
Cage the Elephant
Salle : Zénith (Paris)
Première partie :
26 février 2025, Paris
Il est 21h20 quand Cage the Elephant monte sur scène. Les membres sont acclamés par un public galvanisé par deux premières parties franchement électrisantes : Sunflower Bean et Girl Tones.
La dernière fois que le groupe s’était produit en France, c'était en 2020 à l'Olympia. Ce soir, on se retrouve dans un Zénith pas tout à fait rempli mais qu’importe, l’ambiance en fosse et dans les gradins pourrait enflammer un stade.
Neon Pill n’a pas fait l’unanimité à sa sortie en mai dernier. L’album est jugé trop plat, conventionnel voire mainstream ; c’était déjà le cas pour le précédent. Certains ont clamé que le groupe avait perdu de son relief, de son caractère. Mais pour Matt Shultz, Cage the Elephant a trouvé sa voie (et sa voix) : fini les influences et les imitations. "Avec cet album, après avoir traversé tant d’épreuves, la vie nous a presque forcés à devenir de plus en plus à l’aise avec nous-mêmes". Ce qui est souvent le cas lorsqu’un groupe évolue.
Il est donc 21h20 quand Cage the Elephant monte sur scène. N’ayez aucune crainte, les premiers accords ravivent immédiatement l’esprit rock garage et indie-punk des débuts. Et qu’est-ce que ça donne un brassage entre morceaux personnels, inspirations diverses et hommages assumés ? Un vacillement brillant entre un univers à l’accent british et leur Kentucky natal ; des Kinks aux Pixies jusqu’à leur identité propre.
Vingt-deux morceaux qui s’enchaînent et qui laissent à peine le temps de souffler avec un Matt Shultz qui fait honneur à sa réputation en faisant le show. Il l’a dit, il est à l’aise avec lui-même et ça se sent. Son charisme et son déhanché sont contagieux et souvent comparés à Mick Jagger, dont il n’a rien à envier. Les autres membres : Brad Shultz, Matthan Minster, Jared Champion, Nick Bockrath et Daniel Tichenor ne sont pas en reste. Un peu plus en retrait, ils nous offrent une performance rock des plus appréciables tant par la qualité de leur jeu que par le divertissement : une guitare éclatée au sol, ça fait toujours plaisir.
En définitive, il suffit d’assister à un concert de Cage the Elephant pour constater que l'énergie qu'ils traînent depuis 2008 ne risque pas de disparaître (et aussi que le clin d’œil à Bowie dans "Social Cues" ne cesse de faire sourire).
Set List
Broken Boy (Social Cues, 2019)
Cry Baby (Tell Me I’m Pretty, 2015)
Spiderhead (Melophobia, 2013)
Too Late To Say Goodbye (Tell Me I’m Pretty, 2015)
Good Time (Neon Pill, 2024)
Cold Cold Cold (Tell Me I’m Pretty, 2015)
Ready To Let Go (Social Cues, 2019)
Neon Pill (Neon Pill, 2024)
Social Cues (Social Cues, 2019)
Halo (Melophobia, 2013)
Mess Around (Tell Me I’m Pretty, 2015)
Trouble (Tell Me I’m Pretty, 2015)
Ain’t No Rest For The Wicked (Cage the Elephant, 2008)
Skin And Bones (Social Cues, 2019)
Rainbow (Neon Pill, 2024)
Telescope (Melophobia, 2013)
House of Glass (Social Cues, 2019)
In One Ear (Cage the Elephant, 2008)
Back Against The Wall (Cage the Elephant, 2008)
Encore
Shake Me Down (Thank You, Happy Birthday, 2011)
Cigarette Daydreams (Melophobia, 2013)
Come a Little Closer (Melophobia, 2013)