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Interview : Triggerfinger


Caroline BT, le 17/08/2011

Rendez-vous est pris avec le trio anversois Triggerfinger ce dimanche 7 août, au cœur du festival des Nuits Secrètes pour discuter de leur tournée estivale et de leurs projets à venir. Elu groupe de l’année aux Music Industry Awards (récompense belge équivalente aux Victoires de la Musique), Triggerfinger remporte même un autre trophée grâce à leur batteur Mario qui est devenu meilleur musicien de l’année. Quelques minutes après leur concert aux Nuits Secrètes, ils ont eu la gentillesse de m’accorder une interview à chaud.


Vous avez gagné en début d’année deux prix en Belgique, avez-vous été étonnés, quels ont été vos sentiments quant à cette reconnaissance du public belge ?

Ruben Block : On ne s’attend jamais à cela. On aime simplement jouer ensemble. C’était quand même un choc pour nous aussi, parce que c’était le premier prix à être donné dans la cérémonie, alors que tout le monde était encore en train de chercher un siège pour s’asseoir et se détendre … et hop on a du se relever à toute vitesse (rires). Donc c’était vraiment une surprise.

Et qu’avez-vous ressenti quand vous avez entendu vos noms et surtout vous, Mario ?

Mario Goossens : En fait la première fois, quand on a eu le prix du meilleur groupe, c’était un peu bizarre, parce que notre album n’était pas encore sorti, enfin, je pense, il me semble (il hésite), que notre précédent album était sorti depuis deux ans …et après …

Ruben Block : Tu parles d’All this dancin’ around, mais si c’était sorti, puisque notre single était programmé pendant la cérémonie (rires) !

Mario Goossens : Mais bon c’était quand même bizarre, parce que c’était le premier titre du nouvel album qui venait juste de sortir en novembre, et on était déjà le meilleur groupe en janvier, donc c’était bizarre, parce que personne ne s’attendait à voir un groupe gagner cette compétition. Parce qu’on avait sorti l’album un an avant … Pour moi être le meilleur musicien … je pensais, j’étais là-bas, quand j’étais assis là à côté de l’organisateur de la cérémonie, et j’ai regardé sur son papier, et j’ai vu qu’il y avait une croix à côté du nom de Ruben, et je lui ai dit, tu vas gagner, et finalement c’était l’inverse. Et Paul, Paul finalement tu as eu un prix, car tu a été cherché le prix du meilleur musicien, et oui c’était un peu bizarre comme situation !

Ruben Block : Et de tous les prix, pour nous, c’était le plus beau prix à gagner, parce que c’était le prix du meilleur groupe. Parce qu’on est un vraiment un groupe.

C’est un prix du public, non ?

Ruben Block : C’est un prix de l’industrie musicale belge.

Mario, cette question est pour vous : Vous avez gagné le prix du meilleur musicien. Vous avez un dieu de la batterie ? Vous pensez à quelqu’un en particulier que vous admirez ? Car vous êtes très bon. (NDLR : Mario a joué un long solo pendant le concert.)

Mario Goossens : Merci.

Vous pensez à quelqu’un ? Jon Bonham (Led Zeppelin), or Phil Collins (Genesis) (rires) ?

Mario Goossens : Non. C’est bizarre, d’avoir le prix, car être le meilleur musicien, c’est bizarre aussi, car un musicien tout seul, c’est rien sans tout le groupe, donc quand on a eu le prix, on était plus excités d’avoir le prix au nom du groupe, que le prix me concernant seulement moi.

Vous avez enregistré votre troisième album à Los Angeles, pensez-vous que cela a contribué fortement à votre succès ou non ?

Ruben Block : En fait, l’étape supérieure s’est passée après que l’album soit sorti. On avait déjà du succès avant, et on était content de ça et de comment les choses avançaient … Oui, plein de trucs se sont passés, toute une série d’événements s’est enchainée, parce que le truc bizarre, c’est que nous sommes revenus de Los Angeles en mai, et après on a commencé à vendre l’album en pré vente à l’Ancienne Belgique à Bruxelles, et faire une release party, et après 5 jours, c’était déjà tout vendu à 200 personnes. Et on s’est dit mais qu’est-ce qui se passe, et du coup on a mis une seconde date, Et en deux mois, c’était tout vendu, et après ça on a mis une troisième date, ça s’est vendu, et tout ça finalement, c’était même avant que le premier extrait ne sorte !
Donc, il y avait définitivement quelque chose qui se passait, on a travaillé beaucoup d’années et on a joué beaucoup d’années. Et l’album est sorti, ça s’est bien passé, ils ont passé le single en radio et tout s’est bien déroulé, et tout devenu de plus en plus fou, et les gens devenaient dingues … Et nous voilà !

Félicitations !

Comment se passe votre tournée estivale ? Ce soir, c’était génial.

Mario Goossens : Très bien, et on a encore beaucoup de dates à faire !

Oui, j’ai vu cela.

Mario Goossens : C’est incroyable, et spécialement maintenant et Allemagne, et l’Angleterre et encore d’autres. Oui, on sent que c’est une étape supplémentaire.

Oui justement Londres ?(le groupe a joué à Londres pour la première fois quelques temps avant).Vous avez joué à Londres, est-ce une nouvelle étape avant d’être reconnu aux Etats-Unis ?

Mario Goossens : Une reconnaissance américaine, non je ne dirais pas cela.

Ce n’est pas forcément quelque chose d’essentiel.

Mario Goossens : Cela coûte beaucoup d’argent, nous n’avons pas de maison de disque américaine, on n’a pas de management, on a tous des enfants, et c’est assez difficile de dire, bon allez on y va, on passe deux ans aux Etats-Unis et on le fait.

Ruben Block : On a un bon management en Europe, mais pour que cela fonctionne aux Etats Unis, il faut un label américain, des gens qui nous représentent là-bas. Nos priorités sont plutôt ici et maintenant.

Mario Goossens : En octobre, on fait une tournée européenne avec les Within Temptation et en janvier, on tourne en Grande Bretagne puis en Ecosse ... Donc on en a jusqu’en janvier de l’année prochaine, puis on va faire une musique de film en décembre, on va un mois en studio, pour enregistrer de la musique pour un film, un film belge …

Justement, quel est le réalisateur avec lequel vous aimeriez travailler ?

Ruben Block : Lynch.

Mario Goossens : Tarantino.

Vous avez joué un concert privé lors du tournoi de Roland Garros, pourriez-vous nous en dire un peu plus ?

Ruben Block : C’était un concert très étrange, c’était une salle un tout petit peu plus grande que celle-ci, je pense mais c’était près du court de tennis, c’était une sorte de loge pour ADIDAS. Ils voulaient nous inviter, et donc on a joué pour les VIP, je crois. C’était un peu bizarre, il y avait deux autres groupes qui jouaient aussi, et on se disait : "Il y a une possibilité pour que les gens puissent vraiment aimer ce qu’on fait", parce que c’est une toute petite scène … Après quelques chansons, les gens se sont mis dedans et ont bougé et dansé dessus. C’était une expérience étrange et surprenante, extraordinaire parce qu’une demi-heure avant, on avait vu Nadal, c’était la finale, et puis on nous a dit : "Bon, allez-y jouer" !

Mario Goossens : En fait c’était plutôt un set pour le mec qui avait organisé la fête pour ses amis, il était un grand fan de nous, et c’était aussi un chanteur, et en fait le seul truc qu’il voulait faire c’était de chanter avec nous devant tous ses amis, c’était son plan, et ça a marché !

C’était une anecdote de concert très drôle, c’était l’objet de ma question suivante !

Ruben Block : Je pense qu’on est le seul groupe à avoir joué à Roland Garros !

Le festival de Sziget est prévu ; que pensez-vous de l’essor de tous les festivals et des tarifs qui atteignent des sommets ?

Ruben Block : C’est bien que des pays d’Europe de l’Est aient aussi des festivals.

Un SMS interrompt l’entretien, Mario montre le message à chacun ...

Ruben Block : Le truc c’est que parfois les prix montent parce que les artistes ne gagnent plus trop d’argent avec les ventes d’albums, donc ils demandent plus d’argent pour les plus gros évènements, et du coup font des profits de cette façon là. Et c’est aussi en quelque sorte la règle de l'offre et de la demande, ainsi que la "valeur des groupes" au prix du marché. Ce n’est pas toujours facile d’établir quel est le prix correct pour un groupe, car il faut toujours regarder combien de personnes tu peux ramener au spectacle et cela a tendance à augmenter les prix des tickets.
Mais je peux imaginer qu’il y a de nombreux groupes qui tentent d’augmenter leurs "marges". Car oui, beaucoup de personnes copient la musique, et enregistrer un album coûte beaucoup d’argent, et aussi pour nous, si on va à Los Angeles, et enregistrons un album, on paie nous–mêmes. Et on paie cela, et on a un label avec qui on a une licence et on le paie pour qu’il vende notre album. Donc c’est gros gros gros investissement.

Un gros pari.

Ruben Block : Oui, mais on le veut car on veut que ça marche, on veut faire un bel album qu’on aime aussi pour nous en tant que groupe.

Question plus facile : Vous êtes plutôt 20 ans de Nirvana / ou Anniversaire Pink Floyd ?

Ruben Block : J’aime Nirvana.

Mario Goossens : J’aime beaucoup Nirvana aussi. Quand Nirvana a sorti Nevermind, j’avais 19 ans, c’était mes années d’adolescent et en Belgique, au milieu de toutes les fêtes où on allait, tout le monde passait Nevermind et Smell like teen spirit, et allez, c’était un gros changement de l’histoire de la musique.

Ruben Block : Je travaillais à l’époque en tant que barman dans un club et j’étais aussi un skateur. Et j’avais entendu l’album avant, car il passait dans un skate park ... Mais c’était aussi un super club, car ils jouaient aussi beaucoup de musiques alternatives, de musique pop et d’autres trucs, et tu savais immédiatement que c’était avant la hype et le "grand saut en avant" (de Nirvana), car quand le DJ mettait le disque et immédiatement les gens accouraient vers la piste de danse et devenaient fous. C’est juste un super bon album avec de supers bonnes chansons, et c’est pourquoi c’est devenu si énorme, parce que c’est très bon. C’est pourquoi je pense peu importe le style de musique tu joues, si tu as vraiment de très bonnes chansons, waow c’est la base de tout.

Pourriez-vous me citer trois groupes ou trois chansons essentielles pour vous ?

Ruben Block : Barkmarket et le titre visible cow.

Mario Goossens : Slayer : red and blood (Blood red)

Et Paul ?

Paul : Holy wolf.

Je ne connais pas (rires), mais je vais écouter.

Ruben Block : Mais oui écoutes en ligne.

Triggerfinger

Le 6 octobre à l'Aéronef à Lille.
Le 7 octobre au Zénith à Nantes.
Le 8 octobre au Transbordeur à Lyon.
Le 15 octobre au Bikini à Toulouse.
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