bus sur la route de Glastonbury (rires). On n’était pas loin d’ici, près de Lille je crois, on a du appeler un taxi et prendre l’Eurostar, et on a mis trois heures pour arriver là-bas.

- Ouah quelle aventure !

Jack : C’était vraiment excitant (rires)

- On nous a dit que vous aviez une prochaine date prévue à Paris…

Suren : Ah oui ? Je ne suis pas trop au courant des détails, mais en effet il y a quelque chose qui se prépare…

Jack : Quelqu’un vous a prévenue ?

- Oui, une personne de l’organisation du festival…

Jack : Ah, eh bien elle a l’air d’être plus au courant que nous (rires)...

- Et en France vous avez beaucoup de fans ? Je sais que vous êtes assez connus au Royaume-Uni mais comment êtes vous accueillis ici ?

Suren : Je crois qu’au fur et à mesure on commence à se faire connaitre ici...

Jack : En tous cas on sait qu’en France vous êtes ouverts à beaucoup de styles de musique, qui viennent de plein de pays différents, c’est moins le cas au Royaume Uni. Alors peut être que notre album saura vous convaincre (rires)

- On croise les doigts. Merci de votre accueil, à bientôt !


Merci à Jack et Suren pour avoir répondu à mes questions. Merci à Live Nation, et à Ninon pour sa gentille disponibilité.
http://bombaybicycleclubmusic.com/
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