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Compte-rendu de concert

Scout Niblett


Date : 12/11/2010
Salle : L'Aéronef (Lille)
Première partie : Louis Aguilar
Caroline BT, le 01/12/2010
( mots)

A Lille, pendant ce long week-end commémoratif, le vendredi 12 novembre 2010 est synonyme de soirée grunge à l'Aéronef version Club avec à l'affiche le français Louis Aguilar et l'anglaise Scout Niblett.
C'est avec grand plaisir que nous découvrons le jeune Louis Aguilar, compositeur et guitariste lillois de folk song, qui a déjà une belle expérience derrière lui. Pourtant avec son petit côté geek hype ; il porte une chemise bucheron rouge, des lunettes de vue noires style rayban et un slim gris, on peut avoir des aprioris négatifs. Mais c'est sans compter ses belles compositions à la guitare, soutenues par une écriture fine et intelligente en langue anglaise pleine d'histoires d'amour contrariées.Louis Aguilar Aéronef Louis a la vingtaine seulement, a passé quelques temps aux Etats-Unis et semble avoir déjà une grande sensibilité. Nous accueillant avec un "Je suis content que vous soyez là, vous avez l'air sympa", il démarre avec une balade romantique et mélancolique sur un amour perdu. Il annonce le troisième titre "c'est une chanson d'amour" et joue un morceau acoustique triste et touchant. Au cinquième titre, Louis s'empare d'une autre guitare, folk celle-ci, et nous explique qu'il a passé une partie de son enfance aux Etats-Unis dans un bled paumé. Ce sera donc le sujet du refrain de la chanson suivante "Far away from home, in a small town, alone" qu'il demandera au public de reprendre. Les spectateurs accompagneront très timidement Louis Aguilar sur ce morceau. Il enchaine sur deux autres titres (dont un sur la rupture), qui débutent par de longues introductions lentes et mélancoliques. Il reprend sa guitare électrique rouge et nous explique qu'elle a besoin d'être réaccordée souvent. Il enregistre ses propres riffs pour l'avant-dernier titre et rajoute d'autres accords. Fort de deux disques à son actif, il nous propose d'acquérir son dernier opus à la sortie. Il remercie tout le monde, même nos familles et nos voisins, avant d'enchaîner sur le dernier morceau où on lui trouvera un petit côté Jeff Buckley. Ce lillois est donc à surveiller et semble promis à un bel avenir. Quelques temps après la mise en place de la scène, Scout Niblett, les cheveux attachés sans grand soin en un petit chignon, arrive sans un mot, affublée d'un étrange gilet fluo de sécurité et d'un scotch sur le front ! Ce mini scotch s'avérera être la tranche plastique de son CD. Ayant déjà à son actif cinq albums aux noms tous plus extravagants les uns que les autres tels que : Kidnapped by Neptune, This fool can die now et le dernier The calcination of Scout Niblett sorti en janvier, Scout possède un petit grain de folie immédiatement détectable dès qu'elle entre en scène.

Née à Nottingham, de son véritable nom Emma Louise Niblett, Scout vit maintenant aux Etats-Unis. Accompagnée de son batteur Dan Wilson, celle-ci va nous offrir un concert intimiste au son grunge, un duo guitare batterie, proche du son de PJ Harvey mais avec une sensibilité qui rappelle les grandes heures de Cat Power. A ses pieds, c'est un cahier plein de chansons gribouillées qui fait office de setlist. Une bague à chaque doigt, Scout est une virtuose de la guitare, appliquée comme une petite fille, mais avec une voix grave qui va créer une atmosphère sombre au sein de l'Aéronef version Club.Scout Niblett Aéronef 20101112 Cette petite touche de folie et de timidité est craquante, concentrée pendant les morceaux, elle termine souvent ses chansons en levant les bras telle une victoire sur elle-même. Après un "merci" prononcé à la fin du deuxième titre, aveuglée par les projecteurs, elle nous assène un "Any request ? Any questions ?" qui va en étonner plus d'un. Soudain, des aboiements fusent dans la salle, provoquant la stupeur de Scout, on ne saura pas si c'était une blague où si un spectateur avait emmené son compagnon à quatre pattes ... Après ces considérations canines, le show continue au son de sa Thunder Mustang qui gronde, accompagnée d'une batterie lente au son sourd. Fermant les yeux quasiment pendant tous les titres, Scout a un côté femme-enfant, s'amusant facilement, pourtant timide et réservée, tout en vivant sa musique à 100 % sur scène. La salle s'est bien remplie, chacun semble cloué par la prestation sans concessions de Scout. Justement elle revient à la charge au sixième morceau en demandant "Any request" auquel un spectateur répond "Fuck it", et auquel Scout répond du tac au tac "OK. I fuck it". Puis seule sur scène, elle s'installe à la batterie pour deux morceaux, dont un passage complètement hallucinant pendant lequel nous restons interloqués. " Give me a M ! Give me a A ! Give me a G ! Give me a I ... for MAGICIAN", "That's all for you !" c'est simple, c'est abrupt, c'est délirant et chacun adhère à son gimmick pour les autres mots, "MUSICIANS", "LOVERS" et "TRUCKERS". Complètement hypnotisés par son charisme, les spectateurs médusés se laisseront portés par les trois derniers morceaux. La présence du batteur est parfois superficielle, même si une certaine complicité les lie, la guitare de Scout suffit à ses compositions minimalistes et prend aux tripes. Elle reviendra pour un rappel de deux titres bien suivis par le public, qui sortira époustouflé par cette prestation de grande qualité.

Setlist de Louis Aguilar à l'Aéronef Club le vendredi 12 novembre 2010


1 ?
2 Forever, forever,
3 So please come home
4 Oh my lady move
5 In a small town I'm alone
6 ?
7 Everlasting sunshine and queen Butterfly
8 I won't go to heaven

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