
Tender Forever
Salle : Point FMR (Paris)
Première partie :
Dans un Point FMR archi comble où le peut de place se bataille dument, Melanie Valera, membre unique de Tender Forever, s'épuise d'entrée à profiter secondes par secondes d'un public certes excité mais plutot mou du genou, dont la folie s'efface dans les rires agards d'une classe bobo éreintante. Entrecoupés de vannes délirantes, d'attitudes épileptiques et de sarcasmes ironiques, les titres vacillent entre une émotion anti folk sincère et des ratés superficiels, comme l'intéraction, en milieu de live, entre Mélanie et une chanteuse irréel, diffusée sur l'écran de la scène. Faussement inventif. Blousé par cette génération apprêtés ou l'on étale sa folie et son décalage comme le fruit de la réussite. Et où l'on termine finalement à préparer son slam comme un enfant de choeur ("Que le public se rapproche", "Allez, c'est parti!"), anhilant aussi vite qu'un cachet de Valium l'explosivité et l'adrénaline d'un public portant son roi d'un soir.
On y retrouve les claviers d'Au Revoir Simone, la rock attitude d' Electrelane et le chant tiraillé de Cocorosie . On s'amuse de titres pop, sucrés et sans prétention (How Many). On s'exalte vicieusement d'un coeur brisé (Heartbroken forever), d'une douceur assombrie (So we could deal) et de dancing beat retro.
Malgré cette ambiance malsaine et "extreme-centriste", Tender Forever nous relaxe d'une journée laborieuse et ride nos zygomatiques. Sans prétention. Juste une envie, cette fois-ci authentique, de partage.