Voilà un show que jattendais tout particulièrement ! Etant tombé sous le charme aussi bien des albums d
Elista et de Thomas Winter que (bien avant) de ceux de Mickey 3D , je ne pouvais pas louper cette soirée organisée dans le cadre du "FestiVal de Marne" (subtil jeu de mots !).
Placé sous le signe de la poésie, le "FestiVal de Marne" 2003, se veut être très hétéroclite. Durant 13 jours, les groupes se succèdent dans des lieux situés dans plusieurs villes du Val de Marne. Ainsi Tanger, Overhead, les Wriggles, Les Wampas, Marcel et son Orchestre, Oberkampf, La Tordue, Alexis HK,
Les Acrobates , Les Ogres de Barback, Dead Pop Club ou encore
Tété (pour ne citer queux) se chargeront de donner du rocknroll aux visiteurs . Ce soir, cest à Choisy-le-Roi que cela se passe, dans ce qui semble être le site le plus important, grand de ses deux chapiteaux quasiment côte à côte.
Et alors quon peut entendre Thomas Winter et Bogue faire leur balances, la (petite) foule commence à arriver.
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Thomas Winter & Bogue
20h30 passé, Thomas Winter (photo) rejoint son micro accompagné de Bogue à la basse et à la guitare. Tatouages et look de rocker, les deux acolytes ne semblent pas pour autant très à laise devant le public. « Dépêches-toi Nico, on a quune demi heure » ; cest sur ces mots que le premier sample est lancé, et comme sur lalbum, le set démarre sur un timide « Jai rendez-vous ». La voix suavement lourde de Thomas garde tout son charme et sassocie à merveille avec la basse, jouée à la manière dune guitare. Ça commence bien.
Vraiment pour les chansons, il ny a rien à redire, mais par contre, entre chacune, une sorte de malaise sinstalle, dans un chapiteau silencieux, Thomas ne sait que dire et se contente dannoncer ses titres avec une certaine autodérision, et de faire de la promo à son album tout fraîchement sorti. Ça en devient marrant.
Après un étrange « Tattoo » et un très charnel « Allez viens petite », un faux départ, on arrête le sample et on recommence. Cest « Batifole » et ses chouettes envolées de guitare, le tube que lon peu entendre quelques fois sur Oüi FM qui commence, et là miracle, le trop maigre public qui est présent, se réveille enfin. Les têtes qui se dandinent et les applaudissement « les mains en lair » donnent plus de vie à ce (finalement) très bon concert qui aura pourtant jouit dun éclairage des plus médiocre (même Bogue sen est plaint, mais en vain).
Ces deux là, excellents dans leurs rôles respectifs devrait peut-être construire un groupe autour deux pour éviter les samples et pour dynamiter leurs prestations. Mais qui suis-je pour dire ça ?! Bonne continuation à eux.
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Maël
21h et des poussières, dans lautre chapiteau,
Maël attend patiemment que le public prenne place. Finalement cest pas mal comme système, ces deux chapiteaux, tout senchaîne, et on nattend pas. Pour ce qui est de la musique de Maël, je me contenterais de dire que je naccroche pas. La voix juvénile du chanteur, les guitares un peu jazzy, ont pourtant trouvé un public de fidèles (beaucoup de filles
) qui reprennent en chur les refrains. Mais comme on dit : "chacun ses goûts". Je profite dune chanson en italien pour regagner lautre scène où
Elista prépare son matériel.
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Elista
Quelque part autour de 21h45, les quatre garçons qui composent
Elista foulent enfin la scène et lui donne plein de vie. « Bonjour, on sappelle
Elista » et "La vie à deux" démarre en guise de morceaux dintroduction à un show dynamique.
Un album à peine sorti, et déjà
Elista nous offre un inédit (jai pas retenu le nom, dommage) avant de repartir dans les affres de son album, très très bien transposé sur scène. Les deux guitaristes/chanteurs (Thomas et François), séchangeant tantôt les paroles, tantôt les guitares et donnent tout leur charme et toute leur pêche aux chansons. "Celle-ci raconte les déboires amoureux de Benjamin" ; un petit clin doeil au parolier du groupe (Benjamin Peurey) qui, lui, nest pas sur scène avant de lancer "Derrière elle", et arrive enfin le tant attendu "Debout". Très certainement le titre français le plus diffusé (avec Sergent Garcia) ces dernières semaines. Le public répond bien sûr présent.
Un départ raté sur "Tu es légère", puis un autre, mais tant pis la chanson continue quand même. Une touche un peu plus électrique pour finir, et
Elista sen retourne en coulisse, un peu plus dune demi-heure après leur arrivée. Cétait vraiment trop court, mais que cétait bon !
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Mickey 3D
Je sais plus trop à quelle heure maintenant, on fait pour la dernière fois le trajet qui nous mène dun chapiteau à lautre, pour le clou de la soirée : Mickey 3D . Les fans attendent là depuis un moment apparemment, mais de toute façon, il ny a pas vraiment foule.
Le trio arrive, accompagné dun quatrième musicien qui se charge de prendre la basse quand Jojo est derrière ses fûts ou la guitare pour électriser certaines chansons.
Là je ne vais pas méterniser sur des éloges interminables, cétait tout simplement génial. Un show aussi bien acoustique quélectrique, doté dun jeu de scène impeccable et dune foultitude de tubes que tout le monde connaît bien. Seul le tout récent "Yalil" ne sera pas de la fête.
De images psychées fleurissent dans le fond dune scène décorée rapidement en parsemant quelques objets anciens. Un brin de nostalgie et cest parti.
Lengagement politique du groupe nest plus un secret. "La France a peur", "le grand Jacques", déjà présent (en 1999) sur le premier album "Mistigri Torture", ou encore "Qui ?" attaquent frontalement la politique de la Droite, tandis que "Respire" donne un triste horizon dun avenir sans écologie, à un public apparemment satisfait dallier rocknroll et engagement social.
Le clou de la soirée reste pour moi, une interprétation en puissance du titre "Plus rien". Joué en Guitare/Basse/Batterie et dune manière très Rocknroll, il prend une ampleur au moins équivalente de la place quil tient dans lalbum "La trêve". Magistral.
Sur ma droite, un jeune ado vêtu dun pull Slipknot se trémousse sur la musique de Mickey 3D , le mélange des genres
ça lfait !
Après un concert dune durée honorable (ce coup-ci), Mickey et ses compagnons nous gratifient de deux rappels. Une première fois avec des titres de leurs albums, normal, et puis une nouvelle fois, avec un lot de trois reprises : tout dabord une version rocknroll du méga-tube "Fresh" du groupe disco Kool And The Gang, puis une version punk de "Jai demandé à la lune", titre quil avait écrit pour
Indochine , et pour finir une reprise des Beatles dont je tairais le titre, tout simplement parce que je ne le connais pas (houuuuuu, la honte !). Cétait vraiment un très bon concert ! Dommage que le chapiteau nétait pas plein à craquer