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Benicàssim 2007


Moon, le 27/06/2007

Samedi 21 juillet

The Magic Numbers


Beaucoup d'amour autour de la prestation du sympathique quatuor anglais. Coïncidence, dès les premiers accords, les capotes, gonflées comme des ballons, ne tardent pas à s'envoler un peu partout. Pourtant, leur son n'a rien de libidineux. Ici, tout est douceur, atmosphère planante, qui n'hésite pas à tenter des échappées (un peu) plus musclées, ou d'hypnotiques envolées qu'on qualifierait de post-folk. Pendant tout le concert, un solide sourire refuse de quitter le visage bonhomme du bien nommé Romeo Stodart. Celui du public itou.

!!!


Avec Chk-chk-chk, ce n'est pas un groupe, mais une armée qui débarque sur scène. Et une armée prête à en découdre, dans la joie et la bonne humeur. Huit, neuf? On a arrêté de compter. Faut dire que les salauds sont armés, et qu'il est difficile de rester concentré quand des allumés pareils pointent sur le public de telles chansons explosives. Nic Offer, probablement le chanteur/beugleur le moins glamour vu depuis longtemps, l'oeil torve et le short ras le costume-trois-pièces, déploie l'artillerie lourde et une énergie rare pour enflammer le public de la scène Fiberfib à grands coups d'obus dance-rock funky. Ça ne pisse pas toujours très loin, ce n'est pas le Velvet Underground, mais tant mieux.

The B-52's


C'est en toute logique que les B-52's trouvent une place de choix sur l'affiche de FIB07. La pop plastoc et insouciante de ces Américains fluos ne préfigure-t-elle pas en effet tous les Klaxons du monde? Sans en faire trop, les quatre sémillants quinquagénaires arrivent à faire danser le public de toutes façons très gigotant du festival, en déballant leurs hits kitschou ainsi que de nouveaux titres utilisant les mêmes recettes, ce qui peut faire penser que c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes tièdes.

Mais lorsque retentit le tube planétaire mais terriblement eighties « Love Shack », c'est carrément en vague humaine que semble se muer l'assistance. Fin amateur de glisse, un homard gonflable qui passait par là ne s'y trompera pas, et offrira ce qui reste, à notre connaissance, le premier crowd-surfing recensé d'un fruit de mer. Que retiendra-t-on de ce groupe qu'on aurait juré mort, enterré, et passablement has-been? Un show carré et punchy malgré l'âge, mais aussi des conditions de diva imposés aux photographes, à cause desquelles on ne pouvait pas approcher un appareil photo à moins de cinq mètres de la scène si on ne bossait pas pour El Pais ou Télérama.

Arctic Monkeys


On a pu dire que les Arctic Monkeys ne savaient pas tenir une scène. Le concert de ce vendredi a prouvé le contraire. Tenir une scène, ou du moins un public, tout simplement déchaîné devant les chouchous du NME. Il faut dire qu'avec une audience au moins pour moitié britannique, les Monkeys jouaient quasiment à domicile. En fait, la Reine aurait été sur scène, drapée dans un Union Jack, en train de chanter le "God save the Queen" des Pistols, que l'effet aurait été à peu près le même.

Certes, les quatre de Sheffield n'ont pas une présence et une prestance extraordinaire. Même s'il plaisante de temps à autre, très pince sans rire, Alex Turner semble régulièrement ailleurs. Mais les tubes, eux sont là, et s'enchaînent sans temps mort ni fausse note. Ou si : trois ou quatre fois dans le concert le soufflé retombe, le temps que le groupe tente de défendre, en vain, son dernier album.

Mais voilà : "The View from the Afternoon", "Fake Tales of San Francisco" ou "I Bet You Look Good on the Dancefloor" sont définitivement imparables, et ont plongé le public benicassimois (ça se dit?) dans une euphorie moite, une bonne humeur trempée dans la sueur. Alors oui, une bonne fois pour toutes, en concert, les Arctic Monkeys look good, même si c'est surtout sur le dance floor.
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