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Interview : Shaka Ponk


Mathilde, le 06/07/2011
Shaka Ponk est un collectif bigarré et énergique qui a sorti en juin dernier son troisième opus The Geeks And The Jerkin' Socks. Après plusieurs nominations aux Victoires De La Musique, beaucoup de concerts et plusieurs apparitions TV, le groupe voit enfin sa cote de popularité monter en flèche et se prépare à remplir le Zénith de Paris en novembre. Avec leur rock alternatif mêlant vidéos et bonne humeur, les Shaka se produisent cet été dans plusieurs festivals, dont celui du Main Square où nous avons eu le plaisir de les rencontrer. C’est au sein de la très select’ VIP Room (ça fait rêver) que nous avons cueilli les Shaka Ponk, alors qu’ils venaient de finir une interview pour Virgin Radio. Après de rapides salutations aux différents membres du groupe, le frontman Frah se désigne gentiment pour répondre à nos questions. C’est assis autour d’une table entre des restes d’apéro -et des coupes de champagne malheureusement vides- que nous avons entamé gaiement la discussion, avec pour musique de fond les Queens Of The Stone Age qui se produisaient au même moment.


Comment s’est passé le concert de ce soir ?

C’est génial de pouvoir partager l’affiche avec de si bons groupes. Le public était super ! C'était stressant car on est encore un petit groupe, mais bon y avait quand même quelques T-shirts Shaka dans le public (rires) et on a passé un très bon moment.


Goz -singe virtuel, mascotte du groupe- n’était pas là ce soir, pourquoi ?

Il est comme les vampires, il n’aime pas le jour. On a joué à Solidays et au Main Square en plein jour, donc on a fait un live plus light, arrangé pour l’événement. Mais même quand Goz n’est pas là, on s’amuse bien.


Tout le groupe s’est fait peindre un costume sur le corps, d’où vous est venue cette idée ?

On a fait ça à Arras et à Solidays uniquement, comme on jouait pendant l’après-midi. On a toujours plein d’idées qui fusent et qu’on exploite tant qu’on peut, c’est ce sur quoi repose notre groupe. Déjà pour notre premier clip, on était partis tourner tout nu avec des peintures à trois heures du mat’ (rires). Quelques jours avant Solidays, on s’était dit de venir en vrai costume puis finalement on a trouvé plus marrant de se peindre le corps. Ça reflète bien l’état d’esprit un peu funky de notre groupe.


Est-ce possible pour Shaka Ponk de faire de la musique sans le côté "visuel" ?

C’est déjà arrivé plusieurs fois, mais on aime trop travailler le visuel. Il nous arrive de faire que de la vidéo pendant des mois, ça nous fait autant plaisir que de composer des morceaux. C’est le côté rigolo du groupe et d’ailleurs c’est grâce à Goz, qu’on a été portés et qu’on a obtenu une telle mixité dans le public: il y a des jeunes, des gosses, des parents… Goz est véritablement un membre du groupe et on ne pourrait plus imaginer faire des concerts sans lui. Les gens l’acclament encore plus que nous.


On sent dans la musique de Shaka Ponk un mélange de plusieurs influences musicales…

C’est l’anarchie, ouais (rires)…


…Est-ce que le groupe a des influences musicales très différentes ?

On est tous fans de rock mais c’est vrai que chaque membre écoute de tout. On a des influences communes mais certains groupes constituent de réels sujets de discorde (rires). Par exemple, on me chambre parce que j’aime bien Abba -le délire de leurs clips m’éclate- mais j’adore aussi Ramstein. On est curieux, donc nos influences vont de Gonzales à Queens Of The Stone Age, Limp Bizkit, les Beatles… Et ce mélange se ressent dans notre musique.


Du coup, votre style musical est indéfinissable…

Disons qu’on ne se pose pas vraiment de questions quand on créée notre musique. Et d’ailleurs c’est un gros problème pour nous car ça nous ferme beaucoup de portes. Au début on était un groupe invendable à cause ça. Les gens qui écoutent du rock ont tendance à supporter des groupes avec des styles bien définis. Nous, avec notre délire de morceaux au mélange un peu rock, funk et électro, on a eu du mal à démarrer. On a du s’accrocher et pousser notre concept jusqu’à ce que ça prenne. Ça a été long. On a du partir à Berlin pendant quatre ans, c’est une ville incroyable qui nous a aidé à composer.


Et The Geeks And The Jerkin' Socks devait être enregistré à Barcelone…

Oui. On était tellement contents de ce qu’il s’était passé à Berlin... C’est le fait de bouger, de casser les habitudes qui te donne l’inspiration. Tu galères, tu ne sais pas où dormir, tu rencontres du monde et de là tu crées des choses beaucoup plus surprenantes que si t’étais resté chez toi. On voulait faire pareil en Espagne mais ça a pris ici, et notre label nous a interdit de partir (rires).


Vous sentez que vous avez le vent en poupe avec ce troisième album ?

Oui, le label est enthousiaste et nous aussi (rires). Ça a très bien démarré. L’album a été classé 101ème toutes ventes confondues, il a été n° 1 sur I-Tunes… C’est un débat compliqué, mais on n’est pas totalement contre le téléchargement. Aujourd’hui on a accès à plein de musique avec internet, il est devenu facile de s’échanger des morceaux. C’est plutôt logique de se passer des fichiers comme ça, vu les avancées technologiques. C’est mauvais pour les artistes qui voient leurs revenus chuter mais en même temps les labels et les artistes galèrent pour vendre des disques "plastiques", tout simplement parce que c’est dépassé. Le piratage les a poussés à faire autrement, à s’adapter à l’air du temps, ce qui est plutôt positif.


Et la scène, ça permet de rééquilibrer les comptes ?

Les gens ont facilement accès aux fichiers "son" mais le concert, ça ils sont obligés de le payer. L’argent se déplace. Il faut continuer de trouver des nouvelles façons de promouvoir et de vendre la musique.


Le fait que Samaha vous ait rejoint sur ce disque a contribué au succès du groupe selon toi ?

Oui. En plus elle était là depuis longtemps, elle nous aidait en studio déjà à l’époque de Berlin. On a mis du temps à la convaincre de monter sur scène. Elle ne voulait pas s’incruster dans le groupe, elle pensait qu’elle allait passer pour la choriste alors qu’en fait elle est mortelle. Mais comme on a commencé à torturer son petit chien, elle a fini par accepter (rires). Maintenant on a vraiment l’impression que le groupe est au complet. J’ai du revoir mon jeu de scène pour qu’il s’équilibre avec l’aura que dégage Sam. Mais faudrait qu’elle arrête de prendre tout l’espace avec ses grandes jambes(rires) !


Pourquoi y a-t-il une caméra fixée au bout de votre micro ?

C’est pour Monkey TV. On a tellement d’images issues des tournages de nos clips et autres, qu’on a voulu les partager sur internet. Sur la Monkey TV, on se filme nous-mêmes, sous tous les angles.


On peut entendre Bertrand Cantat chanter sur "Palabre Mi Amor". Comment vous êtes-vous rencontrés ?

On s’est rencontrés il y a un an sur un concert à Bordeaux. On ne savait pas qu’il était là. Il était venu voir les Guaka qui faisaient une première partie. On s’est tout de suite super bien entendus. On s’était toujours dit que le jour où on chanterait en français, ce serait avec Bertrand Cantat. On n’aurait jamais pensé que ça arriverait vraiment. Et puis ça s’est fait tout seul, on s’est vus régulièrement et on a enregistré "Palabre Mi Amor".


Un grand merci à Frah et son équipe pour leur gentillesse et leur disponibilité, nous avons passé un très bon moment. Merci aussi à Aurélie, Florence et Maël pour nous avoir aidés à organiser cette interview.



Crédits photos : C. Bardey

http://tv.shakaponk.com/
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